José et Thierry

Immatriculation : GV 7574

Construit au chantier Marcel Le Gall à Douarnenez, il est lancé le 4 mai 1954. Dans un premier temps il est appelé « Mousse Bihan IV ».

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 15,71 m
  • Tonnage : 38,84 tx
  • Moteur Baudouin de 2 x 90 cv
  • Signal particulier : TMJR
  • Couleurs : vert avec un liseré rouge
Tél 1955 01 21, a
« José et Thierry », Le Télégramme du 21 janvier 1955

Le « José et Thierry » est construit pour Jos Bariou, auparavant patron du « Mousse Bihan III », il porte les prénoms de ses fils.

Jos Bariou ne reste pas longtemps à la barre du bateau, dès le mois de juin 1955 il reprend le « Mousse Bihan III » et vend le « José et Thierry » à son beau-frère Toussaint Bourdon. En juin 1959 le bateau est racheté par André Coïc, qui confie la barre à Guillaume Monfort.
Chalutier-thonier, le « José et Thierry » ne pratiquera jamais la pêche au maquereau de dérive qui occupait une grande partie des chalutiers de Saint-Guénolé de février à mai. Il obtient de bons résultats au chalut, en particulier en 1955 et en 1957, où il figure parmi les cinq meilleurs bateaux du port en tonnage moyen par marée. Il réalise même le plus fort tonnage du port de l’année 1958, avec 9,3 tonnes vendues à Concarneau le 19 novembre.

Tonnage moyen par marée de chalut (1)

Le « José et Thierry » obtient également de bons résultats au thon, j’ai par exemple relevé une pêche de 2900 thons en septembre 1955.
En janvier 1955, il est victime d’incidents à deux reprises, alors qu’il tente de profiter de petites accalmies pour quitter le port au cours d’une interminable période de mauvais temps. Le 14, il n’arrive pas à passer les brisants du secteur des Groumilli et juge plus prudent de faire demi-tour. Il refait une tentative une semaine plus tard, le 20. Contraint de sortir de nuit en raison de la marée, il est trompé par l’obscurité (la passe n’est toujours pas éclairée en 1955) et s’échoue sur Conq. L’incident est heureusement sans gravité et, dès l’après-midi, il est pris en remorque par le « Mousse Bihan III » et le « Gladiateur ». Il s’en tire avec quelques éraflures sur la quille.

En avril 1957, Adrien Donnard, le mécanicien, a une botte happée par l’engrenage du treuil et est sérieusement blessé. Le bateau fait aussitôt route terre et arrive au port 32 heures plus tard. La radio révèle une triple fracture de la jambe.

Le « José et Thierry » est désarmé le 23 décembre 1960. Vendu à l’armement Cotonnec de Concarneau, il part pour Douala au Cameroun le 7 février 1961. Une brochure de l’ORSTOM, nous apprend qu’en juillet 1968 il est en réfection sur la cale sèche de Douala, mais fait toujours partie des 22 chalutiers de la flottille camerounaise (2)

Ils ont fait partie de l’équipage entre 1954 et 1960 : Corentin Andro, Auguste Corcuff, Adrien Donnard (mécanicien), Pierre Jean Garrec, Yves Lucas, Edouard Nédélec (mécanicien), Louis le Pape, Armand Peoch, Jean-Louis Stéphan, Léon Tanneau, Nonna Tanneau, Yvon Toquet, … (3)

(1) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime » , l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.

(2) Laure, Joseph .- La pêche industrielle au Cameroun .- Yaoundé : Office de la recherche scientifique et technique outre-mer, 1969 .- 127 p. : ill.

(3) Archives départementales du Finistère, 2060 W

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