Immatriculation : GV 7620, puis GV 302512.
Construit au chantier Léon Gléhen du Guilvinec ; son armement est enregistré le 16 avril 1955 (1).
Caractéristiques : côtier
• Longueur : 13,85 m
• Tonnage : 25,87 tx
• Moteur de 80 cv, puis moteur Baudouin de 160 cv (118 kw)
• Signal distinctif : TPHN
• Cale réfrigérée : 12 m3
• Couleurs : pavois noir, liseré jaune, coque verte ; passerelle blanche.
« Pen ar beg » est construit pour Michel Péron, patron propriétaire. Il succède à « l’Aiglone » vendu à François Hélias. Le nom du bateau, pen ar beg, évoque une pointe sableuse du fond du port, à la sortie du canal de Keréon. Notons que l’administration l’a enregistré sous le nom « Pen ar bec ». Le bateau est baptisé lors du pardon de Saint-Guénolé, le 3 septembre 1955. Il est parrainé par l’écrivain Jacques Constant et l’actrice Marie Glory.
C’est un chalutier côtier équipé pour des marées de trois jours maximum avec 7 hommes à bord. Le nombre de marins diminuera à partir du milieu des années soixante pour tomber à 4 dans les années soixante-dix. A ses débuts, il a même tenté quelques voyages hauturiers comme en juin 1956. En dehors du chalut, « Pen ar beg » pratique la pêche à la sardine et le maquereau et peut même se transformer en fileyeur.
Au cours de sa longue carrière, il a parfois réussi de très bonnes pêches voire des pêches exceptionnelles. On peut citer ses 3,4 t de sardines le 27 novembre 1968, ses 9 t en avril 1971, ses 12 t en octobre 1971, égalant le record du port détenu par « En avant », ses 10 t le 23 octobre 1972 et ses 8 t le 24, ses 7,6 tonnes de sardines le 9 avril 1973, ses 8,5 tonnes du 18 avril 1973, ses 6 tonnes de harengs en août 1977, suivis quelques jours plus tard de 8,5 t de sardines et harengs, ses 7 tonnes de maquereaux le 25 février 1980. Mais il doit sa célébrité à ses 12 à 13t de bars du 4 avril 1979 (2).
Le 25 janvier 1958, alors qu’il est à quai, il est heurté par le « Stéfen couz« . Les dégâts ne sont pas trop graves, mais nécessitent une immobilisation au port. Le 26 février 1960, c’est lui qui accroche un autre bateau, le « Per Wegen« , défonçant sa lisse et cassant plusieurs jambettes. Un mois plus tard il heurte le « Marthe et Jacky » en regagnant son corps mort après avoir vendu sa pêche.
En août 1961 le « Pen ar beg » talonne durement sur le plateau du Guernic en rentrant à l’île de Sein, mais il arrive à se dégager par ses propres moyens à marée montante.
En 1961, Jean-Claude Péron succède à son père comme patron propriétaire. En 1964 il vend le « Pen ar beg » à Marcel Kernoa, avant de le racheter en mai 1968 et de le revendre dès octobre de la même année à Alexandre Gallo. Jean-Claude Péron rachète à nouveau le bateau en décembre 1970.
Dans les années 1980, il n’est réarmé qu’à la belle saison. Il est vendu en Irlande en janvier 1989 et remplacé au port par un autre « Pen ar beg ».
L’équipage pour la sardine en 1955 comprenait : Pierre Arnoult, Denis Bargain, Pierre Jean Briec, Pierre Jean Cariou, Pascal Correc, Alain Jézégabel (mécanicien), Marc le Pape, Henri Peigné, Jean-Claude Péron (mousse), Joseph Péron, Michel Péron (patron), Laurent Plouhinec, Alain Stéphan, Jean Tanneau et Jean Marie Tanneau (3). En avril 1979, il était composé de Jos Boissel, André Le Floc’h, Denis Le Floc’h, Lucien Lucas, Nonna Lucas, Pierre Maréchal, Jean-Claude Péron (patron) et Jean Plouhinec (4).
(1) Coût de construction : 80 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Un article sur cette pêche exceptionnelle a été consacré au « Pen ar beg » dans Mouez Penmarc’h n°16.
(3) Archives municipales, 2 F 7
(4) Liste établie par Yves Goanec, étudiant à l’époque, embarqué temporairement sur le « Pen ar beg ».