Ar Paod Tin

Immatriculation : GV 7204

Construit au chantier Le Gall à Pont-l’Abbé son armement est enregistré le 15 septembre 1948.

Caractéristiques : chalutier

  • Longueur : 14,78 m
  • Tonnage : 24,62 tx
  • Moteur Baudouin de 90 cv, remplacé par la suite par un moteur de 120 cv.
  • Signal distinctif : TOHJ
  • Couleurs : d’abord peint en blanc, il sera plus tard bleu clair et blanc, avec un liseré rouge.
cp Artaud
« Ar Paod Tin » ; carte postale Artaud (détail)

« Ar Paod Tin » = le Gars Tin (diminutif de Corentin) est construit pour un armement constitué de Louis Le Donge (51%) et du constructeur du bateau, André Le Gall (49%). Il est commandé par Louis Le Donge jusqu’en 1956, date à laquelle il fait construire un nouveau bateau, « l’Etoile filante ». Il vend sa part à Jean Coïc en décembre 1956. Celui-ci lui succède comme patron jusqu’en 1959. En décembre 1959, Pierre Biger rachète le bateau et en prend le commandement.

« Ar Paod Tin » pratique la pêche au maquereau au printemps. Il réussit plusieurs belles pêches de maquereau : 19 t. en avril 1953, 20 t. en mars 1956…En été il se reconvertit en thonier ou sardinier, le reste du temps il fait du chalutage côtier.

Le 19 septembre 1958, journée faste pour les sardiniers de Saint-Guénolé, il réalise une des meilleures pêches, avec 3 tonnes.

En mai 1959, il tombe en panne en faisant le maquereau de ligne. Il est ramené au port par le « Menez Kerouil« .

Le 20 décembre 1960,vers 3h30 du matin, « Ar Paod Tin » rentre au port pendant une tempête de nord-noroît accompagnée d’orage et de violentes averses. Il talonne une roche à l’entré du port, ce qui provoque une forte voie d’eau. Pierre Biger, renonce alors à prendre la passe et préfère aller mouiller le bateau dans l’anse de la Joie. Les pompiers, rapidement sur place, constatent que le bateau s’est déjà rempli d’eau aux trois-quarts. Après plus d’une heure de travail acharné, le bateau peut enfin être  pris en remorque par le « Berceau du pêcheur » et ramené au port.

En janvier 1961, « Ar Paod Tin » sauve les neuf hommes de l’équipage du chalutier concarnois « François Francine » réfugiés dans un canot pneumatique après avoir heurté une roche près du phare du Menhir. Quelques mois plus tard, en juillet, il fait encore parler de lui en ramenant un moteur d’avion dans ses filets.
Dans la soirée du 6 mars 1962 « Ar Paod Tin » est victime d’une voie d’eau à douze milles dans le sud-suroit de l’Ile de Sein, alors qu’il faisait route terre au ralenti en raison du mauvais temps ; Pierre Biger met la pompe en route et lance un appel de détresse vers 20h30. Au bout de quelques heures plusieurs bateaux arrivent sur zone. Le « Ketty et Micou » parvient à lui passer une remorque. Les deux bateaux font alors route vers Saint-Guénolé sur une mer de plus en plus formée et par un temps glacial. Ils sont accompagnés de « l’Appel du large » et du « Patron-François-Hervis », bateau de sauvetage de l’île de Sein. Mais à 3h10 du matin « Ar Paod Tin » se met à s’enfoncer par l’avant. L’équipage doit évacuer le navire, il est recueilli, non sans difficultés, par le « Patron-François-Hervis ». Quelque instants plus tard, Pierre Biger, qui était resté sur le bateau, se voit contraint de se jeter à l’eau car « Ar Paod Tin » est en train de couler. Heureusement, il est rapidement repéré par le projecteur du bateau de sauvetage et hissé à bord (1).

L’équipage d’origine du bateau est constitué par Louis le Brun, Jean Coïc, Lucien Cossec (mousse), Francis Gloaguen, Pierre Jacob, Nicolas Lucas, François Monot et Pierre Stéphan. Il est rapidement complété par Léon Calvez et Louis Cosqueric.

En 1955, pour la saison sardinière, l’équipage est le suivant : Alain Bargain, Jean Louis Bihan, Alain le Brun, Jean Coïc, Louis Cosquéric, Corentin Courrot, Louis le Donge (patron), Gérard Guével, Henri Jolivet, François Monot, Jean Morzalec, Roger le Pape (mousse), René Stéphan, Yves Tanniou, Marcel Tual (2).

En 1961, l’équipage est composé de Gaston Braud, Pierre Cossec, Alexandre Gallo, Gérard Guével et Vincent Kerfriden. En 1962, Armand Carval (mécanicien), Louis Guénolé, Marcel Jégou et Michel Lucas.

(1) Voir ci-dessous le rapport de mer sur le naufrage.

(2) Archives municipales, 2 M 7.

Rapport de mer sur le naufrage. Archives départementales du Finistère, 2054 W 2 :

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