Peintre, dessinateur, enlumineur
Ernest Guérin est né à Rennes le 15 septembre 1887.
Il étudie à l’Ecole des beaux-arts de Rennes de 1902 à 1907 avant de poursuivre sa formation à Paris, où il trouvera du travail dans un cabinet d’architecture place de la Madeleine. A Paris il fréquente les milieux catholiques et séparatistes bretons.
Sa première exposition au musée des Arts décoratifs en 1913 est très bien accueillie. Ce succès se prolongera jusqu’aux années quarante. Guérin « travaillera beaucoup et vendra beaucoup ». (1).
Il revient vivre en Bretagne pendant la guerre et s’installe à Quiberon en 1918. Il peint la rudesse de la vie, les coutumes des paysans bretons, les fêtes religieuses, et le caractère sauvage de la Bretagne. Ami d’Anatole Le Braz et de Mathurin Méheut, il témoigne des traditions de la vie villageoise, et de l’emprise des croyances religieuses sur le quotidien.
La peinture d’Ernest Guérin est marquée par une influence tardive du mouvement préraphaélite. Ses paysages reflètent un art inspiré des œuvres japonaises et chinoises, mêlant petits personnages et horizons oppressants qui occupent la totalité de la composition.
Ernest Guérin meurt le 11 mai 1952 à Quiberon.
Ernest Guérin et Saint-Guénolé
Ernest Guérin découvre le pays bigouden pendant ses congés d’étudiant, puis d’architecte. Il travaille déjà à Saint-Guénolé vers 1909 et y revient régulièrement par la suite, même pendant la guerre. A partir de 1918, installé à Quiberon, il séjourne fréquemment à l’Hôtel des voyageurs de Pont-Croix d’où il sillonne le Pays bigouden. J’ai retrouvé une dizaine d’œuvres de Guérin situées à Saint-Guénolé :
« Bigoudènes ». Gravure sur bois. Coll. Part
« Les brûleurs de goémon. Bretagne ». Aquarelle, coll part.
« Femmes accomplissant leurs vœux » Aquarelle 1912, Musée départemental breton
« Procession à Saint-Guénolé Penmarc’h ». Mine de plomb et aquarelle. Musée des Beaux-arts de Rennes.
« Retour des pêcheurs. Bretagne » (situé à Pors Carn).
« Les rochers à Penmarc’h ». Aquarelle 1909
« Les rochers à Penmarc’h ». 1912
« Saint-Guénolé Penmarc’h ». Mine de plomb et aquarelle, 1918. Coll part
« Saint-Guénolé Penmarc’h ». Triptyque. Aquarelle, avant 1931. Musée départemental breton
« La tour de Saint-Guénolé »
La Tour carrée figure en arrière plan de la plupart de ces œuvres. Quelques autres tableaux portent le nom Saint-Guénolé en titre, mais ne sont pas situées à Saint-Guénolé.
Sources
[Exposition, Rennes, Musée des beaux-arts, 28 septembre – 3 décembre 2001, Quimper, Musée départemental breton, 21 décembre 2001 – 3 mars 2002] .- Ernest Guérin, imagier breton .- Rennes : Ed. du Carabe : Musée des beaux-arts de Rennes, 2001 .- 225 p.
Wikipédia.
(1) Ernest Guérin, imagier breton…
Ses oeuvres passeront dans le domaine public en 2022.