Revanche de la Raison

Immatriculation : GV 6596

Construit au Guilvinec. Lancé le 4 mai 1939 et francisé le 30 mai 1939

Caractéristiques : pinasse pontée

  • Longueur : 14,90 m
  • Tonnage : 19,56 tx
  • Moteur Baudouin diesel de 55/60 cv

Ce bateau au nom jauressien appartient à Joseph Le Pape. C’est un chalutier qui pêche aussi le maquereau de dérive et la sardine. Joseph Le Pape est patron jusqu’en 1954, sauf pendant quelques mois en 1948 où c’est François Stéphan, puis Eugène Faou qui le remplacent provisoirement.

Le 26 octobre 1940, vers 13h45, le « Revanche de la Raison » se trouve au mouillage devant l’étang de Trunvel, lorsqu’un soldat allemand ouvre le feu.  Deux marins qui étaient dans le poste avant du sardinier sont touchés : Jean-Louis Keravec est blessé à la cuisse et Joseph Amédée Coïc (1) au mollet par une même balle de fusil mitrailleur. Le rapport détaillé de blessure ne précise pas si le tir était volontaire ou accidentel.

Lors de la tempête du 3 au 4 avril 1947, les bateaux sont fortement secoués derrière une cale trop petite pour abriter toute la flottille. Le « Revanche de la Raison » à force de heurter les bateaux voisins a son arrière complètement enfoncée. Pendant la tempête du 27 décembre 1951 il est à nouveau endommagé au port, cette fois c’est son étrave qui est en partie ouverte.

En décembre 1954, Joseph Le Pape vend le bateau à Auguste Canévet de Kérity. Il le rachète un an plus tard le 26 décembre 1955, mais il laisse Canévet aux commandes. « Revanche de la Raison » est définitivement désarmé en janvier 1957.

Revanche de la Raison, Tél 1955 06 16
Le « Revanche de la Raison » . Photo Télégramme du 16 juin 1955

L’équipage du « Revanche de la Raison » varie entre 10 et 12 marins dans les années 40 (patron compris), il est plutôt stable. Plusieurs marins ont travaillé pendant plus de trois ans sur ce bateau pendant cette période : Jean Bellet, Jean Bodéré, Eugène Faou, Sébastien le Floch, Jean Corentin Guirriec, Marius Jégou, René Jégou, Eugène Monfort, Aimé Rolland, François Stéphan, Michel Stéphan, Nicolas Stéphan et Yves Stéphan (2).

(1) Archives départementales, 2048 w 190. Joseph Amédée Coïc n’est pas embarqué sur « Revanche de la Raison », mais ce jour là l’équipage de « La Voix du marin » est venu renforcer l’effectif du « Revanche de la Raison ».

(2) Archives départementales, 2048 w

Ce contenu a été publié dans Bateaux, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *