Immatriculation : GV 8068, puis GV 317446
Construit au chantier des Charpentiers réunis de Saint-Guénolé, il est lancé en mai 1963 ; son armement est enregistré le 25 juin 1963 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 16 m
- Tonnage : 38,09 tx
- Moteur de 160 cv, puis, vers 1972-1973, Baudouin DNP6 de 215 cv (157 kw)
- Signal distinctif : TORH
- Cale réfrigérée : 30 m3
- Couleurs : pavois bleu coupé d’un liseré blanc et rouge, coque blanche.
- Gaillard avant et passerelle métallique rajoutés, probablement vers 1969.
« L’Etoile d’or (GV 8068) » vient remplacer « L’Etoile d’or (GV 7127) ». Comme le bateau précédent, il appartient à parts égales à Thomas Gourlaouen (patron) et à son beau-frère Jean Savina et comme le précédent il a Kérity comme port d’attache.
En novembre 1969 le bateau passe aux mains de Jacques Gourlaouen, fils de Thomas, et c’est justement en novembre 1969 qu’il vend pour la première fois sa pêche à Saint-Guénolé. Il y revient assez régulièrement par la suite. Cependant, d’octobre 1970 à mars 1971, puis en septembre et octobre 1971, il choisit de pêcher dans le Golfe de Gascogne et de vendre au Guilvinec. Après ces deux épisodes, il réalisera majoritairement ses ventes à Saint-Guénolé et même exclusivement à partir de 1974.
Compte tenu de sa petite taille, « l’Etoile d’or » obtient des résultats corrects, surtout à ses débuts. Le chalutier réalise même une marée de 8,2 tonnes en avril 1964. De 1970 à 1976, ses résultats restent inférieurs à la moyenne des bateaux de Saint-Guénolé, sauf en 1972. Le bateau a pour particularité de travailler en binôme avec le « Gabrielle Maryvonne » de Corentin Keravec, originaire de Kérity comme les Gourlaouen.
Thomas Gourlaouen pratique chaque année la pêche au thon. Son meilleur résultat, 2900 thons, date de juillet 1966. En revanche, Jacques Gourlaouen n’y viendra que deux fois, en 1972 et 1973.
La carrière de « L’Etoile d’or » est marquée par un drame. Le 21 février 1964, alors qu’il faisait route Kinsale, il perd deux de ses marins : Louis Le Gars et Amédée Stéphan. Ce dernier est récupéré à bord, mais trop tard : les tentatives de réanimation ne parviennent pas à le ramener à la vie.
« L’Etoile d’or » est désarmé le 31 janvier 1977. Quelques jours plus tard, Jacques Gourlaouen prend la barre du « Zénith », l’ancien « Diablotin ». En septembre de la même année, « L’Etoile d’or » est vendu à Dieppe, où il sera rebaptisé « Lymephie ».
Ils ont fait partie de l’équipage : Roger Drézen, Louis Le Gars, André Guichaoua, Pierre Péréon, Jean Savina, Amédée Stéphan, Alfred Tanniou, Jean-Pierre Tanniou, …
(1) Coût de construction : 250 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.
(3) Debout : André Guichaoua, Jean Savina, Alfred Tanniou, Roger Drezen. Assis : Jacques Gourlaouen, Philip O’Sullivan (un jeune Irlandais embarqué là-bas lors d’une escale), Jean-Pierre Tanniou, Pierre Péréon.
Lymephie était toujours actif en 1984 à Dieppe armement Michel Formentin