Cap Cavall

Immatriculation : GV 8024, puis GV 302651

Construit au chantier Hénaff du Guilvinec, il est immatriculé le 19 septembre 1962 (1)

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 16,45 m
  • Tonnage : 48,73 tx
  • Moteur Baudouin DV6 300 cv (220 kw), remplacé en août 1974.
  • Signal distinctif : THXB
  • Cale réfrigérée : 8,5 m3
  • Couleurs : pavois rouge, coque blanche, puis pavois rouge, coque noire.
Le « Cap Cavall ». Photo du site internet Bateaux bigoudens.

« Cap Cavall » appartient à parts égales à Nonna Gloaguen, l’ancien patron du « Catherine » et à Jean Pierre Gloaguen (2). Nonna Gloaguen commande le bateau quelques années, avant d’être remplacé en mai 1964 par Lili Loussouarn de Kérity. En février 1965 Jean Pierre Gloaguen devient propriétaire majoritaire ; il y a trois autres co-propriétaires, dont Nonna Gloaguen à 20%. Celui-ci vend sa part à Jean-Pierre Gloaguen en février 1966. Emile Maréchal devient copropriétaire en juillet 1966 et prend le commandement du bateau. Il devient propriétaire unique en avril 1972.

Au chalut, « Cap Cavall » connait une série de bonnes années de 1964 à 1966. Il réalise sa meilleure marée (en tonnage) en février 1966 avec 8,5 t. vendues à Douarnenez, son port de prédilection à l’époque. Ses résultats faiblissent un peu à partir de 1967 et plus nettement à partir de 1973.

Tonnage moyen par marée de chalut (3)

Au thon, pêche qu’il pratique de 1963 à 1969, il réussit quelques beaux voyages : 3500 thons en juillet 1965, 3550 en juillet 1966, 3050 en août 1967 avec un total de plus de 7000 captures dans la saison.

Le 6 juin 1963, le « Cap Cavall » à la suite d’un problème de gouvernail heurte le rocher Falc’hig à l’entrée du port. Le choc provoque plusieurs avaries : enfoncement de l’étrave, pales d’hélice détériorées, sabot du sondeur arraché.

Le 2 février 1964, le « Cap Cavall » tombe en panne dans le raz de Sein. Après 3 heures d’efforts, le caseyeur « Ann Eal mad » parvient à le remorquer à l’île de Sein. Une réparation provisoire est alors effectuée sur l’île, elle permet au chalutier de joindre le port de Camaret le lendemain, pour une remise en état du moteur.

Le 4 septembre 1964, alors qu’il est à la pêche au thon, un incendie se déclenche dans le poste arrière, provoqué par le déclenchement inopiné d’une fusée de détresse. Le feu est rapidement maîtrisé et les dégâts peu importants.

Le 11 avril 1965, il est à Douarnenez pour vendre sa pêche. Averti qu’un petit voilier vient de se renverser à la sortie du port, il appareille aussitôt et réussit à sauver les deux occupants.

En février 1966, alors qu’il fait route terre, « Cap Cavall » connaît de nouveaux ennuis mécaniques. Il doit être pris en remorque par le « Pors Lambert« .

Début octobre 1977, le « Cap Cavall » est arraisonné par la Royal Navy. Jugé à Pembroke, Emile Maréchal est assisté dans sa défense par Me Ghelber, avocat du Comité central des pêches maritimes. Il est condamné à une amende de 200 livres

Fin avril 1979 le mât de charge du chalutier ne résiste pas au treuillage d’une palanquée de 8 t. de chiens de mer. Il s’abat sur la passerelle. L’équipage parvient heureusement à couper le cul du chalut, évitant ainsi un accident grave. Le bateau est contraint de rentrer après seulement 3 jours de mer.

Il est vendu en Angleterre, à Brighton, en février 1980. Le « Cap Cavall », qui a conservé son nom d’origine, s’échoue, probablement en 1985, à North Berwick, près d’Edimbourg. Il est renfloué et sabordé au large, à l’est de l’île de May, le 3 juillet 1985.

Ils ont fait partie de l’équipage : Ambroise Coïc, Raymond Durand, Roger le Floch, Jean Gloaguen, Elie Monot, Claude le Pape, Henri Peigné, …

(1) Coût de construction : 320 000 F (sans le matériel de pêche)

(2) Sans liens de famille.

(3) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente  joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle  n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.

Ce contenu a été publié dans Bateaux, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Cap Cavall

  1. Solenn dit :

    Bonjour,
    Pour l’équipage il s’agit certainement d’Henri Peigné, mon grand-père. Il était auparavant sur le Koroller ar mor, au moment de la tempête de 1959.

  2. admin dit :

    Bonsoir
    J’ai rajouté le prénom de votre grand-père dans l’article sur le « Cap Cavall ». Merci de me l’avoir signalé.
    Mon père, Jos Cadiou, faisait aussi partie de l’équipage du « Koroller » et je me souviens bien de votre grand-père à cette époque.
    Cordialement
    Camille Cadiou

  3. Solenn dit :

    Bonsoir,
    Il nous parlait régulièrement de l’épisode de la tempête, c’est intéressant d’en lire le rapport de mer.
    Mon père recherchait d’éventuelles photo de l’équipage, si votre père en a eu et que mon grand-père y figure, ça nous intéresserait!
    Cordialement

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *