Briec, Jean (1821-1879), le fournier de la Tour carrée

Jean Briec est né en 1821 au bourg de Penmarc’h, il est le fils aîné de Sébastien (1797-1855), tailleur d’habits, et d’Anne Jégou (1899-1870).

Tailleur comme son père, il habite Kerouil où ses parents se sont installés. Au moment de la conscription, il accepte de remplacer Noël le Pemp de Plomeur qui a tiré un mauvais numéro. Il reçoit à cet effet 950 F de la famille Le Pemp (1). Dès novembre 1846 il fait fructifier une partie de cet argent en le prêtant à 5% devant notaire

Le 7 avril 1850, Jean Briec épouse Marie Loussouarn de Penmarc’h. En 1852 le couple s’installe à Kergarien. Sur un terrain appartenant à son père, Jean Briec fait construire une maison d’habitation et une maison à four (2). Il exerce la profession de tailleur au moins jusqu’en 1854, mais en 1856, peut-être même dès 1855, il devient fournier (3). Cette même année 1855, il loue pour neuf ans à la fabrique de Penmarc’h l’ancien cimetière de la Tour carrée au prix de 15 F par an. Est-ce qu’il compte le mettre en culture ou alors veut-il y faire paître une vache ? Pendant les années cinquante il prête des petites sommes d’argent à divers particuliers, ce qui incite à penser qu’il s’en sort assez bien.

Pourtant il va connaître un revers de fortune, car une vingtaine d’années plus tard on apprend qu’il n’est plus propriétaire. Il habite et tient commerce (fournier et cabaretier) chez Jean Bodéré (1842-1901). En 1873 ce dernier, agriculteur à Kerouil, lui donne son congé. Jean Bodéré compte s’installer à sa place à Kergarien avec l’intention probable de reprendre le commerce. Jean Briec vit très mal cette épreuve et dans la nuit de la saint-Michel 1873 (29 septembre) il essaye de mettre le feu à la maison. Surpris par un voisin, il échoue dans sa tentative. Il sera condamné à cinq ans de prison en janvier 1874 (4). Il décédera à Kérity en juin 1879, probablement peu de temps après avoir été libéré.

1) Archives départementales du Finistère, 4 E 205 387

2) Archives départementales du Finistère, 4 E 205 407

(3) Le fournier, à la différence du boulanger, ne fabrique pas son pain ; il se contente de faire cuire la pâte que ses clients lui apportent, en général une fois par semaine.

(4) Le Finistère, 7 janvier 1874

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