« Loch poul an leur » (1650, B2720 2), « Poulouleur » (1661, 4E214 129) . « Loch de Poulanleur » (1677, 59J3) . « Parc poul ar leur » (1833, 3P159 3, cadastre) . « Marais de Poul al leur » (1913, 2O1098) . « Fontaine de Poulleur » (1928, 3O702) . « Poulleur » (début XXIe, témoignage oral) Toponyme de l’Ile Fougère
Le terme accolé à poul est ici leur qui signifie aire, sol. Poulleur se traduit donc par la mare de l’aire. L’association de poul et de leur fait penser à une activité textile : l’aire en question, en terme technique le répamoir (1), servant à égoutter les bottes de chanvre ou de lin après rouissage dans la mare.
Poulleur était autrefois une vaste zone humide qui marquait l’extrémité nord du marais de la Joie. Elle s’étendait du lavoir, qui était particulièrement fréquenté, aux dunes de sables du fond du port. La fontaine de Poulleur portait le nom de Fontaine Saint-Fiacre (2). Cette fontaine a été le théâtre d’un drame en 1831 : la petite Jeanne, deux ans et demi, fille de François Bodéré et Marie le Calvez, cultivateurs à Kergarien, s’y est noyée le 6 juin.
Une autre fontaine existait dans le quartier de Poulleur, en bordure du marais de la Joie, au sud-est du parking qui jouxte l’actuelle rue Danielle-Casanova. Elle est indiquée sur le plan dit des Ingénieurs géographes de 1780..
Avant la construction en 1893 de la route de Penmarc’h, aujourd’hui Rue Pierre-Sémard, le chemin qui traversait ce quartier était embourbé chaque hiver : « on s’enfonçait jusqu’aux chevilles du pied » selon le recteur Le Coz. Un pont de bois, surnommé « Pont pourry« , servit un temps à franchir le passage le plus délicat.
L’expansion économique contemporaine de Saint-Guénolé amena l’urbanisation de cette zone, avec comme point d’ancrage l’école publique. Par la suite, plusieurs commerces s’y implantèrent, profitant du voisinage de l’école et de la proximité des usines. Signalons en particulier, face à l’école, une grande bâtisse qui connut des activités pour le moins contrastées : salle de danse, écurie pendant le guerre pour les chevaux d’un corps poméranien, église paroissiale, commerce d’électro-ménager et quincaillerie, garage,…et j’en oublie. L’attractivité du quartier augmenta encore en 1953 grâce à l’ouverture d’un bureau de poste.
Bonjour
Dans mon souvenir, il y avait un autre lavoir, derrière l’usine Cassegrain, peut-être plus récent que celui-là? L’un ou l’autre, si lié à la culture du chanvre, aurait-il pu fournir de la matière première aux tisserands établis en 1700 sur l’Ile Fougère?
Par ailleurs, serait-il possible d’avoir une copie, ou l’adresse de téléchargement, de la fameuse « carte des ingénieurs géographes », si possible sur l’ensemble de la commune, jusqu’à La Madeleine et à Kérity?
Merci et bloavezh mat!