Gloaguen, François (1781-1851), charron à Kervilon

François Gloaguen est né à Kergarien en 1781. Avant de se mettre à son compte comme charron, il a du suivre un long apprentissage, peut-être chez Denis Stephan à Penmarc’h. En effet ce métier est très technique et nécessite parfois jusqu’à cinq ans de formation. Il se marie en 1802 avec Madeleine Loussouarn, sans doute à la fin de son apprentissage, car il est qualifié de charron dès 1803. François Gloaguen exercera ce métier toute sa vie, tout en cultivant quelques lopins de terre et en élevant une vache.

Le charron, illustration extraite de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
Le charron, illustration extraite de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert

Le couple habite d’abord Penmarc’h, puis Plonéour-Lanvern et Tréguennec. Il a dix enfants, mais seuls trois atteignent l’âge adulte. En 1828, après le décès de Madeleine Loussouarn, François revient définitivement dans la commune de Penmarc’h où il épouse Catherine Durand. Ils s’installent à Kervilon, au plus tard en 1841. François Gloaguen se remarie une troisième fois en 1845, à 64 ans, à la suite de la mort de sa deuxième femme. Il épouse Catherine l’Helgouarch, une veuve âgée de 62 ans.

Le charron fabrique et répare les charrettes, il doit pour cela maîtriser le travail du fer et surtout du bois. Ses compétences ne s’arrêtent pas forcément aux véhicules, le charron peut-être amené à fabriquer  ou réparer des ustensiles en bois, des charrues ou des meubles ; c’est le cas de François, qui est qualifié de menuisier lors du recensement de 1846.

François Gloaguen meurt à 70 ans, le 6 avril 1851, dans sa petite maison de Kervilon où il ne dispose que d’une pièce qui lui sert pour travailler, manger et dormir, plus un grenier et une crèche. Un inventaire sommaire est effectué lors de son décès (1), il nous donne une liste partielle de ses outils, conservés pour la plupart au grenier : deux varlopes, un tour, une grande scie, six scies, trois pierres à aiguiser, un marteau en bois, une jarre à meule avec son bras en fer, un maillet en bois, une équerre, un moule à charrette, un paquet de 26 cannelles. Le reste des outils se trouve dans une armoire, mais le document n’en donne pas le détail.

Saint-Guénolé ne reste pas longtemps sans charron, François Gloaguen est remplacé par Jean Cléach de Saint-Pierre, qui s’installe lui aussi à Kervilon.

(1) Archives départementales du Finistère, 53 U 5 56

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