Stéfen couz

Immatriculation : GV 7403

Construit au chantier Jules Baltès à Léchiagat ; il est lancé en janvier 1952, son armement est enregistré le 13 février.

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 15,72 tx
  • Tonnage : 27,58 tx
  • Moteur Baudouin de 75 cv, puis 120 cv.
  • Signal distinctif : TOOT
  • Cale réfrigérée : 16 m3
  • Couleurs : pavois vert, coque blanche
  • Voiles : trinquette, grande voile et tape-cul.
Stéfen Couz, cp Tirages modernes b24, av1956
Le « Stéfen couz ». Carte postale Tirages modernes n°24.

Le « Stéfen couz » appartient à l’armement Jean-Louis Stéphan, dont le père était surnommé « Stéfen couz ». Lucien Biger est son premier patron, plusieurs autres lui succèderont à la barre, comme Félix Peigné ou Guillaume Monfort. En mars 1957 il est vendu à Guillaume Monfort(1), puis en novembre 1959 c’est Ernest Le Pape qui devient le nouveau patron propriétaire, ensuite c’est Jean Stéphan en septembre 1962 et enfin Roger Le Pape en avril 1964.
A l’origine le « Stéfen couz » était prévu pour les pêches du maquereau et du thon et pour les palangres. Le chalut était loin d’être prioritaire. Pourtant le « Stéfen couz » s’y mettra assez vite, au point de laisser tomber la pêche au maquereau pendant deux ans en 1955 et 1956. Au chalut, il travaille plutôt au « sud », mais réalise presque toujours quelques voyages sur les côtes britanniques au printemps, avant de partir au thon.
Le « Stéfen couz » arme chaque année au thon de 1952 à 1962. En fin de carrière, en été 1963 et 1964 il renonce au thon et continue le chalut hauturier.

Stefen couz GV 7405
Le « Stéfen couz ». Carte postale Artaud n°6. C’est une carte colorisée qui n’est pas fidèle aux couleurs réelles du bateau.

Dans la nuit du 26 au 27 juin 1958, l’équipage regagne le quai à bord de son canot, quand un fort coup de roulis le chavire. Abel Le Pape, qui est dans sa couchette sur le « Per Wegen » entend les appels à l’aide et se rend aussitôt sur les lieux du chavirage dans l’annexe du sardinier. Eclairé par les matelots du « Per Wegen », il réussit à récupérer les naufragés.
En septembre de la même année, le « Stéfen couz » retrouve et prend en remorque le thonier « Reine des Cormorans » qui était en panne de moteur et de phonie.

En avril 1959, confronté à un coup de vent pendant une marée de maquereau, il perd 155 filets.
Le 18 août 1963, rentrant d’une marée de chalut au nord, il est pris dans une forte tempête. Un paquet de mer écrase sa lisse tribord sur presque toute sa longueur, brisant plusieurs jambettes (2).

Le « Stéfen couz » est désarmé en décembre 1963.
En avril 1964, il est racheté et réarmé par Roger Le Pape, mais en mai il connaît des ennuis mécaniques et doit être remorqué jusqu’à Trescott aux Iles Scilly par le « Nymphe de la mer ». Il est à nouveau désarmé en novembre.
Le 30 avril 1966 il intègre le quartier maritime de Sète, acheté par l’armement Jean Sanchez.

Ils ont fait partie de l’équipage : (x?) Bellet, Louis le Brun, Eugène Faou, (x?) Gloaguen, Louis Guénolé, Alexis Guyomard, Dominique le Lay, Eugène le Lay (mécanicien), Léon Lucas, Jean-Marie Monfort (père du patron Jean Monfort), Félix Peigné, Jean Plouhinec, Jean-Jacques Quéffélec, Laurent Simon, Maxime Stéphan, Marcel Tanniou (3).

(1) Aussi appelé Jean Monfort.

(2) voir ci-dessous le rapport de mer de Jean Stéphan.

(3) Liste non exhaustive établie en partie par Roger Scuiller et complétée d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.

 

Rapport de mer de Jean Stéphan, août 1963. Archives départementales du Finistère, 2054 W 2 :

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