Immatriculation : GV 8290, puis GV 302796
Construit aux Chantiers navals de Cornouaille à Tréboul, il est lancé le 19 janvier 1969 ; son armement est enregistré le 21 avril 1969 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 19,30 m
- Tonnage : 49,49 tx
- Moteur Baudoin DNK6 de 320 cv (234 kw)
- Signal distinctif : FVWM
- Cale réfrigérée : 40 m3
- Couleurs : blanc avec un liseré orange, puis à partir de l’été 1974 pavois rouge-oranger, coque blanche.
- Gaillard avant, passerelle métallique.
Mab ar Viben signifie fils du Viben. Ce bateau appartient à Jean-Louis Cossec dit « Lili » Cossec, il remplace son précédent chalutier, le « Magicien ». Il appartient pour moitié à Lili Cossec et pour moitié à l’ACAF. Lili Cossec devient propriétaire unique dès la fin de l’année 1970.
« Mab ar Viben » est un bon chalutier, qui dépasse chaque année de 1970 à 1973 la moyenne des bateaux du port. En 1974 et 1975 en revanche, sa moyenne rentre dans la norme. Il franchit par deux fois la barre des 10 tonnes en une marée : en mars 1973 et en mars 1974.
Au thon, il fait partie des meilleurs bateaux des années 70. En 1971, il ramène 4410 thons en juillet. Cette année-là, avec 10660 prises dans la saison il arrive en tête des thoniers du port. En 1972 il pêche encore 3600 thons en juillet. En 1974 il effectue quatre voyages dont trois à plus de 3000 thons et se classe une seconde fois en tête avec 11300 captures ! Il dépasse une dernière fois les 3000 en septembre 1975 (3050), pour son avant dernier voyage.
En février 1974 il est victime d’un incident sans gravité au Port Rhu de Douarnenez, il se couche sur le tribord à basse mer. Il retrouve sa position normale à marée haute.
Le 24 octobre 1975, Lili Cossec vend le « Mab ar Viben » à Jacques Cariou de Loctudy. Celui-ci le rebaptisera « Atlantel ». Il continuera sa carrière à Loctudy jusqu’en 1994, puis partira en Croatie, où il navigue toujours en 2020 sous le nom d’ « Atlantel » (3).
L’équipage initial du « Mab ar Viben » était formé de Alfred Andro, Louis Boennec, Lili Cossec (patron), Denis Garrec, Marcel Rivoal (mécanicien), Louis Talbot et Marcel Toularastel
(1) Coût de construction : 400 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.
(3) Information communiquée par Christophe Gallard.
l’ atlantel a été transformé en pêche arrière pont couvert. il est parti en 1994 en Croatie où il navigue encore aujourd’ hui sous le même nom. Voir le site MARINE TRAFFIC où on le voit en photo à quai. Il est blanc avec un large liseret orange.
Un grand merci pour votre site, mine d’ or pour les amoureux des bateaux comme moi et pour vos recherches historiques.
Cordialement
christophe
Bonjour
Merci pour ces informations que je viens d’intégrer dans les deux articles. C’est souvent difficile de retrouver la trace des bateaux vendus à l’étranger, mais ça donne parfois de belles surprises, comme pour « l’Atlantel ». Pour moi c’est assez émouvant de savoir que certains bateaux du temps de mon adolescence : « Nymphe de la mer », « Patrice-Myriam »… et maintenant « Mab ar Viben » sont toujours en activité. Merci encore.
Cordialement
Camille Cadiou
Bonjour, pour information complémentaire, ATLANTEL a été récemment repeint en rouge début octobre de cette année.