Ty loc’h [Ti loc’h] = Maison du marais
Cette maison date de 1828. C’est la première maison construite au sud de Saint-Guénolé, dans ce qui deviendra le quartier de la Joie. Elle a été bâtie par les propriétaires du marais de la Joie, peut-être pour abriter le garde des marais. A l’époque elle était nommée Ty loc’h, Kerloc’h ou Kerloc’h de la Joie ou encore la « maison neuve de la palue de la Joie ». Elle était rattachée à Saint-Guénolé par un chemin étonnement incurvé. Cette courbe pourrait s’expliquer par la présence du ruisseau qui reliait le marais à la mer, avant la création du canal de Keréon. Ce chemin qui longeait la rive du ruisseau, se devine encore aujourd’hui dans le paysage, il constitue en effet la limite ouest de la Cité de la Joie.
Le premier garde des marais connu se nommait Hippolyte Le Bras, il avait 21 ans en 1836 et se voyait qualifié de « garde champêtre particulier de Monsieur Le Bastard ». Il n’habitait pas Ty loc’h, mais vivait chez son père à Kérity. Les premiers habitants de Ty loc’h furent les Tréguier. Est-ce qu’ils s’y installèrent dès 1828 ? Je n’en suis pas certain, en tout cas ils y habitaient dès les années trente. Augustin Tréguier était arrivé en Pays Bigouden vers 1818-1819. Son épouse mourut en janvier 1835 à Ty loc’h, il se remaria quelques mois plus tard avec Louise Bodéré de Penmarc’h. La ferme de Ty loc’h est devenue le Camping de la Joie après la guerre.