Immatriculation : GV 7443
Construit au chantier Donnart à Lanriec, il est lancé le 30 janvier 1952 ; son armement est enregistré le 17 juin.
Caractéristiques : chalutier thonier
Longueur : 16,50 m
Tonnage : 34,55 tx
Moteur Baudouin de 120 cv.
Il est équipé de trois voiles : trinquette, grande voile sur mât en fer et tape-cul.
Couleurs : vert, liseré rouge, coque blanche.
« Charlot couz », le Vieux Charlot, surnom de Jean-Louis Charlot, appartient à l’armement du même nom. Il vient remplacer le « Simon et Marcelle ». Marcelle Charlot, fille de Jean-Louis, possède les ¾ des parts et Tanneau de Quimper, le frère de sa mère, le ¼ restant. En juin 1953, Jean-Louis Charlot remplace sa fille comme actionnaire majoritaire, Tanneau gardant ¼ des parts.
Le commandement du « Charlot couz » est confié à François Sinou, qui commandait déjà le « Simon et Marcelle » depuis le départ en retraite de Jean-Louis Charlot. François Sinou est ensuite remplacé par Berthou Stéphan de 1954 à 1957, puis par Nonna Le Nours.
Le « Charlot couz », comme la plupart des grands bateaux du port, est conçu au départ pour les pêches saisonnières du maquereau et du thon, le chalut n’étant qu’un complément (4 mois par an environ). Il se fait remarquer en avril 1953 en ramenant 41 tonnes de maquereaux en deux voyages. Il reste fidèle à ce programme en 1954 où il se distingue à nouveau avec 40 tonnes en deux voyages en mars. Pourtant, l’année suivante il arrête définitivement la pêche au maquereau de dérive pour se consacrer au chalutage de novembre à juin. Il réalise alors quelques marées courtes au « sud » en hiver et privilégie des marées plus longues au « nord » dès le printemps. Sa meilleure marée au chalut, réalisée en avril 1955, est de 8,5 tonnes. Comme le montre le graphique ci-dessous, ses résultats à partir de 1955 s’avèrent inférieurs à la moyenne du port.
Il arme au thon chaque année, sa meilleure pêche étant de 2500 thons en juillet 1955, éphémère record du port, battu dès le lendemain par le « Tante Maria« . Quelques semaines plus tard, le 14 septembre, alors qu’il faisait route pêche, il a ses deux tangons brisés dans la tempête et doit gagner le port de Concarneau.
En 1961, il quitte Saint-Guénolé pour Concarneau, tout en restant immatriculé au quartier du Guilvinec au moins jusqu’en 1965.
Acheté par Albert Goyat, patron armateur, il est finalement immatriculé à Concarneau (CC 4013) où il connait une fin de carrière tumultueuse en 1970.
Ils ont fait partie de l’équipage : Arthur Boënnec, Jean Cloarec, Pierre Guéguen, Roger Jolivet, Jacques Maréchal (2).
(1) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime » , l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.
(2) Liste non exhaustive.