1914

Janvier

Du 12 au 31 janvier : vague de froid sur la France, la Loire est prise par les glaces, l’hiver rigoureux fait plusieurs victimes dans le sud Finistère

Mardi 20 janvier : la barque du passeur de Loctudy est chavirée par un violent grain de sud-ouest. Les deux marins sont sauvés par un patron pêcheur de l’Ile-Tudy : Auguste Le Gars, qui n’a pas hésité à prendre sa plate malgré l’état de la mer.

Jeudi 22 janvier à 20 heures : naufrage au sud-est des Glénan du brick-goélette d’Hennebont « Anna-Maria », chargé de poteaux de mine. L’équipage se réfugie dans le canot et parvient à gagner Lesconil au matin.

Février

Février : premier bateau ponté de la commune de Penmarc’h, le « Notre-Dame de Penhors », a été construit à Concarneau pour Alain Béchennec de Kérity. Ce sloop de 21 tonneaux est destiné à la pêche aux crustacés sur les côtes du Portugal et de l’Espagne.

Nuit du mardi 10 au mercredi 11 février : tempête

Jeudi 12 février : la tempête se poursuit, deux pierres de 70 kg se détachent du haut du clocher de la chapelle de la Joie et défoncent le toit.

Samedi 21 et dimanche 22 février : une violente tempête secoue toute la France

Dimanche 22 février : le libéral Alexandre Mauduit, ancien notaire, est élu maire de Pont-l’Abbé.

Mercredi 25 février : la plate du canot guilviniste « Théodule » chavire aux Glénan. Deux marins sont noyés, les quatre autres sont ramenés dans un état alarmant.

Mars

Mars : exceptionnellement pluvieux (30 jours de pluie à Brest)

Début mars : disparition sur les côtes anglaises du matelot Hélias, 23 ans, de Saint-Guénolé. Embarqué sur le voilier « Henriette » de Saint-Nazaire, il a été enlevé par une lame.

Mi-mars : violent incendie à Kergoff (près de la plage de Lodonnec). Le feu détruit la maison de M. Cariou, industriel à Loctudy. La réaction des habitants de Kergoff et l’intervention des pompiers permettent d’éviter qu’il ne se propage à son usine d’iode et aux autres maisons.

Mardi 17 mars : Henriette Caillaux, l’épouse du ministre des finances, assassine Gaston Calmette, directeur du Figaro.

L'assassinat de Calmette vu par Le Petit Journal

Nuit du jeudi 19 au vendredi 20 mars : tempête exceptionnelle qui se poursuit les jours suivants.

Le 20 mars au matin le canot de sauvetage de Kérity, patron Joseph-Marie Jégou, parvient à sauver les deux marins qui dérivaient dans l’annexe du « Cyclamen » et les onze marins de l’équipage de la chaloupe « Sainte Catherine » qui avait les mats cassés et les voiles en lambeaux.

A l’entrée du port du Guilvinec, un marin est enlevé par une lame. Repêché par l’équipage, il décède une heure après son arrivée au port.

Un autre bateau fait naufrage devant Saint-Guénolé, mais l’équipage est sauf.

Dimanche 22 mars : le conseil municipal de Pont-l’Abbé limite la vitesse en ville à 12 km/h et interdit la circulation des voiturettes tirées par des chiens.

Nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars : la chaloupe guilviniste « Jeanne d’Arc » qui pêchait le maquereau dans le raz de Sein est heurtée par un vapeur qui ne prend même pas le temps de s’arrêter. La chaloupe est endommagée et un des marins est blessé à la tête.

Mercredi 25 mars : Naufrage de « l’Ange Gabriel » d’Audierne devant Lervily, il y a 9 victimes et  deux rescapés, dont un décède peu après.

Le « Vive la France » du Guilvinec fait naufrage dans l’anse de Pors Carn. Complètement ensablé, il est considéré comme perdu.

Le « Judas » de Léchiagat est secouru devant Lesconil par « l’Amiral de Maigret », le bateau de sauvetage du port.

Fin de la semaine : très mauvais temps qui occasionne des dégâts, notamment vers Bénodet : toitures arrachées, arbres déracinés, meules de foin emportées…

Dimanche 29 mars : inauguration des écoles publiques de Lesconil.

Vers 3 heures, le canot « Gentleman » de Saint-Guénolé est renversé par une grosse lame dans la grande passe avec deux hommes à bord, ils sont sauvés par les occupants du canot « Siffrois ».

Avril

Mercredi 1er avril : la chaloupe « Courtésien » du Guilvinec perd un marin dans le raz de Sein.

Nuit du jeudi 16 au vendredi 17 avril : Naufrage du « Claude Bernard » de Douarnenez dans les parages de Sein, 6 victimes. Trois des marins qui s’étaient réfugiés sur un radeau sont recueillis par le vapeur allemand qui les avait abordés.

Vendredi 17 avril : naufrage du sloop guilviniste « Annik » près de Camaret. Les quatre disparus étaient originaires de l’Ile-Tudy.

Dimanche 26 avril : élections législatives dans la deuxième circonscription de Quimper : ballotage entre Georges Le Bail, radical-socialiste et Marcel Derrien républicain indépendant. A Penmarc’h, Le Bail obtient 414 voix, Derrien 547 et le socialiste Kernaflen 48.

Mai

Lundi 4 mai : le mousse du chalutier « Marie-Marthe » des Sables d’Olonne se noie dans le port de Kérity.

Mercredi 6 mai : un trois mats d’origine inconnue, perdu dans la brume, évite de justesse les rochers de Saint-Guénolé.

Dimanche 10 mai : Georges Le Bail est élu. A Penmarc’h c’est le loctudyste Derrien qui arrive en tête avec 617 voix contre 480 à Le Bail.

7540
Georges Le Bail

Vendredi 22 et samedi 23 mai : pour la commune de Penmarc’h, inspection  et classement des chevaux, juments, mulets et mules susceptibles d’être requis pour le service de l’armée. 105 bêtes sont attendues devant la mairie.

Vendredi 29 mai : le livreur de M. Guiziou, marchand de vin au bourg de Penmarc’h, effectuait sa tournée à Saint-Guénolé en char-à-bancs, quand son cheval fit un écart et tomba de plus de 3 mètres dans une carrière. Le conducteur était heureusement descendu de voiture au moment de l’accident. Il n’y a que des dégâts matériels.

Juin

Dimanche 7 : le conseil municipal classe trois des chemins ruraux de la commune en chemins vicinaux, dont celui qui mène de Saint-Guénolé à Pors Carn « très fréquenté par les touristes et les baigneurs ». Il décide aussi de créer un lavoir à Kergarien.

Dimanche 7 et lundi 8 juin : temps très chaud en pays bigouden.

Mardi 9 juin : orage vers 11 heures, averses de grêle particulièrement violentes à Loctudy, l’Ile-Tudy et Combrit, suivies de très fortes pluies.

Naufrage du « Quatre frères et quatre sœurs » de Saint-Guénolé, patron Jean Bodéré, qui pêchait le maquereau à dix milles au nord-ouest du port. Les cinq marins sont saufs, grâce à l’intervention du « Petit Emile » de Pierre Raphalen. La chaloupe qui flottait entre deux eaux est ramenée au port et semble réparable.

Jeudi 18 juin : les usiniers décident de fermer leurs usines de Concarneau devant le refus des marins de vendre la sardine au poids. Le conflit menace sur toute la côte.

Dans les jours qui suivent, les marins de Kérity s’attaquent à une livraison de petits pois destinée aux usines. 25 gendarmes et 40 soldats sont envoyés à Penmarc’h.

Les ouvrières des usines qui travaillaient les petits pois au Guilvinec cessent le travail par solidarité.

Vendredi 19 juin : la plate « Charles Marcel », prise par le ressac, se renverse à 1 mille de Saint-Guénolé. Alain Tirilly de Kervilon, qui était seul à bord, parvient à nager pendant 3 ¼ d’heure en attendant d’être secouru.

Mardi 23 juin : manifestation des ouvrières du Guilvinec. Elles obligent l’usine Salles à cesser son activité ; les gendarmes sont bombardés de pierres et de sable.

Jeudi 25 juin : nouvelle manifestation au Guilvinec, les ouvrières bloquent l’usine de la Société brestoise et parviennent à y faire arrêter le travail. Les gendarmes, une trentaine venus en renfort, reçoivent encore des pierres. Une ouvrière brandit un drapeau rouge. Le commissaire s’en empare et reçoit une grêle de pierres. Les chevaux des gendarmes se cabrent, une ouvrière est blessée.

Un renfort supplémentaire de 40 gendarmes est envoyé au Guilvinec.

Dimanche 28 juin : assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. Cet évènement va déclencher la guerre mondiale.

François Ferdinand, photo de Carl Pietzner
L’archiduc François-Ferdinand

Lundi 29 juin : réunis au café de l’Epée à Quimper, les usiniers du Finistère décident de fermer leurs usines.

Hôtel de l'Epée, carte postale Villard (copyright SDAP)

Lundi 29 et mardi 30 : les renforts de gendarmerie et la troupe repartent.

Juin : une chaîne traversière de 120 mètres orientée nord-sud a été mouillée à l’ouest de la cale. Les bateaux pourront s’y amarrer en cas de mauvais temps.

A la veille de la guerre, il y a 932 marins à Penmarc’h ( 292 patrons, 358 matelots, 86 novices et 196 mousses) et 622 employés dans les conserveries (426 femmes, 153 hommes et 43 enfants). En quelques petites décennies la commune est passée de l’économie rurale à l’économie maritime.

Juillet

Lundi 6 juillet : Louis Thévenin, copropriétaire de l’usine de traitement des algues Roussel et Thévenin de Larvor, est tué dans l’usine par l’explosion d’une essoreuse, son contremaître M. Minor est gravement blessé.

Samedi 18 juillet : parution d’un communiqué du Syndicat national des fabricants de conserves de sardines  indiquant la réouverture des usines. La lutte des marins et des ouvrières des conserveries a payé.

Dimanche 19 juillet : une tempête se déclenche dans l’après-midi. En soirée elle provoque le naufrage d’un canot à l’entrée du port du Guilvinec, faisant une victime.

Mardi 28 juillet : fin du procès Caillaux, Henriette Caillaux est acquittée.

Vendredi 31 juillet : assassinat de Jean Jaurès.

Jean Jaurès, photo de Nadar
Jean Jaurès

Août

Dimanche 2 août : journée caniculaire.

Ordre de mobilisation générale en France.

Ordre de mobilisation générale

Lundi 3 août : déclaration de guerre

Samedi 8 août : le 118e RI de Quimper, régiment dans lequel figurent plusieurs soldats de Penmarc’h, défile musique en tête de sa caserne à la gare. Il embarque pour le front, ovationné par la foule.

La caserne du 118e RI, photographie de Villard, copyright SDAP

Lundi 10 août : le 118e RI arrive dans les Ardennes

Mercredi 12 août : l’Hôtel-Dieu de Pont-l’Abbé devient hôpital militaire

Août, le 21 : la 22ème Division entre en Belgique.  Les Penmarchais mobilisés dans l’armée de terre font majoritairement partie de cette division, qui comprend entre autres  le 118eRI de Quimper, le 19e RI de Brest, le 62e RI de Lorient et le 116e RI de Vannes.

Vendredi 21 août : les soldats bretons connaissent le baptême du feu à Maissin en Belgique. Il s’avère particulièrement meurtrier.

Maissin. Carte postale Desaix.

Dès 7 heures ils entendent la canonnade des premiers combats : les cavaliers du 2èmeChasseurs basé à Pontivy sont entrés dans Maissin, mais ils sont arrêtés par de violents tirs allemands.

A 12h30, Les tambours et clairons sonnent la charge et, drapeau déployé, deux bataillons du 19e RI de Brest s’élancent en rase campagne dans la direction de Maissin, baïonnette au canon. Ils doivent franchir les 400 m de prairie séparant les bois d’Hautmont du village. C’est un massacre : les Allemands bien retranchés les bombardent d’obus de 77 et font d’énormes dégâts avec leurs mitrailleuses cachées dans le village.

A 15h des compagnies de plusieurs régiments, dont le 118ème viennent renforcer les bataillons du 19e RI pris sous le feu allemand dans Maissin.

A 18h les Français lancent trois contre-attaques.

A 19h les Français lancent une attaque à la baïonnette dans le village et parviennent à déloger les Allemands.

En fin de journée, le général Eydoux  craint d’être trop avancé par rapport aux autres corps d’armée ; pour éviter un encerclement il donne l’ordre de repli. L’ordre ne parvient pas au village de Maissin, où les soldats vont devoir contenir les attaques allemandes pendant toute la nuit. Ils ne quittent le village qu’à 7 heures pour un des bataillons et à 9 heures pour les autres.

Le général Joseph-Paul Eydoux, commandant du 11ème Corps d'Armée

Les pertes françaises sont énormes : 4184 hommes. Plusieurs Penmarchais  sont tués :

Louis Guillaume Le Bec, instituteur à Kérity, 26 ans, sergent du 118e RI

Thomas Marie Le Buannic, cultivateur à Poulguen, 25 ans, soldat du 116ème RI

Jacques Marie Le Quiniou, maçon au bourg de Penmarc’h, 25 ans, soldat du 116ème RI

Jean-Louis Riou né à Loctudy, domicilié à Penmarc’h, 24 ans, soldat du 62ème RI

Corentin Alain Salaun, cultivateur à Lescors, 22 ans, soldat du 118ème RI

Michel Péron, marin à Saint-Guénolé, 23 ans, soldat du 118ème RI

Jean-Louis le Rhun, né à Saint-Jean, cultivateur à Saint-Pierre, 22 ans, soldat du du 19ème RI

Un autre natif de Penmarc’h , le caporal du 2ème RI colonial,Victor Gloaguen, 24 ans, instituteur, est tué le même jour en Belgique, lors de la bataille meurtrière de Rossignol.

Dimanche 23 et et lundi 24 août : le 118e continue son repli et passe sur la rive gauche de la Meuse vers Sedan. L’armée française vient de perdre ce qui sera appelé la  « Bataille des frontières ».

Jeudi 27 août : un train en provenance de Châlons, transportant 450 blessés, arrive à Quimper. La foule se presse pour les acclamer.

Samedi 29 août : Jean-Louis Le Floch, cultivateur à Kerganten, soldat du 48ème RI , est tué à Sains-Richaucourt dans l’Aisne.

Lundi 31 août : arrivée en gare de Pont-l’Abbé de 110 blessés en provenance du front. Ils ont été conduits à l’Hôtel-Dieu, où ils seront soignés par le médecin en chef Landowski et son équipe.

Septembre

Dimanche 6 septembre : début de la « Bataille de la Marne »

Mardi 8 septembre : Joseph Daoulas, cultivateur à Kerlarec, 25 ans, soldat du 116ème RI est tué au combat à Ecury-le-Repos (Marne)

Pierre-Jean Quiniou né à Plomeur, cultivateur au bourg de Penmarc’h, 21 ans, soldat du 118ème RI, meurt des suites de ses blessures à Montereau en Seine-et- Marne.

Henri Sébastien Tanneau, cultivateur à Kergaouen, soldat du 72ème RI, est tué à Louverny dans l’Aisne.

Mercredi 9 septembre, Jean Jégou, cultivateur à Quelourn, 21 ans, soldat du 116ème RI, meurt des suites de ses blessures à Semoine dans la Marne.

Jeudi 10 septembre : Marie Diquelou, bergère de 8 ans, est violée et assassinée à Roscanvel en Combrit.

Vendredi 11 septembre : tempête de sud-ouest. Le « Petit Gabi » fait naufrage à cinq milles de l’Ile-Tudy. Les cinq marins sont sauvés grâce au courage des équipages de deux autres canots venus à leur secours.

Samedi 12 septembre : l’armée française remporte la « Bataille de la Marne ».

Jeudi 17 septembre : Pierre Jean Marie Tanniou, maçon à Kerontec, soldat du 118e RI, est tué au Bois du Bout de Paux dans l’Oise.

Vendredi 18 septembre : Pierre-Jean Le Floch, couvreur à Kerganten, 27 ans, soldat du 318ème RI , meurt des suites de ses blessures à Bitry dans l’Oise.

Coup de vent d’ouest. Un bateau du Guilvinec qui voulait se réfugier à Audierne s’échoue devant le port et se retrouve dans une situation critique. Grâce à l’intervention du canot de sauvetage « Général Béziat », il parvient à se mettre à l’abri.

Vendredi 25 septembre : Thomas Crédou né à Plobannalec, cultivateur au bourg de Penmarc’h, 22 ans, soldat du 67ème RI, meurt à l’hôpital de Verdun des suites de ses blessures.

Lundi 28 septembre : un soldat originaire de Plougonvelen meurt des suites de ses blessures à l’Hôtel-Dieu de Pont-l’Abbé. C’est le premier décès causé par la guerre en Pays bigouden.

Octobre

Dimanche 4 octobre :   Jean-Julien Lemordant est grièvement blessé sur le front, près d’Arras. Il est recueilli par des brancardiers allemands et fait prisonnier.

Mardi 6 octobre : Charles Stephan, cultivateur à Poulguen, soldat du 62ème RI, est tué Au-Bois-d’Authuile dans la Somme.

Vendredi 9 octobre : Denis Le Dréau de Kervilon, patron pêcheur du « Saint-Denis », 28 ans, fusilier marin, est tué à Melle (Belgique).

Samedi 17 octobre : début de la « Bataille de l’Yser » : beaucoup de Bigoudens y prennent part, sous les ordres de l’amiral Ronarc’h, lui-même d’ascendance bigoudène.

L'amiral Pierre Alexis Ronarc'h

Mardi 20 octobre : arrivée d’un convoi de 80 réfugiés belges. 22 sont conduits en train à Lesconil, les autres poursuivent jusqu’à Penmarc’h.

Mercredi 21 octobre : Yves Le Cloarec, marin à Kérity, fusilier marin du 1er RFM, est tué à Dixmude (Belgique)

Vendredi 30 octobre : Michel Le Roy, cultivateur à Kerguidan, 31 ans, du 2ème RI coloniale est tué au Bois de la Gruerie à Vienne-le-Château dans la Marne.

Novembre

Mardi 3 novembre : Yves Le Lec de Penmarc’h, marin, 25 ans, fusilier marin du 1er RFM, est tué à Caeskerque

Dimanche 8 novembre : Alain Floch marin pêcheur à Kergarien, 24 ans, fusilier marin du 1erRFM meurt des suites de ses blessures à Malo-les-Bains (Pas-de-Calais).

Mardi 17 novembre : Sébastien François Tanneau, cultivateur à Kervoarem, 23 ans, caporal du 2ème RI coloniale, est tué au Bois de la Gruerie à Vienne-le-Château dans la Marne.

Arrivée du douzième train de blessés à Quimper : 50 d’entre eux, touchés sur les champs de bataille de Belgique sont hospitalisés à Pont-l’Abbé.

L'hôpital militaire à l'Hôtel-Dieu de Pont-l'Abbé. Photographie Villard, copyright SDAP

Les armées française, belge et britannique remportent la « Bataille de l’Yser »

Vendredi 27 novembre : Jean Pierre Pellé, 26 ans, gérant de l’usine Chancerelle à Saint-Guénolé, adjudant du 118e RI, est tué à Acheut dans la Somme.

Vendredi 4 décembre : un orage cause des dégâts à Bénodet.

Dimanche 6 décembre : Henri Baron, cultivateur à Kerguidan, 22 ans, soldat du 2ème Régiment de zouaves meurt à Saumur des suites de ses blessures.

Jeudi 17 décembre : Yves-Louis Draoulec , 30 ans, né à Tréffiagat, boulanger à Penaguer, soldat du 71ème RI est tué au combat à Warlus (Pas-de-Calais).

Vendredi 18 décembre : Pierre Jean Le Moigne, cultivateur à Lescors, 22 ans, caporal du 118ème RI, est tué à La Boisselle (Somme). Cette bataille, livrée par les deux régiments finistériens (19e et 118e RI) est un véritable massacre (1158 victimes). Les Allemands étaient prévenus et l’offensive a été lancée sans préparation d’artillerie.

Dimanche 20 décembre : Jean-Louis Souron de Kerameil, 39 ans, ouvrier d’usine à Saint-Guénolé, soldat du 328ème RI, est tué à Florent-en-Argonne dans la Marne.

Jeudi 24 décembre : orage et pluies diluviennes à Saint-Guénolé.

Au cours d’une nouvelle offensive du 118ème RI sur La Boisselle, trois jeunes hommes de Penmarc’h sont tués. Jean-Yves Le Floch, couvreur à Kerganten, 25 ans, Joseph Kerloch de Saint-Pierre, 24 ans, instituteur et conseiller municipal et Jean Nicolas Le Fur, 23 ans, né à Plobannalec, cultivateur à Kerontec.

La fin d’année a été très douce à Saint-Guénolé, mais marquée par le mauvais temps. Les bateaux sont très peu sortis.


AUTRES EVENEMENTS, STATISTIQUES :

Il y a 917 maisons à Penmarc’h et 15 bâtiments industriels.

Trois nouveaux bateaux sont venus grossir la flottille de Saint-Guénolé en 1914, ils ont tous une jauge inférieure à 10 tonneaux. Le plus gros bateau du port reste « l’Alsacienne » de Corentin Le Rhun, il a été construit en 1911.

Ouverture à Kérity d’une usine de traitement des algues pour la production de l’iode.

Création du premier syndicat de sardinières du Pays Bigouden au Guilvinec.

Développement d’un réseau de téléphone à Loctudy

Construction du phare de Langoz

Le phare de Langoz. Photo Villard, collection du SDAP

Premières véritables commercialisations des grosses langoustines au Guilvinec.

Fin de la construction de la digue à Lesconil (1907-1914)

Séjour du peintre Emile Boussu (1889-1916) à Saint-Guénolé. Il y réalise au moins huit dessins.

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