Mousse Bihan Couz

Immatriculation : GV 8110, puis GV 302693

Construit au chantier Loussouarn de Léchiagat, il est lancé le 27 mai 1964 ; son armement est enregistré le 11 juillet (1)

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 16,90 m
  • Tonnage : 49,69 tx
  • Moteur Baudouin DNK 6 de 160 cv, puis DNK 8 P15 de 280 cv (205 kw)
  • Signal distinctif : TKYL
  • Cale réfrigérée : 40 m3
  • Couleurs : pavois vert foncé, liseré rouge, coque vert clair.
  • Gaillard avant rajouté, passerelle métallique.
Le « Mousse Bihan Couz », carte postale Jean n°23740.

Dernière unité de la série des « Mousse Bihan », le « Mousse Bihan Couz » appartient à son patron Jos Bariou (2). Dans le courant des années 70, Jos Bariou prend sa retraite. Arthur Boënnec  et Robert Tymen vont le remplacer à la barre.

Au chalut, « Mousse Bihan Couz » réalise deux très bonnes premières années avec des marées dépassant à plusieurs reprises les 8 tonnes. En 1966, ses résultats figurent parmi les meilleurs de Saint-Guénolé. Ils faiblissent par la suite, jouxtant la courbe moyenne des hauturiers du port jusqu’en 1970, avant de décrocher plus nettement. Ils commencent à remonter à nouveau à partir de 1976.  Les années suivantes sont les meilleures années du « Mousse Bihan Couz », il figure même parmi les dix premiers hauturiers de Saint-Guénolé. Sa meilleure marée date de novembre 1979, avec 12,1 tonnes.

 Tonnage moyen par marée de chalut (3)

« Mousse Bihan Couz » est surtout un bon thonier. Il franchit la barre des 3000 thons en une marée à plusieurs reprises, son record étant de 4250 thons en septembre 1978. En 1973 avec un total annuel de 6250 captures,  il réalise la deuxième meilleure campagne thonière du port après « Gas de Saint-Gué ». En 1974 il fait partie des cinq thoniers qui dépassent les 9000 thons dans la saison. En 1975 avec 7000 thons, il figure encore parmi les trois meilleurs, même chose en 1978, cette fois avec 12200 thons !

Le 12 mars 1976, il se trouve en difficulté dans la tempête qui sera fatale au « Kruguen » et à 3 marins du « Gâs de Saint-Gué », mais parvient heureusement à s’en sortir.

En juillet 1979, le « Mousse Bihan Couz » fait l’objet d’un reportage sur « France culture ».

Le 16 octobre de la même année il est arraisonné par la Royal Navy pour maillage de chalut non conforme à la réglementation britannique et conduit à Milford Haven. Après jugement il est relâché contre une caution de 9500 F, mais le cul de son chalut est mis sous séquestre. Ses avocats font appel et après une longue procédure il finit par avoir gain de cause en décembre devant la Cour de justice de Luxembourg (4).

En septembre 1981, aux Scilly, le patron Robert Tymen passe 2 jours et une nuit en prison et doit s’acquitter d’une amende parce que les Anglais ont découvert un animal à bord du bateau, le chien « Chouky ».

Le « Mousse Bihan Couz » est vendu en Côte d’Ivoire en juin 1983.

Ils ont fait partie de l’équipage : Pierrot Carval, Ferdinand Drézen, (x?) Mahé, André le Pape… (5)

(1) Coût de construction : 230 000 F (sans le matériel de pêche)

(2) Sur le registre matricule le nom est « Mousse Bihan Couz », mais à l’arrière du bateau c’est « Mousse Bihan Coz ». Le mot breton coz, qui signifie vieux, se prononce en effet couz en Pays bigouden.

(3) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente  joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle  n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici. Les chiffres des années manquantes seront progressivement intégrés.

(4) Un article du Mouez Penmarc’h n°94 a été consacré à cet évènement .

(5) Liste non exhaustive établie en grande partie d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.

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1 réponse à Mousse Bihan Couz

  1. Gallard christophe dit :

    Bonsoir Camille,

    A première vue il n’ a pas du resté actif bien longtemps en côte d’ ivoire car il n’ y figure même pas dans l ‘ annuaire de 1984 et ce même si il avait changé de nom.
    Nombreux ont été les bateaux qui ont été envoyé là-bas et qui ont vite fini échoué abandonné sur les plages. Jean Muzellec patron du Oiseau du large m’ a raconté la triste fin de son bateau là-bas peu de temps après l’ avoir vendu.

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