Mardi 10 février : le conseil municipal vote un texte visant à réglementer le ramassage du goémon. Par ailleurs il évoque des désordres dans la commune, mais sans plus de précisions.
Dimanche 20 mars : le conseil municipal rejette la proposition des agents voyers de classer en chemin d’intérêt commun la voie reliant Plonéour au Guilvinec. Il suggère plutôt qu’un chemin d’intérêt commun soit créé entre Plonéour et Kérity en passant par la Torche et Kervédal.
Mercredi 23 mars : naufrage sur la Loire devant Paimboeuf de la chaloupe « Théotiste ». Deux marins de Penmarc’h sont retrouvés noyés : Pierre Louis Le Moël, 27 ans et Michel Louis Marie Riou 26 ans.
Vendredi 1er avril : Guillaume Tréguier, 44 ans, ancien militaire, est nommé garde champêtre de la commune. Il habite Kervilon.
Mercredi 25 mai : une loi impériale reconnaît de fait le droit de grève.
Vendredi 27 mai : suite à la démission de Alexandre Charpentier, le préfet nomme Eugène Courtois maire de Penmarc’h.
Samedi 4 juin : installation officielle d’Eugène Courtois comme maire de la commune. Commerçant né en 1811, Eugène Courtois tient une auberge au bourg de Penmarc’h.
Le juge de paix de Pont-l’Abbé procède à l’inventaire après décès de Nonna Dréau, mort à Kervédal le 18 mai à 30 ans. Il était marié avec Marie-Catherine Correc, le couple n’avait pas d’enfants. Ce document nous permet de mieux comprendre comment vivaient les petits paysans pauvres de Saint-Guénolé dans les années 1860 :
Dans le « bout du couchant » de la maison le juge de paix signale un trépied, une poële à galette, une marmite, une coquelle (récipient en fonte ou en terre), quatre écuelles, un passe-lait (entonnoir pour filtrer le lait), un grand plat en grès, un ribot cerclé de fer, une armoire à deux battants, un banc, un lit avec accoutrement, plus un couvrepied en plumes et une paire de rideaux blancs, un autre lit avec accoutrement ordinaire, un banc, un autre lit clos avec accoutrement et rideaux, une table à coulisse, un buffet surmonté d’un vaisselier contenant 22 assiettes, six cuillers en fer blanc, six verres. Dans le buffet trois pots, trois assiettes. Dessus une petite soupière et un chandelier en cuivre. Dix kilogrammes de chanvre broyé, deux petites glaces, un fer à repasser, dix bouteilles en verre, un petit coffre et deux chaise
Dans la partie orientale : un fut, une pipe à buée (récipient pour faire la lessive), un sac, une pelle en fer, un seau, un escabeau, un chaudron, une baille, deux houes.
Dans le grenier : un fut contenant un hectolitre d’orge.
Bestiaux : un veau, une génisse, une vache. (1)
Dimanche 10 juillet : Jean-Louis Paisant est élu maire de Pont-l’Abbé, il prend la place de Cosmao-Dumenez, mort en octobre 1863.
Mardi 16 août : le conseil municipal évalue à 25 le nombre d’indigents de la commune de Penmarc’h, contre 78 en 1858.
Samedi 10 septembre : le conseil municipal approuve le projet préfectoral d’assèchement du marais de Lescors. Ce projet sera le principal dossier des années soixante pour la municipalité.
Mercredi 28 septembre : fondation à Londres par Marx et Engels de l’Association internationale des travailleurs (AIT), plus connue sous le nom de Première Internationale Socialiste.
Septembre : la tempête provoque un raz-de-marée à Penmarc’h. La mer arrive jusqu’à la route du Pénity. La tempête détruit toutes les dunes voisines de l’Ile-Tudy et submerge en partie la commune.
Dimanche 30 octobre : le conseil municipal rejette le projet d’ouverture d’une école de fille, arguant du fait que les finances communales sont trop faibles.
1864, autres évènements, remarques, statistiques…
Après quatre mauvaises années, la saison sardinière est enfin correcte.
L’entreprise Le Naour construit un nouveau clocher à la chapelle Notre-Dame de Pitié de Tréguennec
Un premier bureau de télégraphe est ouvert à la mairie de Pont-l’Abbé.
(1) Archives départementales du Finistère, 53 U 5 78