Immatriculation : GV 8184, puis GV 317443
Construit au chantier des Charpentiers réunis à Saint-Guénolé, il est lancé le 6 avril 1966 ; son armement est enregistré le 23 juin 1966 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 18 m
- Tonnage : 49,74 tx
- Moteur Baudouin DV6 de 300 cv (220 kw)
- Signal distinctif : FTUT
- Cale réfrigérée : 50 m3
- Couleurs : pavois bleu foncé, liseré jaune, coque bleu clair, passerelle bleu clair
- Gaillard avant et passerelle métallique.
Le coryphée est le chef de chœur dans le théâtre grec antique. Ce bateau, construit pour son patron propriétaire Jacques Savina, prend la suite du « Petite Jacqueline ».
Au chalut le bateau ne réédite pas les bonnes performances de son illustre prédécesseur « Petite Jacqueline ». « Coryphée » suit la courbe moyenne des hauturiers de Saint-Guénolé, avant de décrocher légèrement à partir de 1972.
Sa réputation au port vient surtout de la pêche au thon. Il ramène 3600 thons en juillet 1966 pour son premier voyage et atteint un total de 8000 en fin de saison. En juillet 1971 il effectue un voyage exceptionnel avec 4500 prises. Il dépasse les 10 000 thons cette année-là, seul « Mab ar Viben » parvient à faire mieux. En 1975, il réalise encore le deuxième total annuel du port avec 7250 poissons, devancé de très peu par « Gâs de Saint-Gué ». Signalons encore ses 3500 thons de juillet 1967, ses 3400 de juillet 1972, ses 3100 de juillet 1974, ses 3200 de juillet 1976, ses 3200 en juillet 1977, ses 4200 en août 1978, ses 4000 en septembre 1978…
Mais sa meilleure saison en nombre de thons pêchés est celle de 1979 : il ramène 12200 thons en trois voyages (3900, 4000 et 4300), deux bateaux seulement font encore mieux : « Petit comédien » et « Santik du ».
« Coryphée » est vendu à Jean-Pierre Le Gall de Douarnenez vers 1985. Il conserve son nom et poursuit encore longtemps sa carrière. En 1998 il quitte Douarnenez pour l’Afrique.
Ils ont fait partie de l’équipage : Désiré Bescond, (X ?) Le Breton, Alfred le Floch, (X ?) Le Pape, Louis Tanniou… (3)
(1) Coût de construction : 370 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici. Les chiffres des années manquantes seront progressivement intégrés.
(3) Noms retrouvés par Joël Stéphan