Immatriculation : GV 8369, puis 302846
Construit au chantier Gourlaouen Quillivic d’Audierne, il est lancé le 25 février 1970 ; son armement est enregistré le 23 mai 1970 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 18,02 m
- Tonnage : 49,63 tx
- Moteur Baudouin DNK6 de 2 x 160 cv (236 kw), puis Poyaud de 430 cv (316 kw)
- Signal distinctif : FWXN
- Cale réfrigérée : 40 m3
- Couleurs : blanc avec un liseré rouge.
- Gaillard avant et passerelle métallique.
« Mab an Tignous » appartient pour moitié à l’ACAF et pour moitié à son patron Maurice Guirriec. Celui-ci devient propriétaire unique dès décembre 1970. Maurice Guirriec avait commandé auparavant « l’Appel du large » et le « Jean Noël ». Mab an Tignous signifie fils du Teigneux ou du Grincheux ; an Tignous était le surnom du père de Maurice Guirriec.
Au chalut « Mab an Tignous » réalise deux premières années correctes, avant de passer sous la moyenne des chalutiers de Saint-Guénolé. Son meilleur voyage date de juin 1971 avec 8,5 tonnes.
Contrairement à la plupart des autres bateaux, le « Mab an Tignous » n’arme pas au thon lors de sa première année (1970). En juin 1971, il choisit à nouveau de rester au chalut, mais comme les thoniers réalisent des pêches extraordinaires, il change d’option et part au thon courant juillet, trop tard car la chance est passée, il rentre avec 700 thons seulement. Il fait une dernière tentative en 1973, cette fois encore peu concluante, car 1973 s’avère être une mauvaise année pour toute la flottille.
« Mab an Tignous » est victime d’ennuis mécaniques en septembre 1970. Un an après, le 18 septembre 1971, il est arraisonné à 8 milles de l’île de Man, en compagnie de « l’Ardant ». Les deux chalutiers sont accusés de pêche illégale à l’intérieur de la zone des 12 milles.
Le 16 novembre 1973, le « Mab an Tignous » est vendu à Sébastien Larnicol de Loctudy. Il prendra le nom « d’Oiseau du large » à Loctudy. En octobre 1976 il est revendu à Jean et Joseph Muzellec. En 1998, il quitte la France pour la Côte d’Ivoire.
(1) Coût de construction : 460 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.