Peuns, punc, puncze, puns, [Puñs] = issu du latin puteus, signifie puits.
Il était particulièrement difficile de se procurer de l’eau potable à Saint-Guénolé, aussi les puits et les fontaines jouaient-ils un rôle essentiel. Mais ils étaient rares et ne donnaient « qu’une eau saumâtre et impropre à la consommation ». (1)
Ile fougère
« Puits du Sant » (1687, 4E214 93) ; « Parc ar peuns » (fin XVIIe, 60J36) Toponymes de l’Ile Fougère
Je ne sais pas si le puits du Sant correspond au puits du Parc ar peuns. Ce dernier est décrit comme une terre « cernée de murailles » à l’est du village. Il n’est pas mentionné sur le cadastre de 1833.
Kerameil
« Le puis (…) construit en pierre de massonage estant à l’occidant du dit aire » (1680, 4E214 93).
Kerouil
« Barre ar puns » (1788, B472) ; « Bariou peuns » (1830, 60J30) ; « Parc ar puns » (1833, 3P159 3, cadastre) ; « Mezou parc ar punc »(1833, 3P159 3, cadastre) ; « Par ar punc dan traon » (1833, 3P159 3, cadastre) Toponymes de Kerouil
Ce puits revêt une grande importance aux yeux des habitants de Kerouil, pour son utilité certainement, mais aussi comme repère visuel puisqu’on trouve son nom dans « Mezou parc ar punc » et dans « Par ar punc dan traon » En 1897, on considère que ce puits de Kerouil n’est plus à même « de fournir de l’eau potable aux nombreux habitants de ce village »(2). En janvier 1962, le conseil municipal décide de construire un important lotissement communal sur ces parcelles de Parc ar Puns.
Kervédal
« Liors peuns » (1830, 60j30) ; « Parc ar punc » (1833, 3P159 3, cadastre) ; « Liors ar punc » (1833, 3P159 3, cadastre) Toponymes de Kervédal
Ce puits est précisément décrit en 1830 : « il est construit en simple maçonnerie et de forme ronde ayant quatre mètres dix centimètres de profondeur et quatre vingt quatre centimètres de diamètre » (3) ; il est naturellement situé sur la parcelle « Liors ar puns ». Ce puits était encore récemment considéré comme le puits du village. Kervédal possède d’autres puits, dont un de forme carrée « construit en simple maçonne, de profondeur trois mètres dix centimètres, de largeur en forme quarrée soixante-dix centimètres (4).» Dans Parc ar Guen, derrière la maison « Soubly » on trouve aussi un puits « à ras de terre » de forme carrée de 1m84 de profondeur sur 66cm de côté.
Kervilon
« Parc ar puns » (1699, 4E205 4) ; « Len ar puns » (1741, 60J31) ; « Mezou loc’h ar puncze » (1716, 60J31) Toponymes de Kervilon
Un document datant de 1769 décrit un des puits de Kervilon, mais sans le localiser plus précisément :
« Un puis de maconage au nord des maisons, aiant quinze pieds de profondeur sur deux pieds et demi de diamètre » (5).
Sur la carte des Ingénieurs géographes (1780) figure un puits qui semble correspondre à l’emplacement du futur lavoir.

Ce puits, appelé « puns-quer » fait partie des communs du village de Kervilon. Un autre document daté de 1831, nous en donne la description précise (6) :

Il existait aussi un ou plusieurs puits à Kerbervet et à Kergarien, mais je n’en ai pas trouvé de traces dans les archives, sauf un très excentré pour Kergarien, à Beauregard : il faisait deux pieds de diamètre et onze pieds de profondeur(7).
(1) Réponse du docteur Lagriffe pour la mairie de Penmarc’h, au questionnaire de l’Office national du tourisme en 1923, in Département du Finistère, procès-verbaux et rapports du Conseil départemental d’hygiène…
(2) Archives municipales Penmarc’h. Registre des délibérations du Conseil municipal, 13 juin 1897. d’après Andro, Mireille .- op. cité.
(3) Archives départementales du Finistère, 60J30
(4) Archives départementales du Finistère, 60J37 (en 1805)
(5) Archives départementales du Finistère, B472
(6) Archives départementales du Finistère, 41 J 2 (en 1831)
(7) Archives départementales du Finistère, B472