Gouac’h

« Basse Couar(.)h » (1693, Neptune françois) ; « Basse Gouarc’h » (1904, Roches de Penmarc’h du Service hydrographique de la Marine) ; « Base gouac’h » (1925, L’humanité n°7870) ; « Basse-Gouarch » (1929, 4S233) ; « B. Gouar » (1953, Auguste Dupouy : Souvenirs …) ; « Baz Gaouac’h » (1961, Alain Le Berre : Toponymie nautique…Dénomination locale) ; « Basse Gaouac h » (2000, carte IGN n°0519 OT) ; « Be Gaouac’h » (2012, carte SHOM) ; « Bouée de Basse Gouach » (2013, Association des pêcheurs plaisanciers) Toponyme nautique

A Saint-Guénolé, la dorade commune est appelée gwarh (1), Basse gouac’h est donc la basse de la dorade.

Lorsqu’on vient du large, Basse gouac’h constitue l’avant-garde des dangers qui jalonnent l’entrée du port de Saint-Guénolé. C’est un ensemble de roches assez  étendu dont seul le sommet découvre aux basses mers. Côté ouest on atteint -33 m immédiatement au pied de la masse rocheuse.

« C’est un récif qui affleure aux très basses mers et sur lequel la houle brise avec fureur par gros temps (2). »

Basse gouac'h vue de Men Omnes
Basse gouac’h (rocher au large), vue de Men Omnes

En 1910, le projet de balisage est acté par décision ministérielle. Les travaux, particulièrement difficiles, commencent en 1911, mais ils sont interrompus par la guerre.

Lorsqu’ils reprennent après guerre, tout est à refaire.

Les ouvriers des Phares et balises devant Basse Gouac’h, le 3 mai 1923 (3)

Après deux années de travaux, en 1922 et 1923, la tourelle atteint 7 m., elle est presque terminée. Mais elle est emportée par la tempête du 28 décembre 1923.

A partir de 1929, les récifs de Basse Gouac’h sont signalés par une bouée sonore, grâce à l’initiative d’un généreux donateur : Monsieur Lebel (4). Je ne sais pas pendant combien de temps elle est restée en activité.

La construction de la balise ne redémarre vraiment qu’en 1933

Revue « Le Ciment », mai 1932. (5)BNF Gallica.

Le 2 décembre 1937, la tempête emporte à nouveau le fût de la tourelle.

Croquis réalisé par l’ingénieur en charge du dossier après la destruction de 1937. (6)

Celui-ci est reconstruit au cours des campagnes de 1938 et 1939. Il est enfin achevé en juin 1939. Pas pour longtemps, car dans la nuit du 27 au 28 février 1941 il est encore détruit par la tempête.

A la Libération, le projet de balise n’est plus d’actualité. Les marins réclament l’installation d’une « bouée avec feu et sirène à l’approche de base Gouach. » (7). Ils obtiennent gain de cause en 1947, probablement en mai.

Fin juillet 1957, une nouvelle bouée lumineuse et sifflante est mouillée à 400 mètres au nord-ouest de Basse Gouac’h. Peinte en noir, elle est surmontée d’un voyant conique. Mais la grosse tempête du mois de décembre 1957 la met à mal, elle chasse sur ses ancres et vient s’échouer sur les rochers de la Joie. Elle est récupérée et remise en place peu après.

Depuis elle a été remplacée par une bouée verte.

Basse Gouac'h
Bouée de Basse Gouac’h

(1) Le Berre, Alain .- Ichthyonymie bretonne …

(2) Dupouy, Auguste .- Souvenirs…

(3) Archives départementales, 26 S 671

(4) 4S233. Alfred Lebel était un banquier parisien, propriétaire de la villa de la pointe de Pors Carn.

(5) Site Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

(6) Archives départementales, 26 S 673

(7) Journal « le Télégramme » du 20 décembre 1946.

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