Touch Coic

Immatriculation : GV 7702

Construit au chantier Loussouarn à Léchiagat, il est lancé en octobre ou début novembre 1956 et immatriculé le 27 décembre 1956 (1).

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 16,45 m
  • Tonnage : 47,16 tx
  • Moteur Baudouin DK6 de 120 cv puis Baudouin de 200 cv.
  • Signal distinctif : TQAQ
  • Cale réfrigérée : 45 M3
  • Couleurs : pavois marron coupé d’un liseré jaune, coque jaune. Passerelle jaune cernée de marron.
  • Premier bateau du port équipé d’un réfrigérateur.
Le « Touch Coic » au premier plan. Photo Jean n°20284

Le « Touch Coic » appartient à Alain Durand, patron propriétaire, il remplace le « Men Du ». Touch Coic était le surnom de la grand-mère du patron.

Le bilan du « Touch Coic » comme hauturier s’avère irrégulier car il a souvent alterné marées au nord et marées au sud. Il a toutefois obtenu d’excellents résultats certaines années, comme en 1957 ou encore en 1964 où il figure parmi les meilleurs hauturiers du port. Signalons aussi quelques marées exceptionnelles : 11 t. fin janvier 1964, 10,2 t. en mai 1965.

Tonnage moyen par marée de chalut (2)

Le « Touch Coic » pratique la pêche au thon chaque année, c’est d’ailleurs un des meilleures thoniers de sa génération. Il dépasse à plusieurs reprises la barre des 3000 thons : 3200 en juillet 1958 (record du port), 3300 en août 1960 (nouveau record du port), 3300 en juillet 1964, 3200 en juillet 1965. En 1960 avec un total de 8450 thons  il est le meilleur thonier du port, idem l’année suivante avec 8400 thons. En 1963, mauvaise année pour la pêche au thon, il est un des seuls à s’en sortir correctement et figure une nouvelle fois en tête des bilans.

En 1964 il connait une année noire. Le 22 avril, Léopold Fontaine, un de ses marins, tombe à la mer et se noie en mettant le chalut à l’eau ; quelques mois plus tard, le 10 décembre, André Quemener, 18 ans, tombe à la mer et disparait, alors que le chalutier sortait de nuit du port de Newlyn.

C’est également en 1964 qu’il effectue un remorquage particulièrement périlleux en pleine tempête, celui du chalutier guilviniste « Karreck Hir » (3).

Le « Touch Coic » est vendu en février 1968 aux Sables d’Olonne, il est remplacé par un nouveau chalutier thonier : « Alain Bihen ». Il a ensuite été exporté à Abidjan où, acheté par l’armement Page, il a pris le nom de « Dougoury » (AN 813). Il était toujours en activité en 1984 (4).

Parmi les marins qui ont fait partie de l’équipage, j’ai retrouvé les noms suivants : Jean Calvez, Sébastien Carrer (mécanicien), Gabriel Cosquéric, Sébastien Dehen, Jean Drezen, Roger Drézen, Roger le Floch, Léopold Fontaine, Corentin Lagadec, Sylvain le Lay, Etienne Loussouarn, Hyacinthe Morvan, Marcel Peigné, André Quemener, (X?) Souron, Lili Tanneau, Nonna Tanneau…

(1) Coût de construction : 190 000 F (sans le matériel de pêche)

(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier. Certaines années n’ont pas été prises en compte en raison d’un nombre de marées hauturières insuffisant pour donner une indication statistique fiable.

(3) Voir ci-dessous le rapport de mer .

(4) Source : Annuaire de l’armement à la pêche de 1984

Rapport de mer sur le remorquage du « Karreck Hir ». Archives départementales du Finistère, 2054 W 2 :

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1 réponse à Touch Coic

  1. Gallard Christophe dit :

    Il est rebaptisé, en 1984 il s ‘appelait DOUGOURY à Abidjan AN 813 pour l’ armement Page propriétaire également de la REINE DES CORMORANS AN 450 lui aussi encore actif en 1984.

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