Immatriculation : GV 7787
Construit au chantier Loussouarn de Léchiagat, il est lancé le 6 février 1958 ; il est immatriculé et francisé le 21 juin 1958 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 16,51 m
- Tonnage : 47,25 tx
- Moteur Baudouin de 2×80 cv, puis de 200 cv
- Signal distinctif : TQTE
- Cale réfrigérée : 40 m3
- Couleurs : pavois vert foncé coupé par un liseré rouge, coque vert clair.
« Tonton Louis » appartient à parts égales à Jean Rolland qui en est le patron et à son beau-frère Henri Le Gall.
Au chalut il réalise une carrière en dents de scie. Sa meilleure année se situe en 1961 où avec 6,5 t de moyenne par marée il figure parmi les trois meilleurs chalutiers du port. Il réalise une fin d’année exceptionnelle, dépassant à trois reprises les 8 tonnes en culminant à 9,7 t en décembre.
Le « Tonton Louis » pratique la pêche au thon chaque année et il commence très fort avec 2700 thons lors de son tout premier voyage en juillet 1958. Par la suite il restera dans la moyenne de la flottille.
C’est au thon, en août 1965, qu’il tombe en panne d’embrayage. Il est pris en remorque par le « Fils de l’océan » dans des conditions difficiles. Les deux bateaux vont faire route terre pendant deux jours, cassant la remorque à six reprises !
Désarmé en juin 1967, il est vendu en Irlande en octobre. Il est immatriculé D 488. En septembre 1969 il s’échoue près du phare du Baily à Howth (Irlande), mais il s’en sort grâce à l’intervention des bateaux de sauvetage de Howth et de Dun Laoghaire. Le « Tonton Louis » est sorti de flotte en 1994.
Parmi les marins qui ont fait partie de l’équipage, j’ai retrouvé les noms de Jean Bellet, Nicolas le Brun, Joseph Cléach, Corentin le Floch (mécanicien), Jean-Claude Jacq, Jean-Claude Nedelec, Maxime Stephan (mécanicien), Nonna Stéphan… (3)
(1) Coût de construction : 200 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.
(3) Liste non exhaustive établie en partie d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.