Les Cinq frères Ademo

Immatriculation : GV 7792

Construit au chantier Loussouarn à Léchiagat, il est immatriculé le 4 juillet 1958 (1)

Caractéristiques : chalutier thonier.

  • Longueur : 16,52 m
  • Tonnage : 48,75 tx
  • Moteur Baudouin de 160 cv
  • Signal distinctif : TQTW
  • Cale réfrigérée : 38,5 m3
  • Couleurs : vert, liseré rouge, coque blanche.
« Les Cinq frères Ademo » sur le slipway de Douarnenez. Photo Ouest France décembre 1969.

Il  appartient à l’armement Linguanotto. A Egidio Linguanotto d’abord, puis Alice, l’épouse de Dominique Linguanotto à partir de 1964. Le nom Ademo est formé par les initiales des prénoms des cinq frères Linguanotto : Angelo, Dominique, Egidio, Marco et Ottorino. Le commandement est confié à Henri le Brun jusqu’en 1967, date où il devient patron armateur du « Margritic ». Il est remplacé tout d’abord par Roger Gouil, puis par Claude Savina en 1968-1969.

Tonnage moyen par marée de chalut (2)

Au chalut, « Les Cinq frères Ademo » obtient des résultats proches de la moyenne des bateaux du port, avant de décrocher en 1968-1969. Sa meilleure marée date du 1er avril 1959 : il met 10 tonnes de poissons et langoustines en vente à Concarneau. Mais son port de prédilection pour la vente n’est pas Concarneau : Douarneniste d’origine, Henri Le Brun se met à fréquenter le port de Douarnenez dès avril 1962, fréquentation qui deviendra exclusive au fil des années. Son meilleur tonnage annuel date de 1960, année où, ayant renoncé au thon, il atteint la barre des 100 tonnes. Il fait partie des trois premiers bateaux, avec « Entre nous » et « N’holl zent » qui réalisent vingt marées hauturières en une seule année.

Hormis en 1960, « Les Cinq frères Ademo » participe chaque année à la campagne thonière. Comme pour le chalut, ses résultats sont moyens. Signalons tout de même ses 3000 thons de juillet 1965.

A l’instar de  plusieurs autres bateaux du port, il s’est aussi essayé à la pêche au sonneur à la palangre flottante. Sa tentative en juillet 1960 n’a pas été concluante et il n’a pas persévéré.

A plusieurs reprises au cours de sa carrière, le bateau a été malmené par la tempête. Le 8 mars 1962, alors qu’il est en pêche au sud de l’Irlande, un violent paquet de mer défonce sa lisse sur 3 mètres à tribord et 1 mètre à babord et les vitres de sa passerelle volent en éclat.

Le 26 janvier 1966 il se retrouve en position critique, en panne complète de moteur dans la tempête. Dans la nuit il est pris en remorque par « Le Ravageur« . Au cours du voyage de retour la remorque casse à deux reprises et le 28 vers midi, alors qu’ils se trouvent à 10 milles dans l’ouest des Pierres noires, les deux bateaux évitent de justesse l’abordage par un cargo suédois. Ils parviennent au port de Douarnenez en fin d’après-midi.

Dans la nuit du 25 au 16 avril 1966, il est victime d’une énorme lame qui détruit sa lisse tribord, couchant le bateau et noyant la passerelle. Devant la gravité des avaries, Henri Le Brun, choisit de rentrer au port sans terminer sa marée.

En novembre 1969, pendant une tempête, il est victime d’une voie d’eau. Les réparations sur le slipway de Douarnenez l’immobilisent durant une longue période.

Il est désarmé peu après, le 6 juillet 1970. En septembre il est vendu à Christian Feugare de Port-en-Bessin. Il prend l’immatriculation CN 2829.

Ils ont fait partie de l’équipage : François Bargain, Yvon Bargain, Eugène Boënnec, René Buannic, Maxime Charlot, Didier Guéguen (mécanicien), Pierre Jégou, Hyacinthe Morvan, Rémy le Rhun, Alain Tymen, Robert Tymen (mécanicien)…(3)

(1) Coût de construction : 130 000 F (sans le matériel de pêche)

(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.

(3) Liste non exhaustive établie en partie d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.

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