Immatriculation : GV 8010
Construit au chantier Léon Gléhen du Guilvinec, il est lancé le 19 mai 1962 ; son armement est enregistré le 28 juin (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 16,77 m
- Tonnage : 46,58 tx
- Moteur Baudouin DV4 de 200 cv (147 kw)
- Signal distinctif : THRO
- Cale réfrigérée : 38,5 m3
- Couleurs : pavois vert foncé, liseré rouge, coque blanche, passerelle blanche.
« Gars de la pointe » est armé par Michel Peron, propriétaire aux deux tiers et Léon Calvez son patron, propriétaire au tiers. Léon Calvez commandait « L’Aiglone » depuis 1960, bateau construit à l’origine pour Michel Peron. En juin 1969 Léon Calvez devient propriétaire unique.
Au chalut « Gars de la pointe » effectue une série de bonnes années jusqu’en 1966, puis son tonnage moyen par marée descend très légèrement sous la courbe moyenne des hauturiers de Saint-Guénolé, avant de la rattraper en 1975-1977 et la dépasser en 1978. Le bateau vend régulièrement à Douarnenez jusqu’à l’ouverture de la criée de Saint-Guénolé en 1969. Sa meilleure marée (en tonnage) date de décembre 1975, avec 8,8 tonnes.
Tonnage moyen par marée de chalut (2)
« Gars de la pointe » obtient aussi de bons résultats au thon : 3400 thons en juillet 1964, 3650 en juillet 1965, 3400 en juillet 1971. En 1968 il effectue 5 voyages et ramène 7850 thons au total ; seul « Koroller ar mor » fait mieux cette année là. Mais sa meilleure année en nombre de prises est 1971 avec 8200 thons.
Le 8 janvier 1977, en rentrant à terre, il talonne aux abords de l’île de Sein et fait une voie d’eau. Le bateau de sauvetage de l’île intervient rapidement avec une moto-pompe, tandis que la pêche est récupérée par le « Locarec » et le « Gâs de Saint-Gué« . Le « Gars de la pointe » parvient par la suite gagner l’île où les premières réparations sont effectuées le lendemain.
En mai 1979 il est vendu à Concarneau où il est immatriculé CC 317500. Suite à des problèmes d’impayés à l’ENIM, il est mis en vente en mai 1983.
Après je perds sa trace…
Parmi les membres de l’équipage, j’ai retrouvé quelques noms : Raymond Bargain, les frères Cosquéric, Hervé Guirriec, Léon Lucas, Marcel Lucas … (3)
(1) Coût de construction : 200 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.
(3) Liste non exhaustive établie en partie d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.