Sculpteur
Emile-Just Bachelet est né à Nancy le 2 janvier 1892.
Il étudie d’abord à l’Ecole des beaux-arts de Nancy, puis à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Inapte au service actif, il est mobilisé en 1915 comme infirmier dans un hôpital militaire.
Installé à Paris, il participe au Salon des artistes français à partir de 1920. Il construit plusieurs monuments aux morts en Lorraine. Il diversifie bientôt son activité au-delà des bustes et des monuments. Il modèle des animaux, des sportifs, des piétas, des nus. Il travaille avec les faïenceries Henriot entre 1924 et 1930 sur les conseils de Mathurin Méheut. Il collabore également aux faïenceries de Lunéville, Mougin à Nancy, St Clément et à la Manufacture de Sèvres. Il réalise des bas-reliefs pour l’exposition coloniale de 1931 et les expositions universelles de 1935 et 1937. Il modèle des objets destinés à l’édition : services de table, objets religieux, objets publicitaires et petites sculptures (poussins, canards). Ses ivoires sont ses œuvres les plus originales.
Il a peu de relations avec son voisinage. C’est un travailleur acharné qui sort peu de son atelier. Cette absence de vie sociale le gênera beaucoup professionnellement.
Il se replie à Entraygues dans l’Aveyron pendant la guerre. Il ne quittera plus la Provence jusqu’à sa mort le 27 mai 1981.
Emile-Just Bachelet et Saint-Guénolé
C’est grâce à Mathurin Méheut que Bachelet découvre Saint-Guénolé pendant les années vingt.
Deux de ses sculptures sont directement inspirées par Saint-Guénolé (1):
« Marin breton de Saint-Guénolé », faïencerie Henriot
«Mariés bretons à Penmarc’h» dit aussi «Les mariés bigoudens, se rendant à l’église de Saint-Guénolé». Sculpture en kersanton, éditée aussi en granit, en bronze et en céramique. Cette sculpture, emblématique de son œuvre, me paraît inspirée du défilé de la fête des Cormorans du 12 septembre 1920. Etait-il présent à cette fête ou alors a-t-il travaillé à partir d’une photographie ?
Sources
Le Cailtel, Georges .- E.-G Bachelet sculpteur .- Mobilier et décoration d’intérieur, février 1925 .- Pp 190-193 : ill.
Wikipédia et divers autres sites sur internet
(1) Ces oeuvres ne sont pas reproduites ici car elles ne sont pas encore dans le domaine public. Leurs droits de reproduction sont protégés par l’ADAGP.