L’hôtel de Bretagne a été bâti en 1889 dans une zone humide, sur une parcelle nommée « Pont pourri » qui appartenait à la famille Guieysse. Il s’ouvrait sur une toute nouvelle route, le Chemin de Grande Communication n°53 qui avait remplacé les ornières boueuses du Poulleur l’année précédente. L’hôtel ne donnait pas directement sur le front de mer, déjà trusté par les usiniers, mais se trouvait néanmoins très proche de la plage, avec une façade orientée plein sud, donnant sur les dunes de la Joie et les marais. Il appartenait à Mademoiselle Gadon de Concarneau.
A partir du mois d’août 1900, l’hôtel fut repris par Pierre Volant et son épouse Marie Capiten (1).
Dopé par l’afflux touristique généré par la construction du phare d’Eckmühl à partir de 1897, l’hôtel bénéficia d’une autre chance exceptionnelle dix ans plus tard : la gare de Saint-Guénolé, construite juste en face de l’hôtel, s’ouvrit en 1907. Les propriétaires développèrent alors leur affaire en agrandissant l’établissement, qui devint le « Grand hôtel de Bretagne ».
En dehors de ses fonctions d’hôtelier, Pierre Volant faisait le courrier et la marée grâce à son char à banc. Il était d’ailleurs surnommé « ar Hourrier »(2). Le Grand hôtel de Bretagne proposait 37 chambres et faisait aussi restaurant, buvette et dépôt de presse, il disposait d’une salle de billard et d’une salle pour les réunions et les animations (cinéma, bal…). Bientôt Pierre Volant troqua son véhicule hippomobile contre un véhicule automobile ; un relevé de 1929 nous apprend que l’hôtel disposait d’une Renault, d’une camionnette Panhard et d’un autocar.
Marie Capiten se retrouva seule aux commandes en 1929, elle le resta jusqu’à ses 84 ans, en 1964, date à laquelle l’hôtel ferma définitivement ses portes. Marie Capiten décéda peu après, en 1965.
(1) ils se marient en 1898 et sont qualifiés de maîtres d’hôtel sur le recensement de 1901. Ils sont gérants dans un premier temps, mais deviennent rapidement propriétaires.
(2) Monfort, Rémy .- Penmarc’h…
J’ai trouvé aux archives départementales (cote : 4 M 299) un document selon lequel Pierre Volant sollicite le 17 février 1922 l’autorisation d’ouvrir une salle de cinéma dans la commune de Penmarc’h. Était-ce pour la salle de cinéma de son hôtel ou pour une salle spécifique ?
Merci.
Serge Duigou.
Bonjour Serge
Je pense que c’était pour son hôtel. A ma connaissance il n’y a pas eu de salle spécifique à St-Gué avant l’ouverture du Celtic par M. Le Lay en mai 1950.
Bonjour ! Une info trouvée dans le Ouest Eclair 19-01-1902. L’Hôtel a été vandalisé../.. Mlle Perrine Godon, commercante à Concarneau est la propriétaire en 1902. L’hôtel n’est alors ouvert que l’été. Le bar lui semble rester ouvert toute l’année et est tenu par Mme Autret.
Pierre et Marie Volant l’ont-ils donc bien acheté en 1900 ?
Salutations.
JL
Bonsoir
Je n’ai pas la date d’achat de l’hôtel par Pierre Volant, je suppose qu’il a commencé comme gérant en août 1900 et qu’il a acheté l’hôtel quelques années plus tard (visiblement après 1902). Je change le texte de la note n°2 pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.
Merci pour votre aide.
Cordialement
C. Cadiou
bonjour,
Tout d’abord félicitation pour ce site ,vraiment.
Je me demandais si la personne sur la carte postale de la salle à manger de l hotel n était pas mon arrière grand mère: marguerite née Le Lec épouse Maréchal car je sais qu elle y a travaillé.Je l ai connue jusqu’ à mes 15 ans(1976) environ et n ai d ‘elle que des photos quand elle était agée.Je lui trouve une ressemblance avec ma mère, sa petite fille mais n’ ai aucune certitude quant à sa véritable identité.
Bonjour
J’ai d’autres cartes postales, trouvées sur internet, représentant cette personne. Elles sont hélas en petits formats. Je vous les envoie à votre adresse mail.
Bonjour Camille.
A propos du cinéma à l’hôtel de Bretagne.
Mon premier patron (d’appentissage) garagiste à St Guénolé près du port dans les années 60, Jean Stéphan né le 11 janvier 1931 m’a souvent dit qu’il était, avant son service militaire, opérateur à ce cinéma de l’hôtel de Bretagne.
La tradition c’est perpétuée pour les mécanos à Penmarch: Claude Buanic (moteurs marins) à Eckmuhl de Kérity et Henri Tanneau (vélos et cyclomoteurs à St Gué) au cinéma Celtic à la Joie.
Alain.