Immatriculation : GV 8064, puis GV 302673
Construit au chantier Pierre Gléhen du Guilvinec, il est lancé en mai 1963 ; son armement est enregistré le 12 juin 1963 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 17 m
- Tonnage : 48,89 tx
- Moteur Poyaud de 220 cv, puis Baudouin DNP8 de 280 cv (205 kw)
- Signal distinctif : TOGK
- Cale réfrigérée : 40 m3
- Couleurs : pavois vert foncé coupé d’un liseré rouge, coque blanche
- Passerelle en bois, puis passerelle métallique, pas de gaillard.
« Reine des berceaux » appartient à l’armement Loussouarn de Kérity. Il a d’abord pour patron Louis (Lili) Loussouarn, auparavant à la barre de « l’Enfant des houles », puis son frère Nicolas à partir de mai 1964. Basé à Kérity, le bateau vend sa pêche à Douarnenez ou à Concarneau. Il opte pour Saint-Guénolé et sa criée en février 1970 et lui restera fidèle par la suite.
Au chalut, après des débuts encourageants, les résultats de « Reine des berceaux » régressent dès 1966. Après une amélioration en 1972 et 1973, la courbe des moyennes par marée rechute nettement.
Au thon, « Reine des berceaux » est beaucoup plus performant. En 1965 il arrive même en tête des thoniers de la commune avec un total de 7200 thons dans la saison (3700 et 3500). Il dépasse encore les 3000 captures à plusieurs reprises dans les années suivantes : 3200 en août 1967, 3000 en juillet 1969, 3600 en juillet 1972, 3300 en juillet 1974 et même 3800 en août 1976 !
En 1976, Nicolas Loussouarn fait construire un nouveau bateau, le « San Mor Nic ». Il vend « Reine des berceaux » pour 200 000 F à Joseph Gilles de Nevez, en janvier 1977. Désormais rattaché à Concarneau, « Reine des berceaux » continuera néanmoins à fréquenter Saint-Guénolé jusqu’en juillet 1977.
« Reine des berceaux » connaît une fin tragique : pris dans une tempête au cours de la campagne germonière de 1983, il fait naufrage dans la nuit du 2 au 3 septembre avec six hommes à bord.
Ils ont fait partie de l’équipage : Jean Carrer, Guy le Coz, Patrick Lappart, (x ?) Souron (3).
(1) Coût de construction : 250 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.
(3) Noms retrouvés par Joël Stéphan.
Très émouvant, mon grand père en était le patron.
Ils ont disparue en même temps.
Très émouvant en effet
Mon papa Alain faisait aussi partie de l’équipage lors du naufrage