André Léone

Immatriculation : GV 7726, puis LR 5383

Construit au chantier Gléhen du Guilvinec, il est lancé le 14 mai 1957 ; son armement est enregistré le 15 juillet (1).

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 16,65 m
  • Tonnage : 45,16 tx
  • Moteur Poyaud de 172 cv
  • Signal distinctif : TQGK
  • Cale réfrigérée : 28,5 m3
  • Couleur : pavois bleu coupé d’un liseré noir, coque blanche.
  • Il est équipé d’un sondeur électrique.
André Léone. Carte postale, éditeur non identifié.

« André Léone » appartient d’abord à Jean-Louis Nédélec, patron armateur, auparavant à la barre du « Andrée et Alice ». Il changera plusieurs fois de mains au cours de sa carrière. Il est d’abord vendu en mai 1961 à André Bruet (2) et Roger Gouil, auxquels s’adjoignent quelques semaines plus tard M et Mme Ragot. Roger Gouil, qui avait déjà remplacé Jean-Louis Nédélec à la barre dès 1959, reste au commandement. Fin 1962 Roger Gouil vend sa part (1/3) à Noël Souron qui devient le nouveau patron du bateau. En janvier 1963 à leur tour, les Ragot vendent leur part (1/3) à Joseph Bouzat de Rennes.

Au chalut, pendant ses premières années « André Léone » alterne marées au sud et au nord. Ses résultats comme hauturier se situent en dessous de la moyenne des bateaux de Saint-Guénolé. En 1963, à la faveur du changement d’armement, André Léone modifie sa stratégie. Il travaille régulièrement à présent au nord et ses performances s’en ressentent. Mais à partir de 1967 il décroche à nouveau.

Tonnage moyen par marée de chalut (3)

Au thon, pêche qu’il pratique chaque année jusqu’en 1966, son meilleur résultat est de 2800 thons en juillet 1965.

Quelques semaines après son lancement, le 18 septembre, un de ses matelots, Maxime Stéphan, se blesse grièvement à bord. L’escorteur d’escadre « Surcouf » doit intervenir pour lui porter assistance. En avril 1958 c’est l’état de santé d’un autre matelot qui nécessite un retour d’urgence au port.

Le 24 septembre 1958 il est victime d’un problème de pompe de refroidissement qui l’immobilise jusqu’au 2 octobre au port irlandais de Howth. Il rentre alors à Concarneau, mais sa pêche est refusée par la criée car elle n’est plus commercialisable.

En septembre 1961, comme plusieurs thoniers de Saint-Guénolé, il subit de plein fouet l’ouragan Debbie et rentre avec un tangon brisé.

Le 17 septembre 1966, alors qu’il se trouve au port de Saint-Guénolé, un incendie se déclare dans le poste du moteur où des réparations étaient en cours. Il gagne bientôt d’autres parties du bateau. Les pompiers parviennent à éteindre le feu, mais les dégâts sont importants, une révision complète du navire s’avère nécessaire. Un mois plus tard, le 18 octobre, il est victime d’une panne de moteur et doit se rendre à Kinsale pour les réparations. Il sort de Kinsale le 20, mais le 21 il est à nouveau en panne et doit se faire remorquer par « Le Boucanier » pour rentrer à Douarnenez. En juillet 1967 c’est un problème de réducteur qui l’oblige à interrompre sa marée de chalut.

Les dernières années du bateau à Saint-Guénolé sont assez confuses. A la suite d’un changement de propriétaire et de patron en mai 1967, « André Léone » passe par plusieurs ports : Saint-Guénolé, puis Concarneau en 1968, Guilvinec en 1969. En novembre 1969, les trois anciens armateurs redeviennent propriétaires à la suite d’un jugement de la Cour d’appel de Rennes. Quelques mois plus tard le bateau est définitivement vendu, cette fois à La Rochelle. Il change de quartier maritime le 19 mai 1970.

Parmi les membres de l’équipage, j’ai retrouvé les noms de : Jean Michel Bellet, René Buannic, Jean Drézen, Lucien Garrec, Pierre l’Helgouach, René l’Helgouach, Henri Jolivet, Armand Péoch, André le Rhun, Adrien Sénéchal, Maxime Stéphan. (4)

(1) Coût de construction : 190 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Selon le journal Ouest France du 17 mai 1957, André Bruet est déjà propriétaire d’une partie de l’« André Léone » en 1957, d’ailleurs son épouse est la marraine du bateau.
(3) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.
(4) Liste non exhaustive établie en partie d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.
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