Immatriculation : GV 8307, puis GV 302808
Construit à Audierne au chantier Pierre Gléhen, il est lancé le 6 mars 1969 ; son armement est enregistré le 21 mai 1969 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 17,52 m
- Tonnage : 49,03 tx
- Moteur MWM de 250 cv, puis en 1972 ou en 1973, Poyaud de 400 cv, puis Poyaud de 480 cv (352 kw)
- Signal distinctif : FVZN
- Cale réfrigérée : 42 m3
- Couleurs : blanc avec un liseré rouge. En fin de carrière, il a le pavois bleu foncé, un liseré rouge et la coque blanche.
- Gaillard avant et passerelle métallique.
- Traceur de route (c’est le deuxième bateau du port à en être équipé, après le « N’holl zent ».)
- Douches, wc et chauffage central.
« Le Diablotin » appartient à Joseph Le Rhun, qui commandait « l’Appel du large » auparavant.
« Le Diablotin » fait partie des tous meilleurs chalutiers de l’histoire du port. De 1969 à 1976 il obtient chaque année, soit la plus forte moyenne du port, soit la deuxième ; seuls « N’holl Zent » et plus tard « Ar Zent » parviennent à le concurrencer. Il est le premier hauturier à dépasser la barre des 10 tonnes de moyenne annuelle, avec 10,8 t en 1973. Cette année-là, il ramène 179 tonnes au total et l’année suivante il bat à nouveau le record du port avec 186 tonnes ! Il est aussi le premier à atteindre les 20 tonnes en une seule marée (avril 1973). Ses résultats faiblissent à partir de 1977, mais demeurent supérieurs à la moyenne du port.
Le thon n’entre pas dans la stratégie de pêche de Joseph Le Rhun. Le bateau ne s’y mettra, avec succès, qu’en 1979.
Le 3 octobre 1975, « le Diablotin » sauve deux plaisanciers, un Anglais et un Irlandais, qui avaient chaviré pendant la traversée Kinsale – Falmouth et qui s’étaient réfugiés dans un canot pneumatique où ils attendaient de l’aide depuis 18 heures (cf lettre de remerciement et article de presse à la fin de cet article).
En 1977, Joseph Le Rhun remplace son bateau par un nouveau « Diablotin » (GV 365121), en acier cette fois. L’ancien « Diablotin » est vendu à Jacques Gourlaouen, patron de « l’Etoile d’or » en février 1977. Il est rebaptisé « Le Zéphir ».
En février 1983, « le Zéphir » est acheté par Jean-Yves Le Rhun du Guilvinec. Le bateau connaît une triste fin : le 26 septembre 1985, en pleine nuit, il talonne une zone rocheuse et vient s’échouer devant la plage de Kerbouron à Plozévet. Les cinq hommes d’équipage parviennent à gagner la côte sur le canot pneumatique du bord.
Ils ont fait partie de l’équipage : Robert Le Bec, Jean-Michel Bellet, Maurice Drézen, Jean-Pierre Pochic, Jean Tymen, Robert Tymen
(1) Coût de construction : 420 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici. Les chiffres des années manquantes seront progressivement intégrés.
Bonjour mr Cadiou
Monique Marc et j Bernard furstenberger
Cn plastimer.
Ont toujours grand plaisir à vous lire
Le diablotin est magnifique
Votre travail de recherche en archives
Tout autant.
Nous sommes quelquepart dépositaires
De ces pioniers ,usiniers,marins pecheurs
Constructeurs forgerons, mécanos.
Plus on vous lit plus en en est conscient.
Merci pour votre travail
N’hésitez pas à passer au chantier
Nous aimerions vous connaître.
Cordialement.
Famille furstenberger
Bonjour
Je passerai au chantier à l’occasion, merci pour votre invitation.
Cordialement
C. Cadiou
Bonsoir,
J´ai connu tous les membres de cet équigape, lorsque je participais parfois avec mon papa(Robert Le Bec) à la distribution des salaires qui se faisaient à l´époque en liquide.
Tout un monde qui n´existe plus, des aventuriers qui n´avaient pas froid aux yeux.
Merci pour votre travail, en relisant les différentes années, bien des souvenirs me sont revenus , Merci beaucoup
Bruno Le Bec
Merci pour votre commentaire. J’ai moi aussi assisté très souvent à ces partages pour le Koroller, puis pour le Triskell ; c’était chez Eugène Kersalé. De très bons souvenirs…
Cordialement
C. Cadiou