Peintre, dessinateur, graveur.
Fils de samouraï, Kanokogi Takeshiro (1) est né le 9 novembre 1874 à Okoyama.
Devenu professeur de dessin, il part en 1900 pour un grand voyage qui le mène aux Etats-Unis, puis en Angleterre et en France (1901). Il prolonge son séjour à Paris en suivant les cours de l’académie Colarossi, puis de l’académie Julian, où il bénéficie de l’enseignement de Jean-Paul Laurens. Kanokogi retourne au Japon au bout de deux ans et demi, mais revient en France en 1906-1908, puis en 1916-1918.
Au Japon, Kanokogi crée sa propre école de peinture à Kyôto en 1904 et en 1906 participe à la fondation de l’Institut de recherche des beaux-arts du Kansai où il contribue à faire découvrir l’art européen dans son pays. En 1914, à présent directeur de l’Institut de recherche des beaux-arts du Kansai, il reçoit Mathurin Méheut en voyage dans la région de Kyôto.
Kanokogi Takeshiro est décédé le 3 avril 1941.
Kanokogi Takeshiro et Saint-Guénolé
Kanokogi passe à Saint-Guénolé en 1917. Un texte d’Auguste Dupouy daté d’avril 1918 relate très brièvement leur rencontre. Nul doute que ce séjour à Saint-Guénolé lui a été recommandé par son ami Mathurin Méheut.
J’ai retrouvé la photo d’une huile sur toile réalisée par Kanokogi à Saint-Guénolé. Malgré la mauvaise qualité de la reproduction, on distingue Talifern à droite, l’ilot rocheux de Basse Toul au centre et Conq à gauche, à l’arrière plan.
Ce portrait de marin pêcheur,dessiné par Kanokogi en 1917, a lui aussi probablement été réalisé à Saint-Guénolé, mais je n’en ai pas la certitude.
Sources
Wikipédia.
Jude, Elisabeth .- Mathurin Méheut : voyage d’un peintre Breton au Japon : avril-août 1914 / Elisabeth, Hélène et Patrick Jude .- Rennes : Ouest France, 2004 .- 124 p. : ill. ; 30 cm.
(1) Son nom s’écrit parfois Kanokogui.