Immatriculation : GV 7784
Construit au chantier Donnart à Lanriec, il est lancé le 5 juin 1958 et immatriculé le 16 juin (1)
Caractéristiques : chalutier thonier.
- Longueur : 17,41 m
- Tonnage : 48,78 tx
- Moteur Baudouin de 160 cv
- Signal distinctif : TQTC
- Cale réfrigérée : 38,5 m3
- Couleurs : pavois gris, liseré rouge, coque blanche, puis pavois oranger, liseré noir, coque blanche.
- Passerelle en acier.
- Gaillard avant rajouté en janvier 1965 parce que le patron estimait que le bateau avait tendance « à piquer du nez ».
Le « Magicien » est armé en copropriété à parts égales par cinq personnes : un Nantais, deux Concarnois dont Simon Charlot, fils de Jean-Louis Charlot, ancien patron armateur de Saint-Guénolé, Vincent Larnicol commerçant à Saint-Guénolé et Jean-Louis Cossec dit Lili Cossec, le patron, qui deviendra propriétaire largement majoritaire en octobre 1966.
Contrairement à la plupart des chalutiers les meilleures années du « Magicien » ne sont pas ses toutes premières. Il connait en effet des résultats moyens de 1959 à 1961, avant de figurer parmi les meilleurs bateaux du port en 1962. Par la suite ses résultats demeurent constamment au-dessus des moyennes de Saint-Guénolé. Sa meilleure marée date de février 1965, avec 9,9 tonnes.
Le « Magicien » est aussi un très bon thonier, il pratique systématiquement cette pêche lorsque viennent les beaux jours (3). Pendant la campagne 1960 il dépasse largement les 7000 captures, seul le « Touch Coic » fait mieux cette année là. Les saisons suivantes il passe à plusieurs reprises la barre des 3000 thons en une marée : 3150 en juillet 1962, 3350 en juillet 1965 et 3300 en juillet 1967.
Fin 1968, Jean-Louis Cossec fait construire un nouveau bateau, le « Mab ar Viben », qui est lancé en février 1969. En juin le « Magicien » passe au quartier maritime d’Audierne, sous le commandement Yves Piron de Poulgoazec (4). Il est immatriculé AU 2652.
Le 23 décembre 1972, au cours de la campagne de coquille saint-Jacques, le « Magicien » est victime d’une voie d’eau et fait naufrage au nord de Cherbourg. Les cinq marins sont heureusement sains et saufs.
(1) Coût de construction : 160 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.
(3) Un documentaire le montre en train de débarquer sa pêche en juillet 1964 : http://www.cinematheque-bretagne.fr/Geolocalisation-970-18097-0-0.html
(4) Voir le site http://www.audierne-les-dundees-motorises.com