JANVIER
La première quinzaine est marquée par un froid intense.
Vendredi 4 : décès à Plougonvelin de François Le Coz (1847-1918) qui fut recteur de Penmarc’h pendant 24 ans, de 1887 à 1911.
Samedi 5 : dans la nuit du samedi au dimanche un convoi de 16 cargos parti de Brest est attaqué par un sous-marin, l’U-Boot 93. Quatre bateaux chargés de charbon sont torpillés. A 23h30, le « Henri Le Cour » vapeur français de 4067 t, coule à 4 milles au sud-ouest de Penmarc’h, les marins sont sauvés ; à minuit trente, « le Harry-Luckenbach » vapeur américain de 2798 t, coule à 6 milles au sud-ouest de Penmarc’h, 25 des 33 marins sont sauvés ; à 1h 30, « le Dagny » vapeur danois, coule à 4 milles au sud du Guilvinec, 19 des 21 marins réussissent à joindre Le Guilvinec ; à 2 h « le Kanaris » vapeur grec de 3193 tx coule à 5 milles au sud du Guilvinec, les 32 hommes embarqués sur des baleinières parviennent à joindre Lesconil (1).
Dimanche 6 : deux barques de Saint-Guénolé ramènent au port des épaves du « Henri Le Cour », dont un canot, une baleinière et un radeau de survie contenant encore des vivres.
Samedi 12 : disparition du « Château-Laffitte », vapeur français canonné par le sous-marin allemand U84, à 5 milles à l’ouest de Penmarc’h.
Lundi 14 : René Berrehouc, 32 ans, né à Plomeur, débitant à Saint-Guénolé, soldat du 64e RI, meurt à l’hôpital de Quimper.
Jeudi 17 : le canot de sauvetage « Maman Poydenot » se porte au secours d’un vapeur de 4000 à 5000 tonnes, torpillé et en détresse.
Samedi 19 : le matelot de 3ème classe Baptiste Drezen meurt en mer, enlevé par une lame. Il était embarqué sur le chasseur « 314 ». Marin pêcheur de Toulquer, il avait 23 ans.
Vendredi 25 : Tudy Tanniou, 26 ans, marin pêcheur domicilié à Penaguer, matelot au 1er régiment de marins de Cherbourg, meurt de maladie à son domicile.
Janvier : malgré l’arrêté municipal du 21 décembre 1916, certaines personnes continuent à pratiquer la danse à Penmarc’h. Deux procès-verbaux ont été dressés.
FEVRIER
Vendredi 8 : Nonna Pierre Rioual, 20 ans, marin pêcheur à Saint-Pierre, matelot sur le cuirassé « Gloire », puis au 2ème dépôt, meurt de maladie à son domicile.
Lundi 18 : un hydravion, pris dans une bourrasque de vent au décollage, s’écrase dans le port de l’Ile-Tudy. Les deux Américains qui se trouvaient à bord sont tués.
Jeudi 21 : la base d’hydravions de l’US Navy à l’Ile-Tudy est opérationnelle.
Lundi 25 : mise en fonctionnement d’une tour de 17,40 m, peinte en rouge, sur le rocher des Perdrix à l’entrée de Loctudy.
Février : l’industriel parisien Henri Roussel achète l’usine dite « Dalidet » à Kérity.
La coopérative des patrons pêcheurs de Penmarc’h verse 500 F aux œuvres de guerre : 250 F au « Paquet du prisonnier » et 250 F à « l’œuvre des pupilles de l’école laïque ».
MARS
Dimanche 3 : la Russie soviétique et les empires centraux signent une paix séparée à Brest-Litovsk. Désormais les Allemands vont pouvoir concentrer toutes leurs forces sur le front de l’ouest.
Mardi 5 : Jean Marie Le Floch, 20 ans, marin pêcheur né à Plobannalec, domicilié au Ster Poulguen, soldat du 71e RI, meurt des suites de ses blessures au Petit Monthairon dans la Meuse.
Jeudi 7 : création de l’escadrille côtière V-491 à Plomeur. Un aérodrome a été aménagé à Kerégard.
Jeudi 21 : début de l’offensive allemande Michael menée par Ludendorff en Picardie.
Dimanche 24 : le « Saint-Bruno » du Guilvinec remorque jusqu’au port un hydravion de combat tombé en panne.
Jeudi 28 : malgré une progression de 60 km, les Allemands ne parviennent pas à percer le front. L’offensive Michael est arrêtée dans la région de Montdidier.
Le général Pershing met les forces américaines à la disposition de Foch.
Mars : le canot de sauvetage de Lesconil et quatre misainiers participent au sauvetage de deux autres hydravions en panne.
AVRIL
Lundi 8 : Vincent Le Saout, 33 ans, né à Morlaix, menuisier à Saint-Pierre, soldat au 1er régiment d’artillerie coloniale, est tué à Louvois dans la Marne.
Mardi 9 : début de la bataille de la Lys (ou 4ème bataille d’Ypres).
Vendredi 12 : Maurice Joncour du 7ème Régiment de génie est tué par un obus à Domart-sur-la-Luce (Somme). Il était né à Menez Kerouil en 1894.
Dimanche 14 : Foch est nommé commandant en chef des forces alliées.
Lundi 15 : Auguste Dupouy écrit dans la « Revue de Paris » :
« L’hiver dernier, un navire chargé de coaltar dut être coulé dans ces parages. De l’île Nona à Porz-Karn, sur plusieurs kilomètres, des barils sont allés se briser au fond des couloirs qui sillonnent les plateaux rocheux de la côte, et en ont enduit les parois grises ou rousses d’un noir tenace on dirait que la grève porte le deuil de tant de naufrages. »(2)
Mercredi 17 : conditions hivernales sur la France, gel et neige jusqu’au vendredi.
Jeudi 18 : la veuve de Gabriel Landais vend son usine de Saint-Guénolé avec son matériel à Eugène Rio et Jeanne Le Gall d’Audierne.
Pierre Jean Bourhis, 29 ans, né à Plomeur, cultivateur à Menez Kergoff, soldat au 1er Dragons, meurt des suites de ses blessures à Cuisy en Almont (Aisne).
Mardi 23 : à 8 milles de Penmarc’h, un sous-marin allemand est touché par un hydravion américain basé à l’Ile-Tudy. Il s’agit probablement du U-Boot 93 (3)
MAI
Jeudi 2 : fin de la bataille de la Lys, la percée allemande a été contenue.
Mercredi 8 : Pierre Loussouarn, 35 ans, marin pêcheur domicilié au Ster Poulguen, disparait en mer lors du naufrage du patrouilleur « Alexandra », coulé par les Turcs dans le golfe d’Adalia.
Vendredi 10 : le matelot Jean Marie Bariou, 20 ans, embarqué sur le vapeur « Vaucluse », est tué par un tir d’artillerie. Il était marin pêcheur à Saint-Pierre.
Dimanche 19 : Henri Rioual, 44 ans, cultivateur et commerçant à l’Ile Fougère, soldat de la 3ème section d’infirmiers, meurt des suites de ses blessures à Grandvilliers dans l’Oise.
Lundi 20 : Jacques le Borgne, 28 ans, marin pêcheur à Saint-Pierre, matelot à Brest, meurt de maladie à son domicile.
Mardi 21 : Michel le Brun, 25 ans, né à Plovan, cultivateur à Kérity, soldat du 35e RI, est tué à Dickebusch (Belgique).
Jeudi 23 : mort du peintre Maxime Maufra. On lui doit un tableau intitulé « Les brisants » qui représente les rochers de Staviou et de Conq.
Samedi 25 : Corentin Salaun, 21 ans, cultivateur à Kerloch, soldat du 14e escadron du train des équipages militaires, meurt de maladie à Epernay.
Le matelot de 3ème classe Gustave l’Hénoret, meurt de maladie à l’hôpital Achilleon de Corfou. Il était embarqué sur le cuirassé « Vergniaud ». Né à Menez Kerouil, il avait 20 ans.
Lundi 27 : début d’une offensive allemande sur l’Aisne, en particulier au Chemin des Dames (3ème bataille de l’Aisne). Les Allemands ne sont plus qu’à 70 km de Paris.
Mai : la pêche au maquereau donne de bons résultats.
Formation d’un comité destiné à venir en aide aux réfugiés en résidence à Saint-Guénolé. Il est présidé par Victor de Cadenet, gérant de l’usine Tirot. La souscription ouverte atteint déjà la somme de 306 F.
JUIN
Samedi 1er : le soldat Joseph Marie Larnicol du 33ème RI est tué pendant les combats de Chaudun et Chazelles dans l’Aisne. Né à l’Ile Fougère en 1893, il était boulanger.
Lundi 3 : Yves le Moigne, 28 ans, né à Plomeur, cultivateur à Kervinigan, soldat du 71e RI, est tué à Mouvron-Vingré dans l’Aisne.
Mardi 4 : Ludendorff met un terme à son offensive sur l’Aisne.
Dimanche 9 : début d’une nouvelle offensive allemande (bataille du Matz)
Mardi 11 : contre attaque du général Mangin
Jeudi 13 : la contre attaque de Mangin oblige Ludendorff à stopper son offensive.
Lundi 17 : certificat d’études primaires à Pont-l’Abbé pour les garçons de Saint-Guénolé.
Mardi 18 : certificat d’études primaires à Pont-l’Abbé pour les filles de Saint-Guénolé.
Jeudi 20 : Denis Stéphan, 21 ans, soudeur domicilié à Kergroes, caporal du 22e régiment d’infanterie coloniale, est tué à La Veuve dans la Marne.
Samedi 22 : décès à Paris du député radical du Finistère Georges Le Bail-Maignan.
JUILLET
Jeudi 4 : un dirigeable de la base de Guipavas chargé de surveiller un convoi, largue trois bombes sur un sous-marin allemand dans le sud-ouest de Penmarc’h.
Vendredi 5 : un hydravion américain de la base de l’Ile-Tudy touche un sous-marin allemand, c’est probablement celui qui avait été repéré la veille en baie d’Audierne. Une très violente explosion se produit et des tâches d’huile apparaissent sur la mer.
Samedi 6 : le matelot Henri Jean le Brun meurt de maladie à l’hôpital de Dunkerque. Il était marin pêcheur à Kérity.
Lundi 15 : nouvelle offensive allemande, cette fois en Champagne.
Jean-Marie Simon, 23 ans, né à Plovan, domicilié à Penmarc’h, soldat au 149e RI, est tué à Perthes-les-Hurlus dans la Marne.
Mercredi 17 : l’offensive allemande se solde par un échec.
Jean Le Pape, 27 ans, marin pêcheur domicilié à Craon ar Liou, meurt en Crète, dans l’incendie du patrouilleur « Moghrab ».
Le tsar Nicolas II et sa famille sont exécutés.
Jeudi 18 : contre attaque des Alliés.
Deuxième quinzaine de juillet et mois d’août : importante vague de chaleur sur la France
AOUT
Samedi 3 : le vapeur américain de 1998 t. « Lake Portage » est torpillé en baie d’Audierne, il y a trois tués.
Un autre vapeur américain, le « Berwind » (1607 t.) est torpillé en baie d’Audierne, faisant 4 victimes. Brisé en deux, il coule très rapidement.
Un hydravion de l’Ile-Tudy largue 6 bombes sur le sous-marin UB 88, responsable des deux torpillages. Il le touche car on observe une fumée noire à la suite du bombardement, mais il parvient à fuir.
Alertés par les détonations, les habitants de Saint-Guénolé rassemblés sur le quai, observent les combats.
Le canot de sauvetage « Maman Poydenot » porte assistance à l’hydravion américain n° 32, basé à l’Ile-Tudy.
Dimanche 4 : de nombreuses épaves sont retrouvées entre Pors Carn et la Torche, dont un canot armé d’une mitrailleuse.
Mardi 6 : fin victorieuse de la contre attaque des Alliés, elle sera appelée la 2ème bataille de la Marne.
Jeudi 8 : début d’une vaste offensive alliée en Picardie (3ème bataille de Picardie). Les Allemands doivent reculer.
Vendredi 23 : Eugène Auffret achète un bateau d’occasion de 11,33 tx, baptisé « Marguerite Anna ». C’est le premier bateau de Saint-Guénolé à dépasser la jauge de 10 tonneaux.
Mardi 27 : Joseph Riou, marin pêcheur à Saint-Guénolé, quartier-maître sur le patrouilleur « Saint-Hervé », meurt de la grippe espagnole à l’hôpital de Brest.
La grippe espagnole, qui fera au moins 20 millions de victimes dans le monde, se déclenche en divers endroits, dont Brest.
SEPTEMBRE
Ouverture de l’école Notre-Dame des Carmes à Pont-l’Abbé.
Mardi 3 : Marie Catherine Riou, la soeur de Joseph Riou mort fin août, décède elle aussi de la grippe espagnole.
Mardi 10 : le matelot Jean Vincent Jézégabel, 24 ans, meurt à l’hôpital maritime de Brest, victime de la grippe espagnole. Il était marin pêcheur à Saint-Pierre.
Jean-Marie Rohou, 34 ans, né à Plogoff, employé des chemins de fer à Saint-Guénolé, soldat de la 11ème section des infirmiers militaires, meurt de la grippe espagnole à l’hôpital de Quimper. C’était le beau-frère de Joseph Riou.
Antoine le Pape, 25 ans, maçon au bourg de Penmarc’h, trompette du 28ème régiment d’artillerie, meurt dans un accident à Revigny dans la Meuse.
Jeudi 12 : Etienne Caderas, le médecin qui avait soigné la famille Riou, décède à son tour de la grippe espagnole (4).
Vendredi 13 : Henri Le Bren, 44 ans, né à Plobannalec, tailleur au bourg de Penmarc’h, soldat au 19e territorial, meurt à Pont-de-Buis.
Samedi 14 : le matelot Jean Coïc meurt à l’hôpital maritime de Brest, victime de la grippe espagnole. Il était embarqué sur le remorqueur « Infatigable ». Agé de 31 ans, il était marin pêcheur à Saint-Guénolé.
Jeudi 19 : le matelot mécanicien Jean Marie Guirriec, 18 ans, meurt de la grippe espagnole à l’hôpital maritime de Brest. Domicilié à Poulguen, il était marin pêcheur.
Vendredi 20 : Marie Corentine Rohou, 36 ans, meurt de la grippe espagnole quelques jours après son frère Joseph Riou, sa soeur Marie Catherine Riou et son mari Jean-Marie Rohou.
Dimanche 22 : décès de l’usinier de Saint-Guénolé Jean-Albert Fröchen, atteint lui aussi par la grippe espagnole.
Mercredi 25 : le quartier maître Alain Alexis Goudédranche, 23 ans, meurt de la grippe espagnole à l’hôpital de Saint-Mandrier. Il était marin pêcheur à Kérity.
Jeudi 26 : les Alliés attaquent les Allemands en Champagne (Bataille de Champagne et d’Argonne, 26 septembre au 15 octobre)
Vendredi 27 : début de l’offensive alliée en Belgique
Dimanche 29 : Michel Le Boënnec, 23 ans, matelot fusilier marin, est tué au passage de l’Ailette dans l’Aisne. Domicilié au Guilvinec, il était né à Kervédal.
Septembre : l’épave du « Lake Portage » libère peu à peu sa cargaison de milliers de sacs de farine, faisant le bonheur des habitants de Saint-Guénolé en cette période difficile. La plupart des sacs arrivent entre le Menez et la Torche.
« Hommes, femmes, enfants, vieillards aux jambes flageolantes mais aux regards de rapaces, tout Penmarc’h était sur les roches, avec des crocs, avec des lignes, se démenant dans les embruns. Un douanier ou deux firent mine d’intervenir, de prendre les noms des délinquants. Vaine menace ! Ils étaient trop. Une lame moins accommodante emporta l’un d’eux, un père de famille. On le vit un moment tourbillonner dans les remous du Viben, lever la main, puis disparaître. La nuit suivante, au clair de lune, il y avait à peu près autant de gens à fureter comme des fantômes dans le ressac et le goémon de la marée basse. La farine était magnifique, fine, veloutée, à peine mouillée sur quelques millimètres d’épaisseur. Elle suffit à ravitailler pour l’automne et pour l’hiver nos bons chercheurs de bris » (5).
Les instituteurs et institutrices chargés de l’école de Saint-Guénolé pour l’année 1918-1919 sont Jean Le Bosser (1876-1960), probablement directeur, Estelle Morvan (1869-….), Anne Quéléver (1898-1981), dont c’est le premier poste, Anna Tréguier (1890-1971), Félix Tréguier son époux (1884-….) et Jeanne Yan (1892-1978).
OCTOBRE
Mardi 1er : la ligne de Hindenbourg est brisée en Belgique.
Mardi 8 : Yves Sinou, 29 ans, né à Plomeur, cultivateur à Poulgallec, soldat du 118e RI, est tué à Monthenet dans la Marne.
Mercredi 9 : il parait que tous les habitants du bourg de Plobannalec sont couchés : l’épidémie de grippe espagnole sévit fortement en Pays bigouden.
Samedi 12 : le soldat Louis Marie Durand, du 12ème Régiment d’infanterie, est tué à l’ennemi pendant les combats d’Etaves dans l’Aisne. Marin pêcheur à Saint-Pierre, il avait 25 ans.
Lundi 14 : Jean-Marie Bodéré, 39 ans, né à Tréffiagat, soudeur domicilié à Kerguidan, sergent du 74e RI, meurt des suites de ses blessures à Roulers en Belgique.
Samedi 19 : l’escadrille côtière V-491, composée de 45 hommes dont 12 officiers et équipée de quatre avions, entre en service à Kerégard, commune de Plomeur.
Mardi 22 : un hydravion américain de l’Ile-Tudy touche un sous-marin allemand au sud de Penmarc’h. Un peu plus tard, un hydravion de la base de Camaret le touche à nouveau à neuf milles au sud-ouest de Penmarc ‘h.
Jeudi 24 : victoire italienne de Vittorio Veneto. Les Austro-hongrois battent en retraite.
Le matelot Thomas le Calvez, 36 ans, marin pêcheur à Saint-Guénolé, meurt de maladie à son domicile en laissant quatre orphelines. Il avait été embarqué sur le cuirassé « Kléber ».
Samedi 26 : un hydravion américain de l’Ile-Tudy touche un sous-marin allemand au sud-ouest de Penmarc’h. Il est à nouveau touché un peu plus tard à 4 milles au sud-ouest de Penmarc’h par un autre hydravion américain piloté par l’enseigne de vaisseau Sprague. En rentrant du combat, ce dernier rate son amerrissage devant l’Ile-Tudy et succombe peu après des suites de ses blessures.
Mercredi 30 : capitulation de la Turquie.
NOVEMBRE
Samedi 2 : Louis le Berre, 23 ans, marin pêcheur domicilié à Kersunez, quartier maître de la 2ème escadrille ASM, meurt de la grippe espagnole à l’hôpital de Bône.
Dimanche 3 : la marine allemande se mutine à Kiel. C’est le début de la révolution allemande.
Mardi 5 : poussée alliée vers la Meuse.
Jean Louis Cosquer, 25 ans, cultivateur à Lescors, soldat du 4ème Régiment de cuirassiers, meurt des suites de ses blessures à Villers Daucourt dans la Marne.
Le matelot Adolphe Louis Garrec, 22 ans, est tué lors de l’abordage du chalutier patrouilleur « Océan » par un vapeur inconnu. Il était marin pêcheur à Kérity.
Samedi 9 : Guillaume II abdique. La République est proclamée en Allemagne.
Lundi 11 : signature de l’armistice à Rethondes. C’est la fin de la guerre.
Mardi 12 : le quartier maître fourrier Louis Denis le Berre, meurt de la grippe espagnole à l’hôpital militaire de Bône.
Vendredi 22 : Nonna Yvin, 39 ans, cultivateur à Kergarien, caporal du 201e RI, meurt au lazaret de Lamsdorf en Allemagne.
Dimanche 24 : naufrage du patrouilleur « Inkerman », disparu corps et biens lors d’un ouragan sur le lac Supérieur au Canada. Deux marins de Penmarc’h étaient à bord, Vincent Marie Hélias, 19 ans, marin pêcheur né à Kerouil et Michel le Pape, 19 ans, marin pêcheur domicilié à Kervily.
DECEMBRE
Dimanche 1er : les troupes alliées entrent en Allemagne.
Le matelot Jean Marie Carrot, 29 ans, marin pêcheur domicilié à Penaguer, meurt à l’hôpital maritime de Brest, victime de la grippe espagnole. Il était embarqué sur le vapeur « Cambrai ».
Mardi 3 : le « PLM 9 », navire charbonnier de 3150 tx, parti de Saint-Nazaire, s’échoue par mauvais temps et forte brume sur Basse Pen Ozac’h devant le Guilvinec. Il parvient à se remettre à flot après plusieurs tentatives, mais les avaries sont très importantes et le capitaine décide d’aller échouer le navire dans l’anse de la Torche.
Mercredi 4 : les conditions météorologiques ne permettent finalement pas l’échouage du charbonnier qui est contraint de s’éloigner un peu de la Torche pour retrouver de la profondeur. A 2h30 du matin les marins quittent le « PLM 9 » dans les embarcations de sauvetage. Assistés par le « Maman Poydenot », ils seront tous sauvés, mais au lever du jour le bateau, victime d’une voie d’eau, a disparu (6).
Vendredi 6 : René Le Pape, 33 ans, né à Plomeur, cultivateur à Kerouil, soldat de la 11e section de commis et ouvriers militaires, meurt à son domicile.
Samedi 14 : décès à l’hôpital maritime de Brest du matelot Edouard François Buannic, victime de la grippe espagnole. Marin pêcheur domicilié à Kerglib, il avait 19 ans.
Vendredi 20 : Jacques le Pape, 24 ans, marin pêcheur domicilié à Kerbervet, soldat au 5e régiment du génie, meurt de maladie à l’hôpital de Pont-l’Abbé.
Lundi 23 : vente aux enchères de l’usine Fröchen. Elle est achetée par Léon Griffon, conserveur et ferblantier à Torfou dans le Maine et Loire.
Mardi 31 : Michel le Pape, 21 ans, marin pêcheur domicilié à Kerligristric, matelot sur le patrouilleur « Elisabeth Marie », meurt de maladie à l’hôpital de Brest.
Autres évènements, remarques, statistiques…
Six nouveaux bateaux arrivent à Saint-Guénolé, dont quatre construits en 1918 : « Vive la classe 19 », construit au Guilvinec pour la veuve Bodéré, « La Mouette » (GV 4166) (7,36 tx), construit au Guilvinec pour Louis Souron, « Courbet » (4,57 tx), construit à Pont-l’Abbé pour Henri Donnard, « Henri IV » (3,93 tx) pour Henri Nédélec, construit à l’Ile-Tudy, plus le « Marguerite Anna » construit en 1910 à Port-Louis pour Eugène Auffret (11,33 tx) et « L’Homme » (5,41 tx) d’ Alain Durand, construit en 1911 à Douarnenez.
Formation de la « Coopérative de crédit mutuel de Penmarc’h » qui a pour objet l’achat en commun de matériel de pêche.
Développement de la culture des petits pois à la palue, soutenue par la demande des conserveries locales.
L’âge d’embauche des enfants dans les conserveries est porté à 13 ans.
Il y a 969 maisons à Penmarc’h et 16 bâtiments industriels.
Création du Cercle celtique de Pont-l’Abbé.
(1) L’épave d’un U-Boot située à 3 milles de Saint-Guénolé a été explorée en juillet 2014. Il pourrait s’agir du U-Boot 93. Cf https://www.scyllias.fr/
(2) Je n’ai retrouvé ni le nom du bateau ni la date du naufrage.
(3) Guegaden, Jean-Louis – U-Boot au large de Saint-Guénolé : histoire d’une victoire .- Mouez Penmarc’h n° 105, septembre 2014 .- Pp. 6-7 : ill.
(4) Péron, Claude .- Le Dr Etienne Cadéras, mort de la grippe espagnole à Guilvinec .- Cap Caval n°45, décembre 2020 .- Pp 16-21 : ill.
(5) Dupouy, Auguste .- Pêcheurs bretons .- Paris : E. de Boccard, 1920 . 233 p.
(Le noyé s’appelait Jean-Marie Coïc, il avait 35 ans. Selon le journal « Ouest Eclair » du 29 septembre 1918, le drame a eu lieu à Pors Carn aux Vein zu et non an Viben)
(6) Pour plus d’informations voir le site Plongepave.