Eternel errant

Immatriculation : GV 7879

Construit au chantier des Charpentiers réunis de Saint-Guénolé, il est lancé en novembre 1959, mais son armement n’est enregistré qu’en début de l’année suivante, le 2 février 1960.

Caractéristiques : chalutier côtier

  • Longueur : 14,70 m
  • Tonnage : 28,56 tx
  • Moteur Baudouin de 160 cv
  • Signal distinctif : TKKB
  • Couleurs : pavois bleu, liseré rouge, coque blanche
« Eternel errant » lors de son baptême, le 12 juin 1960. Ph. Télégramme du 16 mars 1961.

« Eternel errant » appartient à Jean Coïc, auparavant patron du « Ar Paod Tin ». Le nom du bateau évoque la légende très populaire en Bretagne du Juif errant, encore appelé Boudedeo (1).

« Eternel errant » est un chalutier côtier conçu pour des marées de un à trois jours avec 6 à 7 hommes à bord.

Sa carrière sera très courte. Un premier incident se produit le jour de la Toussaint 1960. Une très forte tempête souffle sur Saint-Guénolé, et en milieu d’après-midi « l’Eternel errant » rompt ses amarres et commence à dériver dangereusement vers la glacière. Heureusement, quelques marins présents sur le port parviennent, non sans mal, à le remettre en lieu sûr.

Le 15 mars 1961 c’est le drame. Par une brume épaisse, vers 2h15 du matin, alors que le bateau se trouve à 80 milles du port, il est abordé par le chalutier lorientais « Charles Tellier ». L’étrave du bateau en acier s’enfonce jusqu’à la passerelle de « l’Eternel errant » qui résiste néanmoins remarquablement au choc. Il n’y a pas de blessés parmi les marins, qui parviennent tous à monter à bord du « Charles Tellier ». Au bout d’une vingtaine de minutes, le chalutier en bois finit par couler (2).

Au moment du naufrage, l’équipage est composé de Pierre Arnoult (mécanicien), Jean Coïc (patron), Raymond Coïc, Vincent Garrec, François Monot et Hyacinthe Nédélec.

D’autres marins ont fait partie de cet équipage : Pierre Berrou, Joseph le Moal, Jean Tanneau, … (3)

(1) « Boudedeo » était transformé semble t-il en « Bouladeo » en Pays bigouden, c’est du moins ainsi que le nommait ma grand-mère. A noter qu’il y a eu 2 canots appelés « Juif errant » à Saint-Guénolé le premier en 1913-1925 et le second en 1924-1933 ; ils appartenaient tous deux à Pierre Jean Bariou.

(2) Voir ci-dessous le rapport de mer sur le naufrage.

(3) Archives départementales, 2060 W

Rapport de mer sur le naufrage. Archives départementales du Finistère, 2054 W 2 :

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