Lévy-Dhurmer, Lucien (1865-1953)

François Antoine, photo de Lévy-Dhurmer vers 1920.

Peintre, sculpteur et céramiste.

Lucien Lévy est né le 30 septembre 1865 dans une famille juive d’Alger.

En 1879, il entreprend des études en dessin et sculpture à Paris et expose au Salon de Paris dès 1882. Il travaille d’abord comme lithographe puis, de 1886 à 1895, comme céramiste. Il s’installe à Golfe-Juan comme décorateur de céramique avant de devenir directeur artistique de l’atelier de Clément Massier.

Il visite l’Italie et sera profondément marqué par l’art de la Renaissance. En 1895 il revient à Paris et se consacre désormais à la peinture. Dès 1896 il rencontre le succès sous le nom de Lévy-Dhurmer et devient un des principaux représentants du mouvement symboliste. Il se lie d’amitié avec les écrivains Georges Rodenbach et Pierre Loti et les artistes Emile Bernard et Gustave Moreau.

Lucien Lévy-Dhurmer entreprend de nombreux voyages à partir de 1897, en Europe, au Maghreb et au Proche-Orient et intègre de plus en plus les paysages dans ses œuvres.

Il est mort le 24 septembre 1953 au Vésinet.

Lucien Lévy-Dhurmer et Saint-Guénolé

Lévy-Dhurmer passe à Saint-Guénolé en hiver 1896 lors d’un séjour à Douarnenez. Il invente de toute pièce une « Notre-Dame de Penmarc’h » (1) en costume bigouden portant un enfant Jésus habillé en petite fille.

« Notre-Dame de Penmarc’h ». Coll. du Musée des Beaux-arts de Quimper

Derrière la Vierge à l’enfant on reconnaît Krugen et la plage de la Joie.

« Cette oeuvre étonnante, bien connue de l’iconographie symboliste, doit tout autant à l’illusionnisme académique, à la tradition byzantine des icônes, à la Renaissance italienne, qu’à l’esprit des images populaires bretonnes. »(2)

Charles Le Goffic a consacré un poème à ce tableau, en voici un extrait (3) :

La Vierge (…/…)

« Troque son manteau bleu contre un surcot de serge.

Au velours élimé de son étroit justin

Nul diamant n’accroche une lueur soudaine

Elle est vêtue ainsi qu’une humble Bigoudenne ;

La fatigue et le hâle ont défleuri son teint » (…/…).

Sources

Wikipédia et Symbolisme.net

(1) Tableau conservé au Musée des Beaux-arts de Quimper.

(2) Cariou, André .- Le Pays bigouden vu par les peintres .- Pp 32, 35-36.

(3) Le Goffic, Charles .- Poésies complètes .- Paris : Plon, 1922 .- Pp 128-129

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