Immatriculation : GV 8026
Construit au chantier des Charpentiers réunis de Saint-Guénolé, il est lancé le 13 octobre 1962 et armé le 17 janvier 1963 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 17,22 m
- Tonnage : 48,69 tx
- Moteur Baudouin de 300 cv
- Signal distinctif : THXE
- Cale réfrigérée : 9 m3
- Couleurs : d’abord blanc avec un liseré rouge, puis bleu et blanc.
- Passerelle en fer et gaillard
Le nom du bateau, Anita Conti, est un hommage à la célèbre océanographe française (1899-1997). « Anita Conti » appartient pour moitié au patron Jean Tanneau, auparavant aux commandes du « Fils de l’océan » et pour moitié au mécanicien André Gloaguen.
Ce chalutier thonier est très innovant. C’est le premier bateau à gaillard construit au chantier des Charpentiers réunis et il dispose également de la première passerelle en fer construite à Saint-Guénolé. Elle a été réalisée par la forge marine Guillou. Marcel Guillou, ancien ouvrier de chez Piriou à Concarneau, s’est récemment installé à Saint-Guénolé.
« Anita Conti » va d’emblée s’inscrire parmi les chalutiers les plus performants du port. Il n’arrive pas à rivaliser avec le « N’holl zent » ou le « Maryse Odile », mais il figure chaque année au palmarès des cinq meilleurs hauturiers, en moyenne comme en tonnage annuel. Au cours de sa carrière, il réalise au moins quatre marées supérieures à 10 tonnes, atteignant même 11,4 t en mai 1965. Cette année là il dépasse les 120 tonnes annuelles. Sa moyenne commence cependant à fléchir en 1968 et passe légèrement sous la courbe des bateaux du port en 1970.
A la pêche au thon, ses résultats s’avèrent nettement moins intéressants. « Anita Conti » finit d’ailleurs par abandonner cette pêche en 1969 et 1970.
Le 1er décembre 1966, dans des conditions météo très difficiles, il parvient à prendre en remorque le « Pascale Martine » et à le conduire jusqu’à Douarnenez, où ils arrivent le lendemain.
Le 25 septembre 1970 c’est le drame. Vers 21h30 « Anita Conti », qui faisait route pêche, est heurté et coupé en deux par le cargo hollandais « Daewan » à 15 milles dans le noroît d’Ouessant. Les cinq marins ont juste le temps de sauter dans leur canot de survie. Le bateau coule en cinq minutes. Le cargo retrouve rapidement dans la nuit l’équipage du chalutier et le conduit au port de Brest.
L’équipage en septembre 1970 était composé de André Gloaguen (mécanicien), Francis Gloaguen, Ernest Gosselin, Honoré le Pape et Jean Tanneau (patron).
Ils ont fait partie de l’équipage entre 1962 et 1970 : José le Coq, Louis Faou, Roger le Floch, André Gloaguen (mécanicien), Francis Gloaguen, Lucien Gloaguen, Ernest Gosselin, Marcel le Lay, Pierre Ollivier, Honoré le Pape, Corentin Péron, Roger Rioual, Pierre Tual…(3)
(1) Coût de construction : 350 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.
(3) Liste non exhaustive établie en partie d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.
Bonjour,
Anita Conti n’était pas présente le jour du lancement, nous y étions.
André et Camille
Bonjour
Merci, j’avais un petit doute…Je vais tout de suite rectifier mon article.
Cordialement
C. Cadiou