Cabellec

Le nom de famille Cabellec vient du breton kabell = capuchon, chaperon. Cabellec désigne donc celui qui porte un capuchon ou un chaperon. Ce patronyme, peu usité en Pays bigouden, est en revanche répandu  dans le Cap Sizun, souvent sous la forme Cabellic. Une origine audiernaise des Cabellec n’est pas à exclure en raison des relations commerciales et parfois familiales qu’entretenaient Audierne et les ports du Cap Caval. Cependant, dès le dernier tiers du XVe on trouve des Cabellec à Penmarc’h (1). Ils sont maîtres de barque à partir du XVIe, et peut-être même avant. Un aveu de Jehanne de Kerdégace en 1539, nous apprend que Jacques le Cabellec possède un hôtel particulier à Penmarc’h (2).

Guillaume Le Cabellec (vers 1607 – 1697) et son épouse Marguerite Durand ( ?- 1685) semblent être les plus gros propriétaires terriens de Saint-Guénolé au XVIIe. Ils habitent Kerouil. Guillaume Le Cabellec reste à Kerouil après le décès de sa femme, au moins jusqu’en 1687. Il meurt dix ans plus tard à Penmarc’h, probablement chez un de ses enfants. J’ignore sa profession, mais il appartient à la caste que forment les maîtres de barque et les notaires du Cap Caval.  On lui connait trois enfants : Jeanne  épouse du notaire de Kérity Yves Daniel ; Thomas, domicilié à Kergarien, il est l’époux de  Anne Daniel, sœur et fille de notaires, puis de Marie Moellou, puis de Jeanne Le Bron ; et enfin Marguerite, épouse du maître de barque Jean Bargain, puis d’un autre maître de barque : Jacques Le Gat.

Le couple est propriétaire à Kerouil, il possède aussi le manoir noble de Kerameil et ses terres ainsi que d’autres biens à l’Ile Fougère (maison et terres), Kerbervet et Kervilon. A Kervédal, leurs biens sont contigus de ceux de la famille Durand, ce qui laisse à penser qu’ils proviennent d’un héritage de Marguerite.

En dehors de Saint-Guénolé, les Cabellec sont aussi propriétaires à Poulgallec en Penmarc’h, à Kerégard en Plomeur, à Grouannec en Lababan et à Penhors en Pouldreuzic.

Comme leur fils Thomas n’a pas eu d’héritiers mâles, le nom ne s’est pas perpétué. Il s’est éteint avec la mort de Catherine, la fille de Thomas,  en 1748.

(1) Archives départementales du Finistère, 1 E 280

(2) Aveu retranscrit in Torchet, Hervé .- Penmarc’h au Moyen Age .- P. 127.

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