Chefrente
Rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d’un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (1). Elle était perçue par un sergent féodé.
(1) Définition provenant du site de Bertrand Yeurch : http://www.HistoireBretonne.fr.st
Francbois
Francbois signifie fumier, le port à francbois c’est le tas de fumier. Ce terme tombé en désuétude se trouve dans le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy sous la forme Fembroi. Il est fréquent dans les inventaires et les baux de Saint-Guénolé, sous différentes graphies : frembroy, frambois…
Issue
L’issue est une terre vague située à la sortie d’un village, c’est en général un commun qui sert de pacage aux villageois.
Kjökkenmödding
Kjökkenmödding est un nom masculin qui vient du danois kjökken, cuisine, et modding, amas de détritus. Il s’agit d’un amas de débris culinaires et ménagers (essentiellement formés de coquillages) de populations mésolithiques et néolithiques, de la Baltique, de l’Écosse, de France, du Portugal, d’Amérique du Sud, etc. (1).
(1) Définition du Dictionnaire Larousse.
Placître
Placître n’est pas réservé aux terrains vagues entourant les églises ou les chapelles, ce mot français peut aussi décrire l’entourage d’une fontaine, d’une croix ou d’une habitation. Il a parfois le même sens que leuker.
« Placître ar Goguel » (1784, B472) Toponyme de Kergarien
« Placitre du lieu de Kervédal » (1805, 60J37) Toponyme de Kervédal
Il s’agit ici des terres encloses, jardins et courtils, de Kervédal. Le mot pourpris est parfois utilisé dans ce sens.
Pourpris
Pourpris est un mot français désignant un enclos attenant à une habitation, enclos dans lequel on peut garder son bétail : sa présence atteste d’un certain niveau de fortune (1).
« Au pourpris du dit lieu » (1680, 4E214 93) Toponyme de Kerameil
« Le pourpry de Kervillon » (1716, 60J31)« Le grand pourpry de Kervillon » (1716, 60J31)« Le grand pourpris du dit lieu » (1750, 60J31) Toponyme de Kervilon
Concernant Kervilon, le terme désigne plutôt les terres encloses, jardins et courtils des abords immédiats du village.
(1) Dreyer, JF .- Le paysage de Basse-Bretagne…
Sergentise féodée
Les sergentises féodées étaient très anciennes, probablement antérieures au XIIIe. Les sergents féodés étaient des nobles chargés par le duc de Bretagne (puis par le roi de France à partir du XVIe) de certaines fonctions locales. Fonctions de police et surtout fonctions financières : ils devaient par exemple faire la cueillette des chefrentes dues à leur suzerain. « Le contrat originel d’inféodation de l’office, rappelé par les aveux, précisait expressément les contours de leur mission, en échange de laquelle ils avaient reçu le gage féodal qui leur tenait lieu de salaire » (1). Ce gage était généralement constitué d’un manoir ou d’une terre et d’une part des rentes levées.
(1) Kerhervé, Jean .- L’Etat breton aux 14e et 15e siècles…
Terre froide
« Terre froide nommée ar voez » (1725, 4E214 199) Toponyme de Kerameil
L’appellation « terre froide » correspond à une classification très courante que l’on retrouve en particulier dans les actes notariés d’Ancien régime. Terre froide était presque synonyme d’inculte, il s’agissait généralement de landes ou de friches qui n’étaient pas labourées. La terre froide en question ici se trouve en bordure du canal.