Sant est ici le nom d’un ancien propriétaire ou domanier. La famille Sant, présente à Kérity au XVIIe et sans doute bien avant, est une famille de marins ; on trouve aussi un Pasque Le Sant, « charpentier de mer » à Kérity. La signification de ce nom ne pose pas de problèmes : il est identique au breton sant = saint.
« Une issue […] près le moulin dit Meil ar Sant la dite issue appelée Tachen ar veil dans laquelle est le dit moulin » (1784, B472) « Meïl-ar-zant » (1823, 60J35) « Tachen ar veil » (1833, 3P159 3, cadastre) « Meil-ar-sant » (1842, 4 E 205 379) Toponyme de KerouilCe moulin appartenait à la famille Sant ou était tenu par un de ses membres. Situé le long de la Rue des Fusains, peu après son intersection avec la Rue de Kervédal, il fut reconstruit vers 1782. Auparavant c’était « une ruine de moulin sans boisage ni couverture (…) consistant dans une portion de muraille du côté du levant de la hauteur de huit à neuf pieds (…) (1)« . Il était tenu par Nicolas Gloaguen au moment de la Révolution (2). En 1842 il appartenait toujours à la famille Gloaguen : Maurice, meunier et cultivateur l’avait acheté en mai à Jean Le Calvez, époux de sa soeur Anne Gloaguen (3). En 1871, Meil ar Sant, le dernier moulin à vent de Saint-Guénolé, était toujours debout : » à 300 mètres au N.N.O. de la tour est le moulin de Saint-Guénolé sur un pli de terrain un peu plus élevé (4). »

Site où se trouvait autrefois le Meil ar Sant. Les grosses pierres qui bordent la Rue des Fusains en sont peut-être les derniers vestiges.
(1) B472 (2,70 m environ)
(2) B472
(3) 4 E 205 379
(4) Thomassin, Charles-Athanase .- Pilote…