« Rulan » (1690, A89) « Parc Rulan » (1754, 60J31) « Ty Rulan » (1754, 60J31) « Parc Rulan » (1833, 3P159 3, cadastre) « Parc Rulan da lae » (1833, 3P159 3, cadastre) « Parc Rulan dant traon » (1833, 3P159 3, cadastre) « Rue land » (1895, 60J109) Toponyme de Kerouil
Rulan se trouve à l’ouest de Kerouil, se serait le hameau de la lande ou alors la lande rouge, ce qui signifierait qu’on y travaillait la garance, en breton gwrizienn ruz (2) pour teindre les tissus.
Mais une autre hypothèse complètement différente peut-être avancée pour Rulan : lan(n) désigne aussi un site religieux pré-carolingien et l’adjectif antéposé ru(z) (= rouge) atteste souvent de la présence de briques ou de tuiles rouges d’origine gallo-romaine. Un Lann est un lieu où on pratiquait le baptême par immersion complète. Ce rituel a été abandonné par l’Eglise à partir de la fin du VIIIe siècle. On aurait donc à Rulan, le premier lieu de culte chrétien de Saint-Guénolé. Ces édifices chrétiens primitifs étaient généralement construits près des établissements gallo-romains, or Rulan se situe à proximité immédiate d’une parcelle nommée Hent, toponyme caractéristique de la présence de voie romaine. Si on extrapole, Rulan serait une chapelle primitive construite le long d’une voie romaine partant du port pour aller vers Kervédal rejoindre la voie reliant Quimper à la Joie par Tronoan. Mais ce n’est qu’une hypothèse de travail qui manque encore d’éléments tangibles pour être complètement prise en considération.
(2) Aveu retranscrit in Torchet, Hervé .- Penmarc’h au Moyen Age .- P. 125
(2) Gouzien, Robert .- Le Pays bigouden, un pays de cocagne…