Joie (rue de la)

Nom de la rue

Cette rue mène à la chapelle de Notre-dame de la Joie, d’où ce nom.

Caractéristiques de la rue

D’abord appelée chemin vicinal ordinaire n°10, la voie est officiellement nommée Rue de la Joie par décision du conseil municipal en 1955.

La rue de la Joie commence au bout de la rue Lucien Le Lay au niveau de son intersection avec la rue Pierre Semard. Elle va jusqu’à la chapelle, mais elle n’est alors déjà plus sur le territoire de Saint-Guénolé. La frontière, mal définie, se situerait en effet juste au sud de la dernière construction côté dune. Cette frontière correspond à un ancien chemin, aujourd’hui disparu, qui allait de Kerbonnevez à la plage de la Joie. La rue de la Joie est globalement orientée nord-sud, elle mesure environ 1150 mètres dont 700 mètres sur le territoire de Saint-Guénolé. Elle est à 2,86 m d’altitude à son extrémité nord, puis elle descend jusqu’à l’ancienne poste (2,68 m) et remonte ensuite pour atteindre son point culminant de 5,36 m à la limite de Saint-Guénolé. Après elle redescend à nouveau vers la chapelle.

Histoire

Un ou plusieurs chemins de sable très anciens permettaient de se rendre au sud de la pointe de Penmarc’h en passant entre dune et marais. Le tracé de ces chemins a beaucoup fluctué au cours des siècles au gré des débordements des marais et des raz de marée. Autrefois les relations entre Saint-Guénolé et Saint-Pierre étaient restreintes, la nécessité d’une bonne voie entre les deux villages ne s’imposait nullement. L’itinéraire passait par l’actuelle rue du Silinou, mais l’accès vers le sud était barré un peu plus loin par un ruisseau qui serpentait entre le marais de la Joie et la mer et qu’on devait traverser à gué. Il fallut construire un pont pour permettre aux piétons et aux charrettes de le franchir en toute saison. Ce pont n’est pas noté sur la carte des ingénieurs géographes de 1780, mais il figure sur celle de Beautemps-Beaupré en 1818. Le chemin desservait la chapelle et était très fréquenté lors du fameux pardon du 15 août. Il permettait aussi de se rendre à Saint-Pierre, mais il servait surtout aux paysans qui allaient ramasser du goémon sur cette portion de littoral particulièrement riche en algues. Vers la fin du XIXe s. un nouveau chemin, préfiguration de la voie actuelle, fut ouvert jusqu’à la chapelle.

La première partie de la route actuelle fut créé pour desservir l’école, ouverte en 1885. Cette voie commençait en face de l‘hôtel de Bretagne et contournait la maison Moysan ( futures boulangeries Biger puis L’Hénoret au n°8 rue Pierre Semard) par l’est et le sud. Elle s’arrêtait juste après le pont sur le canal de Keréon. Ce pont était bien utile, car certains jours il voyait défiler plus d’une centaine de charrettes de goémon (1). En 1896, la municipalité décida de partager et de vendre les terrains communaux situés entre la dune et le marais de la Joie. Très vite les constructions se mirent à pousser : en 1904, on comptait déjà six maisons au sud du canal.

Deux facteurs vinrent modifier la situation de cette voie à la fin du XIXe siècle : le tourisme et l’essor économique de Saint-Guénolé. La création du phare d’Eckmühl en 1897 eut pour effet d’attirer de nombreux curieux à Saint-Pierre, alors qu’auparavant ces visiteurs étrangers étaient rares. Ces touristes souhaitant la plupart du temps associer la visite du phare à celle des rochers de Saint-Guénolé étaient contraints, soit de faire l’aller retour à Saint-Guénolé à pied, soit de reprendre leur véhicule en passant par le bourg de Penmarc’h pour parvenir au « rocher du préfet« . D’autre part la création de plusieurs conserveries à Saint-Guénolé et le développement du port eurent pour conséquence l’intensification des relations avec Saint-Pierre, la zone de recrutement des ouvrières d’usines incluant d’emblée les femmes de Saint-Pierre. La question de la création d’une route commença donc à se poser de plus en plus fortement. Le 9 juillet 1912 la commission départementale classa le chemin « au rang des chemins vicinaux de la commune sous le n°10 » et le conseil municipal adopta le projet de construction le 11 septembre 1913. Le chantier était programmé pour 1914, mais la guerre vint tout remettre en question. Il fallut attendre 1921 pour voir la construction de la route, dernier coup porté à l’ancien isolement de Saint-Guénolé. Cette nouvelle voie eut entre autres conséquences le développement du quartier de la Joie.

« Elle nous amène une recrudescence de roulements d’autos, et la virginité de la palud, autour de Notre-Dame de la Joie, est troublée par les beuglements des sirènes, l’odeur du pétrole et la fureur des démarrages. J’en soupire. Et cependant, c’est bien (2). »

Sur la photographie aérienne IGN de 1929 on distingue déjà presque une vingtaine de maisons le long de la voie. C’est dans ce quartier que le premier « stade » de football des Cormorans sportifs de Penmarc’h fut créé. Le club, né en 1920, y disposait d’un terrain des plus sommaires : les buts étaient constitués de poteaux plantés en terre et la barre transversale simplement matérialisée par une corde (3) .

Par la suite, le quartier continua à se développer avec un temps particulièrement fort dans les années cinquante : la construction d’une importante cité (4) constituée d’une cinquantaine de maisons individuelles entre la rue de la Joie et la voie de chemin de fer. Sur le cadastre de 1957 on compte environ 150 maisons dans le quartier de la Joie.

Activités : commerce, artisanat, agriculture, industrie, loisirs (des origines à 1980)

La rue de la Joie a rapidement connu une activité commerciale importante. On y trouvait des commerces de quartier, mais aussi, dans sa partie nord essentiellement, des magasins qui bénéficiaient du voisinage de l‘école et étendaient ainsi leur zone de chalandise à l’ensemble de la population de Saint-Guénolé.

Côté est de la rue

n°41

Stephan [années 1930>]

Stéphan, Anna (1909-1967) épouse (1930) de Stéphan, Michel  (1906-1976)

Epicerie, mercerie, débit. Enseigne « l’Economique ». La maison appartenait à la famille Guichaoua. Ils s’installèrent ensuite au n°212.

puis au n°41

Le Guellec [fin des années 1950 – après 1980]

Roger le Guellec  (1929-1992), époux de Denise Coïc (1930-2009)

Roger Le Guellec et son épouse achetèrent à la fin des années 1950 la maison Guichaoua, construite vers 1930, ils y installèrent une boucherie charcuterie. Roger le Guellec faisait également de l’avitaillement en viande, son fourgon citroën gris type H en tôle ondulée était un habitué du port. Le commerce fut loué pendant quelques années à Jean Ferrand au milieu des années 1960, puis à nouveau tenu par Roger Le Guellec.

Publicité de 1973

n°53

Le Goffe [1948 – années 1970]

Guillaume Le Goffe (1906-1986)

Electricité marine, radio. Après avoir débuté sa carrière dans la marine nationale, Guillaume le Goffe s’installa à Plonéour, puis à Saint-Guénolé en novembre 1948. Son épouse Madeleine était directrice de l’école maternelle dans les années soixante.

n°65

Le Loch [années 1960 – après 1980>]

Emile le Loch (1922-2009) x Hélène Tirilly (1926-2007)

Tailleur, vente de vêtements.

Emile Le Loch avait débuté rue Pierre Semard.

Publicité parue dans Ouest France le 28 mars 1980

n°93

Photo Ouest France, mars 1968

Stéphan [années 1960 – après 1980]

Jacques Stéphan dit Jacquot (1936-1993) et Marie-Thérèse Tanniou

Electricité, radio, télévision, appareils ménagers, chauffage, lustrerie, disques. Jacques Stéphan s’occupait des installations à domicile et des réparations. Ils rejoignirent le groupe « Caténa » à partir de 1968. Jacquot Stéphan était le fils de Michel et Anna Stéphan, qui furent eux mêmes commerçants dans cette rue au n°212.

Ils s’installèrent ensuite au n°125

n°101

Mazo [1912 – années 1940]

Voir l’article Hôtel continental.

n° 125

Mazo [1912 – 1942]

Voir l’article Hôtel continental.

Puis au n°125

Collection Georges Bouguéon.

Eglise [1942-1954]

Eglise paroissiale provisoire de Saint-Guénolé.

Voir l’article Eglise Saint-Guénolé.

Puis au n°125

Stéphan [années 1960 – après 1980]

Voir au n°93

A la place du n°135 actuel

Péron [<années 1910-années 1920>]

Jean-Marie Péron (1884-1973) x (1911) Marie Gadonna

Cette charcuterie se situait juste au nord du canal. Le commerce était appelé «Ti Marie Charcutar ».

Entre le n°135 et le 153

Depuis 1980, une voie piétonne et cyclable masque l’ancien canal de Keréon.

Ouest France du 12 mars 1980

n°173

Le Brun [fin des années 1950 – après 1980]

Gisèle Binard (1928-2015) épouse de Victor le Brun (1930-1996)

Photo de l’auteur. On distingue encore une partie de l’enseigne peinte sur le pignon.

Coiffeuse pour dames, parfumerie.

Victor le Brun, qui avait d’abord été marin pêcheur, travaillait au salon de coiffure tenu par son épouse.

Publicité de 1973

n°203

Pouliquen [fin des années 1970-après 1980]

Aline Pouliquen.

Dentiste.

n°217

Le Moigne [1924-1946]

Marie Jeanne Vigouroux (1895-1983) x (1922) Jean Le Moigne (1899-1981)

Marie Jeanne Le Moigne tenait un commerce ambulant de mercerie au départ, puis de mercerie, lingerie et dentelles. Jean Le Moigne était cheminot, puis chauffeur d’auto. Le commerce fut transféré rue de Saint-Jean à Pont-l’Abbé en novembre 1946.

puis au n°217

Dupuis [janvier 1947 – après 1980]    

Louis Dupuis (1919-1994)

Louis Dupuis était horloger bijoutier. Il acheta cette maison bâtie au milieu des années vingt au couple Le Moigne vers 1952.

Publicité parue dans le Télégramme en mars 1966

n°277

Berrou [années 1970 – après 1980]

Martial Berrou (1926-1989)

Auto-école. Martial Berrou était chauffeur des cars Le Rhun auparavant.

n°289

Gourlaouen [années 1930 – années 1960 ?]

Louis Gourlaouen (1903-1963) et son épouse (1925) Yvonne Talbot (1904-1988)

Originaire de Ploaré, Louis Gourlaouen semble avoir exercé différents métiers avant de se spécialiser dans le mareyage. Il aurait été mécanicien et marchand de charbon. En 1946, le registre du commerce nous apprend qu’en dehors de son métier de marchand de poisson, il « exerce également le métier de vente et réparation de chaussures et articles chaussants, sabots de bois, socques ». Son épouse, facilement reconnaissable à sa coiffe « poch flak » (5) revendait les poissons achetés à la criée de Saint-Guénolé aux halles de Quimper (6). Elle poursuivit le mareyage après le décès de son mari. A la fin des années soixante la société Gourlaouen ouvrit un magasin de marée dans la nouvelle criée. L’activité de mareyage fut ensuite reprise rue Pasteur par une des filles Gourlaouen épouse Le Brun, sous le nom Le Brun-Gourlaouen.

Louis Gourlaouen, Ouest France du 30 janvier 1957

n°309

Pichon [années 1920 – 1931]

René Pichon (1879-1927)

Originaire de Tréméoc, René Pichon était peintre en bâtiment et vitrier. Après avoir exercé son activité à Kervilon, il s’installa rue de la Joie vers 1923. Son fils Jean-Louis (1907-1932) prit sa suite jusqu’en 1931.

Tanniou [années 1950]

Marcel Tanniou.

Coiffeur.

n°379

Méhu F. [1928 – début des années 1930]

François Méhu (1885-1939)

François Méhu ouvrit un atelier de mécanique générale rue de la Joie en 1928. Auparavant il avait été photographe à Pont-l’Abbé chez Charroin-Méhu, auprès de son beau-frère et de sa soeur Marie Méhu.

Puis au n°379

Criquet [vers 1934 – années 1950 ?]

Jean-Marie Criquet (voir aussi rue Lucien Le Lay) remplaça l’atelier de mécanique Méhu par une grande bâtisse en parpaings pour garer ses véhicules et entreposer ses marchandises.

Le garage Criquet est à gauche (bâtisse en parpaings). Fête des Cormorans, août 1961, collection Franck Balenci.

Puis au n°379

Méhu A. [années 1960 – après 1980]

Alfred Méhu (1928-2022) x Anne L’Hénoret

Boucherie charcuterie Méhu. Fête des Cormorans (années 1960). Collection Bernard Bouguéon.

Alfred Méhu fit construire une boucherie charcuterie à l’emplacement de l’entrepôt Criquet.

Publicité de 1973

n°451

Camus [août 1928 – années 1940>]

Catherine Cossec (1900-1982) x (1920) Gustave Camus (1895-1959)

Gustave Camus était marin et Catherine Cossec tenait le débit qui faisait aussi épicerie et vente de fruits et légumes. Ce débit était bien placé car il était le premier lorsqu’on venait de Saint-Pierre !

n°625

Ferme de Loc’h ar Joa [XIXe – années 1950 (après 1954)]

Tableau de Louis Tesson peint vers 1910. A droite on voit la ferme de Loc’h ar Joa, à gauche on distingue le chemin qui deviendra la rue de la Joie.

Cette ferme fut construite vers 1836 sur des terres gagnées sur le marais. D’importantes parcelles marécageuses furent cédées par l’Etat à des propriétaires privés, les plus connus étant Pierre Armand Guieysse, puis Béziers. A partir de 1851 la ferme sera louée à Sébastien Stéphan et Anne Durand qui venaient du bourg de Penmarc’h. Au 20e siècle elle sera exploitée pendant plusieurs décennies par Vincent le Pape (1889-….).

Camping de la Joie [années 1950 – après 1980]

Le camping a été créé par la famille Béziers sur les terres de la ferme de Loc’h ar Joa. Ces industriels de la conserve possédaient une grande partie des marais de la Joie.

Vue aérienne du camping, carte postale Lapie

n°675 et 677

Villa « Ker ar Joa »

Cette imposante villa a été construite vers 1926 pour Raymond André qui habitait le 16ème arrondissement de Paris. Elle fut vendue vers 1938 à Victor de Cadenet, le gérant de l’usine Tirot, puis deux ans après à Alexandre Rio, inspecteur principal des contributions indirectes à Quimper. La maison est dotée d’un balcon à l’étage, ce qui permettait, à l’époque de sa construction, de bien voir la mer.

Côté ouest de la rue

n°15

Ecole [1885 – après 1980]

Ecole de Saint-Guénolé en 1936. Photo Jean Delalande. Collection Edern Caouissin

Voir l’article Ecole.

n°126

Poste [1952-2011]

Voir l’article Poste.

Entre le n°126 et le n°160

Canal

Voir l’article Canal.

n°188

Crédit agricole [1969-1975]

Le Crédit agricole s’implanta progressivement à Saint-Guénolé. Il commença par des permanences régulières dans les locaux de l’Abri du marin, puis installa une agence rue de la Joie. Cette présence dans la rue ne dura pas très longtemps, l’agence bancaire fut transférée rue Lucien Larnicol en novembre 1975.

n°200

Pigot [1953-après 1980]

Edmond Pigot (1923-2010) et son épouse Jeanne Souron (1923-2007).

Edmond Pigot commença en mai 1950 comme marchand ambulant d’alimentation générale et fruits et de primeurs. C’est en mars 1953 qu’il déclara l’ouverture de son magasin rue de la Joie. Edmond Pigot se spécialisa rapidement dans le transport puis le taxi, laissant l’alimentation à son épouse qui se faisait aider par sa soeur, Yvonne Souron (1926-2013). Les soeurs Souron étaient les filles de Catherine Charlie (voir n°130 rue Pierre Semard). Le magasin fera aussi débit de boisson et vente de bonbons.

n°212

Stéphan [<années 1940>]

Stéphan, Anna (1909-1967) épouse (1930) de Stéphan, Michel  (1906-1976)

Epicerie, mercerie. Marques « l’Economique », puis « Docks de l’Ouest ». Michel Stéphan était aussi marin. Avant ils étaient au n°41.

puis au n°212

Bouniol [années 1970>]

Launay, Christiane (1937-2007), épouse Bouniol.

Supérette « Radar », puis « Spar ».

n°250

Le Pape [1956 – années 1970]

Louis le Pape (1913-2009) x Andrée Daniel (1915-1996)

Pharmacie. Avant 1956, elle se trouvait au n°257 rue Pierre Semard.

Guéguen [années 1970 – après 1980]

Yvette Guéguen.

Yvette Guéguen reprit la pharmacie Le Pape dans les années 1970.

n°300

Le Rhun [milieu des années 1930-années 1970]

Garage des cars Le Rhun (voir aussi au n°86 rue Lucien le Lay).

n°318

Péron [années 1950 – après 1980 >]

Pierre Péron (1922-1992)

Pierre Péron prit la succession de l’entreprise de bâtiment de son père au n°106 rue Lucien Le Lay en janvier 1954. Il la déplaça rue de la Joie en créant un vaste entrepôt derrière sa maison d’habitation.

Remise de médailles à l’entreprise Péron en juin 1969. Mouez Penmarc’h.

n°354

Guichaoua [1930 – après 1980]  

Sébastien Guichaoua (1903-1967) et son épouse (1925) Marie Louise Lucas (1904-1987)

Sébastien Guichaoua dit « munuzar ar Joa » était menuisier et Marie Louise Lucas était couturière.

Puis

Raymond Guichaoua (1930-2008) leur fils et son épouse Jeannette l’Helguen (1928-2010)

Raymond Guichaoua était menuisier comme son père, il avait son atelier derrière sa maison ; son épouse vendait des vêtements.

L’inscription maritime fut également hébergée dans cette maison pendant quelques années.

Maison Guichaoua au centre avec la publicité Lincoln. Fête des Cormorans (années 1960). Collection Bernard Bouguéon.

n°398

Calvez [1947 – années 1950]

Jean Calvez (1918-1980) et son épouse (1943) Aimée Le Dréau (1923-1998)

Ils ouvrirent un commerce de mercerie, bonneterie, laine et tissus en février 1947, mais renoncèrent dès 1948. Fin 1953 ils repartirent avec un nouveau projet : une boucherie charcuterie. Ils vendaient aussi des fruits, des légumes, du beurre et des œufs. J’ignore la date de fin de ce commerce, mais il semblerait qu’il ait été aussi éphémère que le premier.

Puis au n°398

Noël [années 1960]

André Noël (1937-2010)

Epoux d’Andréa Calvez, la fille des précédents, André Noël commença son activité de taxi ambulance chez ses beaux-parents. Il s’installa ensuite rue Lucien Larnicol.

Enseigne d’André Noël. Fête des Cormorans (années 60) collection Bernard Bouguéon.

n°590

Le Lay [mai 1950 – 1976], cinéma Celtic

Le Celtic vers 1969. Collection J.H. Minier

Jean Corentin dit Tin le Lay (1918-1976)

Le cinéma fut inauguré le 13 mai 1950. Il mesurait 25 m sur 12 et offrait une capacité de 400 places, dont 100 au balcon. Il fonctionna toutes les fins de semaines et les jours fériés jusqu’en décembre 1967. Confronté à des pertes d’exploitations liées à la concurrence de la télévision, il resta fermé en 1968 et ne reprit qu’en avril 1969. Il ferma à nouveau ses portes début septembre 1970. A partir de 1971 il n’ouvrit plus qu’en été.

n°620

Couturier [Fin des années 1950 – avril 1969]  

Couturier était le beau-frère de Marcel Péron, menuisier à Saint-Guénolé. Ce dernier fabriquait une partie des meubles.

Publicité de 1966

Puis au n°620

Joncour [ avril 1969 – après 1980>]  

Michel Joncour

Studio de photographie. Enseignes successives : « Photo cinéma », « Studio ouest Bretagne » et « Photonor ».

Commerces non localisés

Bascoulergue [11/1948 – 1951]

Pierre Bascoulergue (1902-1971)

Installé à Saint-Pierre en 1946, il déménagea rue de la Joie en novembre 1948. L’objet de son commerce, selon sa déclaration au registre du commerce, était « l’exploitation d’un fonds de commerce de bois de chauffage et de menuiserie, matériaux de construction, fabrication d’agglomérés, ameublement, fruits et légumes en gros, ½ gros été »

Lelgouach [8/1947- 10/1947]

Catherine Jégou (1905-1996) épouse (1923) de Nonna Lelgouach (1900-1951)

Marchande ambulante de mercerie, bonneterie, laine à tricoter

Morvan [8/1929-années 1940]

Joseph Morvan (1894-1940)

Entrepreneur de travaux publics et particuliers. Joseph Morvan possédait une maison et un garage rue de la Joie.  Il s’abonna au téléphone dès les années 1930. L’entreprise disposait d’une grande salle qui servait à l’occasion de salle de danse (un bal clandestin y fut organisé lors d’un mariage en août 1942) et de salle de spectacle (un gala de théâtre s’y déroula en mai 1945). L’entreprise semble avoir perduré quelque temps dans les années 1940 après le décès de Joseph Morvan.

(1) Archives départementales du Finistère, 4 S 232 : Rapport de l’Ingénieur en chef des Ponts et chaussées en 1900

(2) Dupouy, Auguste .- Le village au bord de la mer .- La revue universelle, 1922, t. IX, n°6 .- Pp 717-733.

(3) Bulletin municipal de Penmarc’h, n°5, 1975.

(4) Le programme, mené par la Chambre de commerce en accord avec la mairie, fut lancé pendant l’été 1954. Les travaux de voirie commencèrent en septembre 1955.

(5) Coiffe de Kérity

(6) Failler, Jean .- Mémoires d’un petit Quimpérois .- Quimper : Ed. du Palémon, 2023 .- Pages 225 et 226.

Cette histoire des commerces de la rue de la Joie a été conçue grâce à de nombreuses sources :

  • les archives départementales : recensements, registres du commerce (séries 1631 W et U Supplément), cadastre, état-civil…
  • les archives municipales de Penmarc’h : registres de délibérations du conseil municipal
  • la presse locale
  • les souvenirs de quelques « anciens », en particulier Joël Stéphan, Martine Kerouédan, Jean Loch, Marie-Thérèse Cadiou et quelques autres que je remercie encore vivement.
  • le Centre généalogique du Finistère https://cgf.bzh/
  • Cette histoire est encore incomplète et comporte sans doute quelques erreurs, j’en suis bien conscient, mais je continue à explorer les archives pour l’améliorer et je compte aussi sur les commentaires des lecteurs pour l’enrichir. D’autre part je suis toujours à la recherche de photos ou de documents sur les commerçants et les magasins.

NB : les petites photos placées sous les numéros de rue proviennent de Google street view.

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5 réponses à Joie (rue de la)

  1. Franck BALENCI dit :

    bonjour Camille Encore une fois en cette nouvelle année, je te dis merci de continuer ce site qui est la mémoire de « notre Saint – Gué », de Penmarc’h et du pays Bigouden…
    Les rues de Saint – Gué.. ses commerces, ses lieux de distraction et publics que nous avons fréquentés..et en particulier ceux de la rue de la Joie, car la plus proche de mon ancienne maison familiale rue des Coquelicots, cité de la Joie. L’ école, le cinéma le Celtic, l’ épicerie-bar Pigot et ses bonbons… et aussi à la rue Larnicol le bar le Crépuscule « le Creps », et son arrière salle où se réunissait la jeunesse locale, mélangée l’ été avec celle des touristes, et aussi les crèperies le Rhun, le Triskell, l’ Ile Fougère…pour ne citer que ces établissements…Que de souvenirs d’ enfance, d’ adolescence, et d’âge adulte aussi.. Ca me fait plaisir d’ y voir y figurer, la photo tirée par mon père de l’ ancien garage Criquet, à l’ emplacement de l’ ancienne boucherie épicerie Méhu, lors de la fête des cormorans de 1961…suivi de celles de mon copain d’ enfance Bernard Bouguéon Bloavez mad Franck Le Lay – Balenci

  2. admin dit :

    Bonne année Franck
    Si tu as des anecdotes sur les commerces n’hésite pas (je veux juste qu’on évite les informations désobligeantes ou insultantes qui pourraient blesser les descendants des commerçants).
    On arrivera peut-être à se voir en 2024 !
    Camille

  3. Franck BALENCI dit :

    Bonjour Les anecdotes ne sont peut être pas si nombreuses …mais les histoires et les souvenirs personnels de chacun y ayant habité ou séjourné le sont. Sont ils vraiment intéressants à raconter et à lire? Je me pose toujours cette question avant de laisser un commentaire. Et bien évidemment il faut respecter la population résidente, et si l’ on nomme quelqu’ un ou une famille, c ‘est plutôt pour raconter ce qu’il a apporté de valorisant de bénéfique, à un village, une commune où tout le monde se connait…

  4. Alain Boënnec dit :

    bonjour Camille.
    A propos de la rue de la Joie.
    Au niveau du 590 entre le cinéma Celtic et la maison de Tin Lay (à l’ouest) il y avait un garage automobile et un peu moteurs marins pendant et après la guerre de 39/45.
    Mon premier patron y a fait son apprentissage. Il était né en janvier 1931.
    Le garagiste s’appelait Pierre Jean Briec. Il est allé ensuite s’installer à Kérity (Port de Bouc) Peut être trouveras-tu des informations plus précises….
    Bonne continuation pour ton site!!
    Alain.

  5. admin dit :

    Bonjour Alain
    Merci pour toutes ces précieuses infos. Je vais en parler aux « anciens » pour essayer d’étoffer un peu tout ça. Ensuite je les rajouterai sur le site.
    Bonne journée
    Camille

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