Didier Danièle

Immatriculation : GV 7593


Construit au chantier Baltès à Léchiagat (1) ; il est immatriculé le 10 décembre 1954.

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur :16,12 m
  • Tonnage : 39,97 tx
  • Moteur Baudouin 160 cv
  • Indicatif : TMNQ
  • Cale réfrigérée : 28 m3
  • Couleurs : blanc, liseré rouge.

Le « Didier Danièle » est construit pour Pierre Morvan (prénommé Maurice sur certains documents). Didier et Danièle sont les prénoms de ses enfants. Il remplace le « Parc ar Briel », coulé à l’entrée du port en mars 1954. Pierre Morvan en assure d’abord le commandement, puis c’est Albert Boënnec. Honoré Le Pape prend la barre pour la campagne thonière 1957 et achète le bateau en fin d’année. Pendant ce temps, Pierre Morvan fait construire un nouveau bateau, « le Capelan ». En octobre 1958 « Didier Danièle » est racheté par l’armateur Jean-Louis Stéphan de Saint-Guénolé. La barre est confiée à Gustave Guirriec, puis à René Rioual. Ce dernier achète le bateau en janvier 1965.

Le « Didier Danièle » est un chalutier thonier mais, contrairement à plusieurs bateaux de sa génération il ne pratique pas la pêche hauturière à la mauvaise saison, préférant chaluter dans le sud, souvent dès la fin de la campagne thonière. En 1958, il fait une entorse à l’alternance chalut-thon : Honoré Le Pape se lance cet hiver là dans la campagne du maquereau de dérive, tentative peu probante et vite abandonnée. Ce n’est qu’au début des années 60 que « Didier Danièle » s’aventure systématiquement sur les côtes britanniques en hiver. Son meilleur résultat au chalut est 9,9 tonnes en mai 1956. Cette année là représente d’ailleurs une de ses meilleures saisons au chalut, la meilleure année étant 1961.

Tonnage moyen par marée de chalut (2)

La carrière du bateau est marquée par deux drames : le 13 juillet 1959 Pierre Tanneau, 28 ans, disparait en mer pendant la campagne thonière. Moins de deux ans plus tard, le 13 mai 1961, le « Didier Danièle » perd à nouveau un homme, Joseph Tirilly de Kérity,  Il avait 26 ans.
En juin 1967 « Didier Danièle » est victime d’ennuis mécaniques en partant faire le thon, il doit rebrousser chemin. Cette même année, en septembre, il est définitivement désarmé. Il est vendu aux Pêcheries camerounaises à Douala en octobre 1967.

Parmi les marins qui ont composé l’équipage de 1955 à 1967, j’ai retrouvé les noms suivants : (x?) Breton, Louis le Brun, Claude Cariou, Maxime Charlot, André Coïc, José le Coq (mécanicien), Corentin le Floch (mécanicien),  Louis Guénolé, André Guichaoua, Pierre Jolivet, Maurice Lautrédou, Marcel le Lay, Amédée Lelgouarch, Jean Quénet, Lucien Riou, Guy Stéphan, Joseph Tirilly, Pierre Tanneau.

L’équipage du Didier Danièle en 1962 (collection Franck Balenci). Au premier rang à gauche Marcel le Lay, à droite ce serait Anita Conti ? Au deuxième rang à gauche Maxime Charlot, le 4ème à droite pourrait être Corentin le Floch.

(1) Coût de construction 120 000 F (sans le matériel de pêche)

(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier. L’année 1959 ne figure pas sur le graphique, car le nombre de marées hauturières effectuées s’avère trop faible pour une prise en compte significative.

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1 réponse à Didier Danièle

  1. Franck Le Lay - Balenci dit :

    Bonjour Photo tirée par mon père l’ été 1962 Didier Daniel commandé à l’ époque par René Rioual
    Je ne peux qu’ identifier 2 personnes :
    Assis au 1er rang, tout à gauche, mon oncle Marcel le Lay 19 ans à l’ époque
    Assis au 2è rang, tout à gauche, Maxime Charlot…
    Ceux qui se reconnaitront, ou les membres de leur famille , nous aiderons à identifier le reste de l’ équipage..

    Cordialement

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