Yannick et Maryvonne

Immatriculation : GV 7239

Construit au chantier Mérour de Léchiagat, il est francisé le 14 mai 1949.

Caractéristiques : chalutier thonier

  • Longueur : 17,70 m
  • Tonnage : 42,43 tx
  • Moteur Sulzer de 120 cv
  • Couleurs : pavois rouge grenat, coque crème.
Le « Yannick et Maryvonne » (GV 7239 à gauche de la photo). Collection Erwan Nedelec.

« Yannick et Maryvonne » est construit pour Jean Louis Stéphan de Kérity. Pourtant son premier port d’attache n’est pas Kérity, mais Saint-Guénolé, car son patron habite Saint-Guénolé et son équipage se trouve composé en partie de marins de Saint-Guénolé. De 1949 à 1951 il vend régulièrement au port de Saint-Guénolé dont il est le plus gros bateau.

Jean Louis Stéphan confie le commandement à un jeune marin de 27 ans, Alain Durand. Le bateau pratique le chalut et les pêches saisonnières du thon et du maquereau. Il obtient d’excellents résultats au thon, ainsi en juillet 1950 il réalise la meilleure pêche du port avec 1700 thons et  il est même le premier thonier de Saint-Guénolé à atteindre la barre des 2000 l’année suivante, au mois d’août. Il brille également à la pêche au maquereau en 1951, année où il approche les 100 tonnes dans la saison et en mars 1954 avec 23,5 tonnes en un seul voyage.

En 1952 Alain Durand prend le commandement du « Men Du« . « Yannick et Maryvonne » désormais commandé par Eugène le Gall devient alors vraiment Kérityen. La barre sera ensuite tenue par Adrien Donnard en 1953-1954 et enfin par Corentin Keravec.

Le « Yannick Maryvonne » a connu plusieurs incidents ou accidents : le 21 novembre 1951 il se trouve en difficultés dans la tempête, il doit son salut au  chalutier concarnois « Monique Paulette » qui parvient à le prendre en remorque. Le 16 décembre 1952, il heurte un objet flottant qui provoque une importante voie d’eau. Arrivé à Kérity le bateau est désarmé pendant la durée des travaux de réparations. Le 16 octobre 1954, en rentrant à Kérity, il talonne une roche près de Locarec et chavire côté tribord. Avec l’aide d’autres bateaux lors de la marée montante, il finit par sortir de sa fâcheuse position sans trop de dégâts. Quelques semaines plus tard, le 26 novembre, alors qu’il se trouve sur son corps-mort à Kérity, il rompt ses amarres pendant la tempête. Poussé par un vent violent, il est déporté vers Locarec. Les marins assistent impuissants au naufrage car le temps s’avère trop mauvais pour lui porter secours, d’autant plus qu’il n’y a personne à bord. Drossé sur les rochers, il se désagrège rapidement.

L’équipage de 1949 est composé de l’armateur Jean-Louis Stéphan (mécanicien du bord, il se blesse en septembre et ne reprendra pas la mer), de Pierre Bodéré, Emile Cadiou (succède à J-L Stéphan comme mécanicien), Gabriel Calvez de Saint-Pierre, Gabriel Cosquéric de Kérity, Corentin Drézen de Kérity, Eugène Faou, Jean Gourlaouen de Kérity, Sylvain le Lay de Saint-Pierre, Benjamin Peigné de Kérity et Pierre Pochat. Sept des neuf marins qui viennent renforcer l’équipage  pour la campagne du maquereau  en 1950 sont de Saint-Guénolé.

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2 réponses à Yannick et Maryvonne

  1. Franck Le Lay - Balenci dit :

    bonjour,
    Belle photo, du début des années 1950, montrant le charme du 1er quai. Avant que celui ci ne disparaisse, suite au bétonnage des années 1980 et ces hangars qui ont enlaidit le port de St Gué. Le thonier au 1er plan c’est « Aimé Jean Louis « . Cette photo d’ ailleurs pourrait être utilisée pour illustrer ce bateau.
    Cordialement

  2. admin dit :

    Bonjour Franck
    Oui, j’avais reconnu « Aimé Jean Louis » et derrière c’est peut-être « Mireille ».

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