Ile Fougère (GV 7027)

Immatriculation GV 7027

Construit à Léchiagat en 1944, il est francisé le 3 décembre 1945

Caractéristiques : chalutier

  • Longueur 16,03 m
  • Tonnage 28,63 tx
  • Moteur Baudouin 75 cv
  • Signal distinctif : TMVK
  • Couleur : vert

« L’Ile Fougère » du nom d’un des principaux quartiers de Saint-Guénolé appartient à Vincent Baltez et consorts jusqu’au 9 juillet 1956, puis à Madame Touzé de Pont-l’Abbé qui continue à l’exploiter à Saint-Guénolé.

L’ « Ile Fougère » au port du Guilvinec. Photo Le Télégramme 1960 10 13

Le bateau est d’abord commandé par Vincent Baltez  (1896-1984), également patron du bateau de sauvetage de Saint-Guénolé.

C’est un chalutier polyvalent qui pratique aussi la pêche au maquereau de dérive et même la pêche au thon.
L’équipage pour le maquereau de dérive en 1947 est composé de 16 marins dont Alain Bellet, Amédée Coïc, Désiré Durand, Jean Guichaoua (mécanicien), Jacques Le Brun…
Cette année là, le 16 avril, la flottille bigoudène se fait surprendre par une très forte tempête. Après avoir convoyé jusqu’à l’intérieur des Etocs le « Surcouf » qui connait des ennuis de moteur , Vincent Baltez décide par sécurité d’éviter Saint-Guénolé et de se réfugier au Guilvinec. A 22 heures, à l’entré du chenal, une énorme déferlante couche le bateau qui se remplit d’eau, elle casse le mât en blessant un des marins. Grâce au réflexe de Désiré Durand qui coupe la drisse du tape-cul, le bateau se redresse et parvient à se mettre à l’abri. Cette terrible tempête cause la mort de 25 marins guilvinistes.

Vincent Baltez (1)

Fin mars 1952 il est pris dans une autre grosse tempête, celle qui va emporter le maquereautier « All Right » du Guilvinec, faisant 16 victimes. Sa lisse est en partie arrachée par des paquets de mer (2).

En 1954, dans la nuit du 12 au 13 décembre, « l’Ile Fougère », en panne de moteur, est remorqué à Concarneau par deux chalutiers, « Licorne » de Lesconil et « Sirène » du Guilvinec. L’opération est rendue délicate par le mauvais temps, la remorque casse à trois reprises. En février 1955 il doit rentrer d’urgence, victime d’une voie d’eau pendant la grosse tempête du 22 au 23.

Vincent Baltez assure le commandement de « l’Ile Fougère » jusqu’en mai 1950, puis c’est Nonna Le Floch en 1950-1952, Nicolas Le Brun de fin 1952 à 1955 et ensuite Adolphe Le Palud en 1956-1958.

Après avoir passé plusieurs mois à quai à Pont-l’Abbé, il repart en mer malgré son état mauvais état général. Il est réarmé pour le thon par un équipage concarnois en juin 1960, mais cette dernière campagne thonière sera désastreuse. Le 25 juin il est déjà de retour  à Concarneau à cause d’un tangon cassé, il n’a pêché que 15 thons ! En juillet son patron Henri Bourhis est gravement blessé à la tête par la chute d’une vergue. Quelques semaines plus tard, en octobre, alors que la tempête sévit,  « l’Ile Fougère » se retrouve en panne de moteur et de phonie, lors de la dernière marée de thon. Après une semaine d’inquiétude, il est repéré par le « Touch Coic » qui le prend en remorque et le ramène au port.

L’équipage des années quarante est principalement constitué de Alain Bellet, Pierre Alain le Berre, Alain Bouguéon, Pierre Brélivet, Jacques le Brun, Nonna le Floch, Alain Keravec, Jean Lautrédou, Roger pochic et Yves Tanniou (3).

(1) Photo provenant du site http://www.papapoydenot.fr/

(2) cf plus bas le rapport de mer établi par Nonna Le Floch.

(3) Archives départementales, série 2048 W

Rapport de mer sur la tempête du 29 mars 1952. Archives départementales du Finistère, 2054 W 1.

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