Immatriculation : GV 7544
Construit au chantier Loussouarn à Léchiagat (1) ; il est francisé le 19 février 1954.
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 15,43 m
- Tonnage : 37,42 tx
- Moteur Baudouin de 72 cv récupéré sur le « Vincent Michèle ». Il sera remplacé plus tard par un Baudouin 120 cv.
- Signal distinctif : TKXD
- Cale réfrigérée : 28 m3
- Couleurs : pavois bleu foncé, liseré rouge, coque bleu clair, passerelle bleu clair.
Le « Fils de l’Océan » appartient à l’armement Priol. La barre est confiée à Etienne Le Brun, auparavant patron du « Vincent Michèle », puis du « Tante Corentine » pour le même armement. En 1958, Etienne Le Brun prend le commandement du « Fiancé des mers », toujours pour le même armement. D’autres patrons se succèdent sur le « Fils de l’Océan » : Albert Stéphan, Jean Tanneau, Alain Jégou, Jean Le Rhun, Georges Drezen…
Après une campagne de maquereau de dérive dès son premier armement en 1954, le « Fils de l’Océan » va suivre un programme annuel chalut-thon, appelé à devenir un classique à Saint-Guénolé.
Ses résultats au chalut avoisinent longtemps la moyenne des chalutiers de Saint-Guénolé, avant de décrocher à partir de 1963. Ses meilleures années sont 1960 et 1961, c’est d’ailleurs en décembre 1960 qu’il réussit sa plus belle marée avec 9,7 t.
« Fils de l’Océan » obtient aussi de bons résultats au thon, en 1956 et 1957 il figure parmi les meilleurs thoniers du port.
Le 2 août 66 le « Fils de l’Océan » demande l’assistance d’un médecin pour un de ses matelots qui est malade. Le navire océanique « Jean Charcot » se déroute pour lui porter secours.
Il est victime de plusieurs incidents à partir du milieu des années 60 : une panne de moteur en septembre 1965, puis une voie d’eau en partant pour le thon en juin 1967, le contraignant à faire demi-tour. Cette année là il est désarmé en septembre. Il ne reprendra plus la mer pour le chalut, se contentant de faire le thon en été 1968 et 1969. A partir de l’automne 1969 il sera amarré près de la place du marché, il y restera un moment en compagnie de quatre autres chalutiers-thoniers désaffectés. En 1971 il est vendu en Irlande.
Ils ont fait partie de l’équipage : Henri Calvez (mécanicien), Lili Cossec, André Guirriec, Raymond Guirriec, Ferdinand Jégou, Raymond Jégou, Roger Kambrun, Jean-Paul Loussouarn (mécanicien), Pierre Loussouarn, Jean-Marie Lucas, Jacques Nédélec (mécanicien), Corentin Peoc’h, Claude le Rhun, Jean-Louis Stéphan, Louis Talbot, Yves Talbot, Guillaume Tanniou (3)…
(1) Coût de construction : 100 000 F (sans le matériel de pêche).
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.
(3) La composition de l’équipage d’origine : H. Calvez, L. Cossec, A. Guirriec, C. Péoc’h et G. Tanniou a été retrouvée par Roger Scuiller, les autres noms figurent dans les séries 2060 W des Archives départementales. La liste n’est pas exhaustive.