« L’hôtel Yvon le Furic » (1451, AD 35, 1F1219) (1) ; « 55 s[ols] à titre de censive deue sur la maison du Furic estant au bourg de Kervillon » (1552, A85)« Masière du Furic » (1699, 4E205 2) à Kervilon
« Le moulin a vend du Furic » (1653, A85) ; « Moulin Furic » (1661, 4E214/129) ; « Messiou Meil ar Furic » (1697, 4E205/2) ; « Moulin du Furic » (1728, 4E214/199) Toponyme de Kerbervet
La famille Furic est attestée depuis très longtemps à Penmarc’h. Yvon le Furic possédait un hôtel particulier à Kervilon en 1451 ; Jacob Furic, maître de barque est signalé à plusieurs reprises à Bordeaux au début du XVIe, en partance pour Armemuiden en Mer du Nord ou pour Laredo en Espagne. Les Furic possédaient une maison à Kervilon en 1552, probablement l’ancien hôtel d’Yvon le Furic, et on trouve encore un Jean Furic à Kervilon en 1573 ; un autre Furic était propriétaire d’une maison et de terres à Kergarien en 1628 (2).
Un des nombreux moulins à vent de Saint-Guénolé portait aussi le nom de Furic. Ce moulin situé entre la Rue Hyacinthe-Moguérou et Kerbervet est encore dessiné sur le plan cadastral de 1833, mais il n’est plus en activité ; le bâtiment, qui appartient à Alain le Garrec de Kerouil, est classé comme « masure ». Il était déjà qualifié de « ruiné » en 1780 sur la carte des Ingénieurs géographes. La famille Furic possédait un champ près du moulin à la fin du XVIIe (3), mais à cette époque elle n’était plus propriétaire du moulin : en effet dès 1653 le moulin Furic appartenait à Guy Autret de Missirien. Courant XVIIIe il prit le nom de moulin Bouloch, nom probablement du meunier qui y travaillait.
Les Furic, sans doute enrichis par le commerce maritime, faisaient partie des grandes familles de propriétaires terriens du Pays bigouden. La famille était très présente à Saint-Guénolé : une de ses branches a même rattaché le nom d’une terre de Saint-Guénolé à son nom : Furic de Rusent, Rusent étant un ancien quartier de Kerouil. Pierre Furic, sieur de Rusent, était chargé du greffe de la juridiction du Pont. Il fut pris a parti par les insurgés au moment de la révolte des Bonnets rouges en 1675 et échappa de peu au lynchage. Décédé en 1684, il est enterré dans l’enfeu des La Forest, en l’église de Loctudy.
Une autre branche Furic, celle de Kerforn, a également laissé son empreinte à Saint-Guénolé.
Il existait une autre puissante famille Furic à Quimper à la même époque, une origine commune de ces branches n’est pas à exclure.
(1) Acte retranscrit in Torchet, Hervé .- Penmarc’h au Moyen Age .- P. 119.
(2) Archives départementales du Finistère, A85
(3) Archives départementales du Finistère, 59J3 en 1677