L’Aiglone (GV 7194)

Immatriculation : GV 7194

Construit au chantier Loussouarn à Léchiagat, il est francisé le 26 février 1948. L’armement est enregistré le 21 juin 1948.

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 15,47 m
  • Tonnage : 28,20 tx
  • Moteur Baudouin de 90 cv, remplacé plus tard par un moteur de 120 cv.
  • Signal distinctif : TOFZ
  • Couleurs : pavois bleu foncé, coque grise.
« L’Aiglone » ; collection personnelle

«L’ Aiglone » est construit pour l’armement Michel Péron. Ce dernier possède déjà un bateau nommé « Aiglonne », qui restera en activité jusqu’en 1954. Michel Péron assure le commandement de « l’Aiglone » jusqu’en 1953. Le 3 février 1953 le bateau est acheté par François Hélias qui en sera aussi le patron jusqu’en 1960, année de lancement de son nouveau chalutier, le « Scoubidou ». Il vend alors « l’Aiglone » à un de ses matelots, Léon Calvez, qui en prend le commandement.
« L’Aiglone » pratique prioritairement les pêches saisonnières du maquereau de dérive au printemps et du thon en été, le reste du temps il se consacre au chalut. Il peut aussi, à l’occasion, se transformer en sardinier. C’est surtout un excellent thonier, il a fait partie des premiers du port et a su rester parmi les meilleurs pendant toutes les années cinquante.

En été 1948, pour son premier voyage, il se rend à Boulogne, avec cinq autres bateaux de Saint-Guénolé, pour pêcher le maquereau.

En avril 1952, il se distingue en ramenant 19,5 tonnes de maquereaux.
Le 30 juillet 1952 il perd son mécanicien, Hervé Guirriec, 33 ans, au cours de sa deuxième marée de thon.

Le dimanche 21 mars 1954, parti pêcher le maquereau le matin, il est de retour en soirée avec une cargaison exceptionnelle de roussettes et d’aiguillats (1). Il repart aussitôt et revient quelques jours plus tard avec 18 tonnes de maquereaux. 1954 sera une très bonne année avec 1650 thons en août, ce qui à l’époque était considéré comme une bonne pêche.

Fin février 1955 il est pris dans la violente tempête qui sera fatale au maquereautier douarneniste « Le Galant passeur » dans les parages de la Grande Sole. Fort heureusement les dégâts se limitent à une perte de dix filets.

En été 1955, il réalise une excellente saison thonière, en particulier en septembre, où il ramène 2400 thons et bonites. Il termine en tête des bilans avec plus de 10000 thons capturés en cinq voyages.

Le 15 mai 1956, pendant la campagne du maquereau, Léon Calvez glisse sur l’échelle du pont arrière et chute lourdement. Le bateau rentre au plus vite à Saint-Guénolé où le médecin diagnostique une fracture de l’épaule. Cette année 1956 est encore marquée par une belle saison thonière ; il s’inscrit une nouvelle fois parmi les meilleurs bateaux du port.

En mars 1957, il réalise sa meilleure marée au maquereau avec 20 tonnes. Cette année là, il fait partie des meilleurs bateaux du port, en dépassant la barre des 70 tonnes annuelles. Il renouvelle cette performance la même année, au thon cette fois, en faisant partie des cinq bateaux ayant pêché plus de 9000 thons dans la saison.

Avec une dizaine d’autres thoniers de Saint-Guénolé, « l’Aiglone » subit de plein fouet l’ouragan « Debbie » en septembre 1961, il s’en sort avec un tangon brisé. C’est sa toute dernière campagne thonière. Il termine sa carrière en 1962 en faisant du chalutage côtier pendant l’hiver, puis du chalutage hauturier de mars à septembre. Désarmé en septembre, « l’ Aiglone » est vendu au quartier maritime de Caen.

« L’Aiglone », coll. personnelle. 4e à partir de la gauche (debout) Léon Calvez, 5e André Bodéré, 6e François Hélias, 1er à partir de la  gauche (accroupi) Pierre-Jean Maréchal, 2e Jos Cadiou.

L’équipage d’origine de « l’Aiglone » en 1948 est composé de Jean Bodéré, Jean le Brun, Gustave Camus, Pierre le Floc’h, Pierre-Jean Maréchal, Alexis Savina, François Sinou, Jean Stéphan.

Parmi les marins qui par la suite ont fait partie de l’équipage, j’ai retrouvé les noms suivants : André Bodéré,  Jos Cadiou, Léon Calvez, André Cotonéa, Jean Drézen, Corentin le Floch, René le Floc’h, Roger Gouil, Hervé Guirriec, Martial Hélias, Noël Monot, Louis Stéphan (2).

(1) Aiguillat se traduit par spinec en breton. Le « Filet bleu » réalise lui aussi une pêche exceptionnelle ce jour là.

(2) Certains de ces noms ont été trouvés en consultant la série 2050 W des Archives départementales.

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4 réponses à L’Aiglone (GV 7194)

  1. jean-claude Marechal dit :

    le 1er a partir de la gauche (accroupi) pierre-jean Maréchal

  2. admin dit :

    Merci Jean-Claude, j’ai complété la légende de la photo.
    Bon week-end

  3. marechal jean-claude dit :

    Bonjour Camille ,
    je viens passer une semaine à st gué du 21 au 28 mars . j’ai trouvé une location au 91 rue des conserveries .Je te laisse mon numéro de portable pour que l’on puisse se rencontrer.
    06 95 62 77 64
    bonne journée
    jean-claude

  4. admin dit :

    Bonjour Jean-Claude
    On va pouvoir se voir la semaine prochaine autour d’un café, ou d’un apéro selon l’heure. J’aurai des artisans à la maison du mardi au jeudi, ce sera donc plutôt en fin de semaine. Je t’appellerai quand j’y verrai plus clair.
    Bon week-end
    Camille

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