Liors, [liorzh] = courtil.
« Ils forment une auréole autour des fermes. Dans le Pays bigouden ils sont plutôt petits, entourés de talus assez forts. Le plus souvent ils sont laissés en tirien : pâture permanente à herbe rase où on peut à l’occasion parquer quelques animaux (1). »
Situé à proximité immédiate de l’habitation, le liors était très bien amendé et servait prioritairement de potager pour la consommation familiale ou alors à la culture du chanvre ou du lin. On pouvait aussi l’utiliser pour l’édification des tas de paille ou pour y déposer les ruches. Il était entouré d’un muret en pierre sèche dont l’origine remonte probablement au Haut Moyen Age, ou peut-être même encore plus avant.
Les courtils étaient nombreux à Saint-Guénolé. Pour éviter de les confondre, liors est toujours suivis d’un ou même de plusieurs autres éléments. Cet élément peut décrire la fonction du courtil : Liors ar c’han = Courtil au chanvre, Liors luzern = Courtil de la luzerne, Liors bern colo = Courtil du tas de paille, Liors ar marc’h = Courtil du cheval. Il peut en préciser la forme : Liors bihan = Petit courtil, Liors don = Courtil profond. Il peut encore donner le nom de son propriétaire ou de son domanier : Liors Mari Cren = Courtil de Marie Cren. Il peut enfin le situer par rapport à une parcelle : Liors Berregar ou à un élément du paysage : ruisseau, église ou four ex. Liors forn = Courtil du four. Le souci de précision est parfois très poussé comme pour Liors an dreon an ty cors = Courtil de derrière la maison (recouverte) de roseaux.
(1) Flatres, Pierre .- Structures d’habitat …