Immatriculation : GV 7989, puis GV 317442
Construit au chantier des Charpentiers réunis de Saint-Guénolé, il est lancé le 6 février 1962 ; son armement est enregistré le 28 février 1962.
Caractéristiques : côtier
- Longueur : 14,21 m
- Tonnage : 28,37 tx
- Moteur Baudouin DK6 de 160 cv, puis Caterpillar de 275 cv.
- Cale : 15 m3
- Signal distinctif : THMX
- Couleurs : pavois vert foncé, liseré blanc, coque vert clair, passerelle blanche.
« La Sardane » est construit pour Jean Coïc, patron armateur. Il remplace « l’Eternel errant » qui a fait naufrage en 1961. En décembre 1976, le bateau est vendu à Roland Bodéré, l’ancien patron du « Germain Philippe » et du « Basse Gouach », il sera plus tard remplacé par Pierre Gourret. La sardane est une danse traditionnelle de Catalogne.
Au cours de sa longue carrière à Saint-Guénolé, « La Sardane » a connu plusieurs incidents ou accidents graves. En juin 1966 il se retrouve en panne et doit être pris en remorque par le « Cap Cavall » qui le ramène à Douarnenez.
Le bateau se retrouve en grandes difficultés dans la forte tempête du12 mars 1967. Il échoue dans sa tentative de rentrer au port et doit reprendre le large pour éviter les déferlantes ; il ne parvient à rentrer qu’une dizaine d’heures après, profitant d’une légère accalmie.
Le 8 avril 1969, en regagnant au port, il rentre en collision dans la petite passe avec « L’Etoile filante » qui partait en mer. « La Sardane » est victime de plusieurs avaries.
Le 2 février 1975, le chalut du bateau se prend dans l’hélice. Jean Coïc fait aussitôt appel à son frère Yves, patron du « Charlou », qui le prend en remorque. Mais à l’entrée du port la remorque casse et le bateau est drossé contre les rochers. Le « Régis-Eric », qui était au port, sort rapidement et réussit à lui passer une nouvelle remorque et à le ramener à quai. « La Sardane », malgré plusieurs avaries, pourra reprendre la mer après réparations.
Le 6 octobre 1994, « La Sardane » entre en collision avec le chalutier guilviniste « Bételgeuse » à 10 milles de Penmarc’h. Malgré son étrave enfoncée, il parvient à rentrer à Saint-Guénolé par ses propres moyens. Mais le lendemain, alors qu’il se rendait au Guilvinec pour réparations, il est victime d’une voie d’eau et coule à deux milles du port. Les deux marins qui étaient à bord sont indemnes.