1860

Lundi 23 janvier : signature d’un traité de libre-échange entre la France et le Royaume-Uni. En Pays bigouden ce traité aura pour effet de favoriser le développement de la culture de la pomme de terre. Une partie des récoltes s’exportera vers le Royaume Uni à partir du port de Loctudy.

Dimanche 29 et lundi 30 janvier : une grosse tempête cause plusieurs naufrages en Finistère. Il y a de violentes averses de grêle et très fortes pluies, la commune de Penmarc’h est la plus touchée du département, ses agriculteurs recevront de l’aide de la préfecture.

Février : naufrage sur les côtes bigoudènes du brick « Emile » de Tréguier .

Mercredi 21 mars : le canot « Marie Anne » de Kérity fait naufrage aux Etocs. Il y a au moins trois victimes, parmi lesquelles Bernard Cloarec de Kervilon, dont le corps ne sera jamais retrouvé.

Dimanche 5 août : le préfet nomme Alexandre Charpentier maire de Penmarc’h et Jean Guiziou premier adjoint.

Dimanche 12 août : installation officielle d’Alexandre Charpentier comme maire de Penmarc’h.

Eté très frais en France.

Mardi 4 septembre : à Pont-l’Abbé, bénédiction solennelle par l’évêque de la chapelle de l’Hôtel-Dieu due à l’architecte Le Bigot. Les Augustines ont fondé cet établissement en 1860, il est destiné en priorité à l’enseignement. Elles y instaurent une école des filles.

Mardi 4 septembre : installation des conseillers municipaux de Penmarc’h : Bernard Durand, Jean Stéphan, Budoc le Drézen, Denis le Calvez, Eugène Courtois, Vincent Tanneau, Jean le Boënnec, Alain Quintin, Guillaume Stéphan, Michel Stéphan, Guillaume Rivoal, Thomas Loussouarn, Jean Lucas, Pierre Durand, Pierre Buanic, Jean Gloaguen. La fortune personnelle de chacun des membres du nouveau conseil figure dans le registre des délibérations : le plus riche est l’aubergiste Courtois avec 2800 F, puis vient Charpentier, qualifié de propriétaire, avec 2400 F, ensuite Gloaguen, cultivateur, 1200 F, les autres ont tous une fortune évaluée à 600 F, sauf Guiziou, Loussouarn et Lucas 400 F. Ils sont très majoritairement cultivateurs. A noter qu’il n’y a aucun conseiller de Saint-Guénolé dans cette assemblée.

Vendredi 31 septembre : bataille de Baliqiao (Palikao selon la graphie française de l’époque). Les troupes franco-britanniques du général Cousin-Montauban mettent en déroute 50 000 Chinois à l’est de Pékin. Cette victoire sur la cavalerie mandchoue leur ouvre les portes de Pékin. Le général Charles Cousin-Montauban, est le propriétaire du château du Cosquer à Combrit. Napoléon III lui décernera le titre de comte de Palikao.

Le château du Cosquer à Combrit. Carte postale Villard.

Samedi 29 septembre : L’industriel Louis Pichot se trouve un point de chute en Pays bigouden, il devient locataire d’une maison au Guilvinec.

Jeudi 8 novembre : arrivée des premiers froids, vent de sud-est.

Dimanche 30 décembre : la goélette « Georges et Emile » de Nantes fait naufrage à 400 m au nord de la Torche. Elle était chargée d’ardoises. L’équipage est sauf, mais le bateau est démoli par la tempête.

1860, autres évènements, remarques, statistiques…

L’année 1860 marque la fin approximative du « petit âge glaciaire », période climatique froide qui avait commencé vers le début du XIVe siècle.

Un décret fixe à 6 ans le temps de service effectif des inscrits maritimes sans tirage au sort et sans possibilité de remplacement, contrairement à l’armée de terre.

1860 a été une année de crise pour la sardine.

Un document établi après la tempête de janvier dans le but d’indemniser les cultivateurs nous informe sur les montants d’imposition de chacun. Le plus imposé à Saint-Guénolé est Pierre Guirriec, propriétaire à Kervédal (89 F au total), puis viennent Anne Calvez, veuve de Pierre Stéphan, domanière à Kergarien (63 F), puis Anne Péron, veuve de Jean Durand, domanière à Kerouil (60 F), Jean Gloaguen, propriétaire à Kerouil (56 F), Jean Boënnec, domanier à Kerouil (54 F) et Pierre Gloaguen, propriétaire à Kervédal (53 F). (1)

Construction d’un nouveau sémaphore à Lesconil, il remplace celui de 1806. 

Le sémaphore de Lesconil. Carte postale Artaud n°36

Construction du sémaphore de Sainte-Marine.

Construction de la propriété de Pen ar c’hoat à l’Ile Chevalier pour Adrien de Najac (oncle du futur maire Raoul de Najac) et son épouse Marguerite Chaplin.

(1) Archives départementales du Finistère, 1 M 499

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